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Le groupe pétrolier va diminuer ses investissements dans le raffinage de 40 %.
Petrobras tente de sauver la face après une année difficile. La compagnie brésilienne a dévoilé, mardi soir, des résultats en hausse de 11 % sur l'ensemble de l'année, à environ 10 milliards de dollars, malgré un recul au quatrième trimestre (- 19 %). Mais les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le front de l'endettement. La dette a augmenté de 30 % en un an et atteint 94,6 milliards de dollars. Déjà élevé fin 2012, le taux d'endettement (dette nette sur Ebitda) est passé de 2,78 à 3,52 fin 2013, en raison du programme d'investissement mené par le groupe pour exploiter ses ressources dans le bassin présalifère. Petrobras s'est engagé à ramener ce multiple à 2,5 en deux ans. « Il importe d'inverser la trajectoire de ces indicateurs », souligne la présidente du groupe, Maria das Graças Silva Foster.
Une fois n'est pas coutume, Petrobras a aussi dévoilé son plan stratégique en même temps que son bilan annuel. Le gros de l'effort (70 % du total des investissements) restera centré sur l'exploration-production au cours des cinq prochaines années. Mais l'ensemble du budget (220,6 milliards de dollars) accuse une baisse de 7 % par rapport au plan quinquennal antérieur. La réduction affectera surtout les raffineries (- 40 %). La priorité absolue est accordée à la production, toujours décevante, malgré une pointe à 400.000 barils de pétrole en une seule journée atteinte ce mois-ci dans le « pré-sal ». Sur l'ensemble de 2013, Petrobras a produit en moyenne moins de 2 millions de barils par jour, soit une chute de 2,5 % par rapport à 2012. Très ambitieux, le groupe espère doubler la production à l'horizon 2020, en commençant par une augmentation de 7,5 % cette année…
Réajustement des prix
En attendant, Petrobras vend également du carburant au Brésil à des prix étroitement contrôlés par le gouvernement. « Ce déphasage [en relation au prix international] a évidemment un impact sur le résultat », reconnaît Graça Foster. Pour éviter de creuser ce déficit, le pétrolier et le gouvernement ont convenu d'un mécanisme de réajustement des prix, resté confidentiel. En termes opérationnels, Petrobras devient aussi plus sélectif. Le groupe a cédé sa participation de 35 % dans un gisement local à Shell et ONGC pour 1,6 milliard de dollars, ainsi que des actifs au Pérou.
Thierry Ogier, Les Echos
Correspondant à São Paulo
Écrit par Thierry OGIER
Petrobras tente de sauver la face après une année difficile. La compagnie brésilienne a dévoilé, mardi soir, des résultats en hausse de 11 % sur l'ensemble de l'année, à environ 10 milliards de dollars, malgré un recul au quatrième trimestre (- 19 %). Mais les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le front de l'endettement. La dette a augmenté de 30 % en un an et atteint 94,6 milliards de dollars. Déjà élevé fin 2012, le taux d'endettement (dette nette sur Ebitda) est passé de 2,78 à 3,52 fin 2013, en raison du programme d'investissement mené par le groupe pour exploiter ses ressources dans le bassin présalifère. Petrobras s'est engagé à ramener ce multiple à 2,5 en deux ans. « Il importe d'inverser la trajectoire de ces indicateurs », souligne la présidente du groupe, Maria das Graças Silva Foster.
Une fois n'est pas coutume, Petrobras a aussi dévoilé son plan stratégique en même temps que son bilan annuel. Le gros de l'effort (70 % du total des investissements) restera centré sur l'exploration-production au cours des cinq prochaines années. Mais l'ensemble du budget (220,6 milliards de dollars) accuse une baisse de 7 % par rapport au plan quinquennal antérieur. La réduction affectera surtout les raffineries (- 40 %). La priorité absolue est accordée à la production, toujours décevante, malgré une pointe à 400.000 barils de pétrole en une seule journée atteinte ce mois-ci dans le « pré-sal ». Sur l'ensemble de 2013, Petrobras a produit en moyenne moins de 2 millions de barils par jour, soit une chute de 2,5 % par rapport à 2012. Très ambitieux, le groupe espère doubler la production à l'horizon 2020, en commençant par une augmentation de 7,5 % cette année…
Réajustement des prix
En attendant, Petrobras vend également du carburant au Brésil à des prix étroitement contrôlés par le gouvernement. « Ce déphasage [en relation au prix international] a évidemment un impact sur le résultat », reconnaît Graça Foster. Pour éviter de creuser ce déficit, le pétrolier et le gouvernement ont convenu d'un mécanisme de réajustement des prix, resté confidentiel. En termes opérationnels, Petrobras devient aussi plus sélectif. Le groupe a cédé sa participation de 35 % dans un gisement local à Shell et ONGC pour 1,6 milliard de dollars, ainsi que des actifs au Pérou.
Thierry Ogier, Les Echos
Correspondant à São Paulo
Écrit par Thierry OGIER