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Hydrocarbures : L’Algérie troisième investisseur de la région MENA

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  • Hydrocarbures : L’Algérie troisième investisseur de la région MENA

    Les pays pétroliers et gaziers de la région MENA devraient dépenser, entre 2014 et 2018, pas moins de 765 milliards de dollars pour relancer leur industrie des hydrocarbures et maintenir ainsi leur position sur le marché.

    L’investissement dans l’amont et l’aval énergétique dans la région MENA devrait être soutenu durant les 5 prochaines années. Selon les prévisions de l’Arab Petroleum Investments Corporation (Apicorp), les pays pétroliers et gaziers de la région devraient dépenser, entre 2014 et 2018, pas moins de 765 milliards de dollars pour relancer leur industrie d’hydrocarbures et maintenir ainsi leur position sur le marché, et ce, même si l’Apicorp estime que le développement des hydrocarbures non conventionnels ne devrait en aucun cas diminuer du poids des pays de la région dans les approvisionnements énergétiques.

    Le dernier rapport à ce propos estime d’ailleurs que le plus gros des investissements à venir devrait être le fruit des efforts de sept grands pays producteurs et exportateurs de la région dans la perspective d’un rattrapage en matière d’investissements énergétiques.
    Il s’agit en premier lieu de l’Arabie Saoudite, laquelle devrait mettre par le biais de Saudi Aramco, Sabic ainsi que Saudi Electricity Company 173 milliards de dollars, suivie des Emirats arabes unis avec leurs 113 milliards de dollars d’investissements prévus durant les 5 prochaines années.

    L’Algérie arrivera en 3e position des plus gros investisseurs de la région, surclassant ainsi le Qatar, le Koweït et l’Irak avec leurs plans à 69 milliards de dollars. L’Algérie prévoit ainsi, via Sonatrach, d’opérer un gros effort de rattrapage dans le domaine de l’exploration et l’investissement en aval. Elle entend ainsi dépenser 82 milliards de dollars en investissements dans l’amont et l’aval pétroliers et gaziers. Un intérêt tout particulier est également affiché en ce qui concerne le développement des gaz de schiste.

    Pour sa part, le Qatar semble pâtir, selon l’Apicorp, de l’essoufflement des ses investissements. Quant à l’Iran, il a maille à partir avec les sanctions internationales ayant induit un retrait des grandes compagnies. Ses investissements prévus à hauteur de 61 milliards de dollars sont donc en stand-by. Des investissements qui devraient mettre en valeur les incroyables réserves en hydrocarbures conventionnels des plus grands détenteurs de la région MENA comme l’Iran (51,8 milliards de tep), l’Arabie Saoudite (43,9), le Qatar (25,1), l’Irak (23,4), les Emirats arabes unis (18,5), le Koweït (15,6), la Libye (7,7) et l’Algérie (5,6).

    Cependant, l’investissement énergétique dans la région devra faire face à de nombreux défis. En premier lieu celui de l’instabilité persistante dans plusieurs pays de la zone et par ricochet de la détérioration du climat des investissements.
    L’incertitude plane sur les marchés et la reprise de l’économie mondiale pèse de tout son poids sur les perspectives. Les facteurs financiers devront aussi être sérieusement pris en compte durant le prochain quinquennat. Il s’agit plus précisément de l’inflation continue des coûts. Mais aussi les questions liées à l’accès au financement dans la mesure où les projets énergétiques dans la région MENA adoptent un schéma de financement particulier basé à hauteur des deux tiers sur les fonds propres et à un tiers sur la dette.

    Le maintien des cours du brut au-dessus du prix d’équilibre budgétaire OPEP à plus de 105 dollars est donc essentiel dans un environnement où la politique des prix et des subventions des produits énergétiques ainsi que la multiplication des dépenses sociales deviennent problématiques et insoutenables. Apicorp recommande dans ce sens aux décideurs en place de concentrer leurs efforts sur ​​l’amélioration du climat d’investissement et la mise en place d’un environnement favorable pour les entreprises afin d’attirer de nouveaux investisseurs dans l’industrie de l’énergie.

    Roumadi Melissa- El Watan
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