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A Londres, Merkel douche l'espoir d'une renégociation européenne

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  • A Londres, Merkel douche l'espoir d'une renégociation européenne

    Le tapis rouge lui avait été déroulé. Ce jeudi 27 février, Angela Merkel a eu l'honneur relativement rare de s'exprimer devant les deux chambres réunies du Parlement britannique, avant de déjeuner avec David Cameron et de prendre le thé avec la reine d'Angleterre. Si la chancelière allemande avait été chef de l'Etat, il se serait agi d'une visite d'Etat, le plus haut niveau protocolaire possible.
    Malgré les honneurs, Angela Merkel n'a pas fait de geste significatif envers Londres. Le Royaume-Uni espère entamer des renégociations pour rapatrier des pouvoirs de Bruxelles, en vue d'un référendum sur le maintien dans l'Union européenne (UE) en 2017, mais la chancelière allemande a refusé de faire la moindre promesse.

    Commençant son discours au parlement en anglais – qu'elle parle couramment – pour être sûre que le message passe, elle a prévenu sans ménagement les plus eurosceptiques : « Certains attendent que mon discours indique le chemin d'une réforme fondamentale de l'architecture européenne, qui satisferait toutes sortes de demandes britanniques, réelles ou imaginées. J'ai bien peur que vous ne soyez déçus. »

    APPEL À DES RÉFORMES LIBÉRALES

    Bien sûr, la chancelière a su se montrer diplomatique : « On a besoin d'une Grande-Bretagne forte avec une voix forte à l'intérieure de l'Union européenne. » Contrairement à François Hollande, beaucoup plus sec sur la question, elle laisse même entendre que des compromis sont possibles pour aider le Royaume-Uni à ne pas quitter les Vingt-Huit. Mais elle ne précise pas lesquels et sa solidarité est limitée. « Je crois sincèrement que des solutions peuvent être trouvées à certaines requêtes. Mais ce ne sera pas du gâteau », a-t-elle ajouté pendant la conférence de presse.

    A la place de gestes spécifiques, Angela Merkel s'est contentée de généralités allant dans le sens britannique d'un appel à des réformes libérales de l'Europe. « Nous devons changer l'Europe pour nous adapter à notre temps. » Elle demande à accélérer les négociations vers un accord de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis. Elle veut aussi alléger les lourdeurs administratives qui pèsent sur les entreprises. Elle insiste également pour une Europe des Etats, qui ne laisse pas trop de poids aux instances de Bruxelles.

    ALLIÉE A MINIMA

    Angela Merkel s'affiche donc comme une alliée du Royaume-Uni, mais a minima. « L'Allemagne ne gardera pas le Royaume-Uni [dans l'UE] à n'importe quel prix », estime Thomas Raines, chercheur au think tank Chatham House. Selon lui, la prudence d'Angela Merkel vient notamment du fait que David Cameron n'a pas dévoilé son jeu. Le premier ministre britannique n'a pour l'instant pas précisé clairement quels pouvoirs il entend rapatrier de Bruxelles. De plus, rien ne garantit sa réélection lors des élections législatives de mai 2015, auquel cas le référendum promis pourrait ne pas avoir lieu.

    Dans ces conditions, Angela Merkel, connue pour sa prudence, ne pouvait pas signer un chèque en blanc promettant de grandes renégociations. A une époque, la chancelière avait évoqué l'idée d'un nouveau traité européen, et David Cameron espérait y trouver l'occasion d'un compromis. Mais cette idée est désormais enterrée, en partie parce que le processus de ratification à Vingt-Huit est extrêmement compliqué, et en partie parce que la chancelière craint que les demandes de Londres ne compliquent trop le jeu.

    Il ne s'agit pas néanmoins d'une fin de non-recevoir de la part d'Angela Merkel. Celle-ci est simplement prudente et refuse de s'engager. Mais son discours est vécu comme une déception côté britannique, notamment parce que Downing Street avait imprudemment fait monter la pression ces derniers jours, faisant de l'Allemagne son principal allié en Europe. Les relations germano-britanniques demeurent pourtant très bonnes. Elles contrastent avec celles que David Cameron entretient avec François Hollande. Le 31 janvier, pour le sommet franco-britannique, le président français avait été reçu dans une base militaire, avant d'être emmené dans un pub désert au milieu de l'Oxfordshire. A l'inverse, Angela Merkel a été reçue en grande pompe à Westminster, avant d'aller à Buckingham Palace.

    Eric Albert (Londres, correspondance)
    Journaliste au Monde
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    je trouve que la grande Bretagne est gagnante dans sa politique "européenne", c'est l'équivalent d'un libre échange , du fait qu'elle garde sa monnaie , la livre sterling , donc sa souveraineté , cette relation me parait très ambigu qu'il faudrait tirer au clair ,un pas dedans et un autre à l’extérieur,c'est quoi ,,,,,,,

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