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Pourquoi les banques n’aiment pas le Crowdfunding ?

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  • Pourquoi les banques n’aiment pas le Crowdfunding ?

    Par l'équipe Prêt d'Union | Publié le 26 février 2014 | Publié dans Consommation collaborative



    Depuis la nuit des temps, les Banques ont toujours été en situation de monopole bancaire, c’est-à-dire qu’elles étaient les seules à pouvoir consentir des prêts avec intérêts.
    Autrement dit, pour acheter votre voiture comme pour acheter de nouveaux équipements professionnels, vous étiez contraints de demander un prêt à une banque.




    Le monopole bancaire : un mal nécessaire ?

    Une bonne intention de départ…

    Le secteur bancaire s’est toujours vu imposé un cadre législatif contraignant. Initialement, le monopole bancaire visait à protéger les déposants du risque et à assurer la liquidité des marchés en empêchant n’importe qui de s’improviser banquier.
    Les règles imposées par l’ACP (Autorité de Contrôle Prudentiel) et l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) rendaient alors impossible l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché.

    Cependant, qui dit monopole dit nécessairement abus !

    Les banques étant les seules habilitées à proposer des services bancaires, elles peuvent imposer leurs conditions à l’ensemble du marché et fixer les prix à un niveau désavantageux pour le consommateur (voire s’entendre entre elles sur ces prix).
    Dans cette situation, aucun garde-fou n’a empêché les banques de jouir de leurs avantages. Elles ont imposé à tous leurs critères d’accès au crédit, facturé des frais exorbitants, utilisé l’argent des épargnants pour placer sur les marchés financiers ou encore cédé des crédits de ménages fragiles sur les marchés pour ne pas en supporter le risque.
    Les banques s’en sont donc donné à cœur joie et toutes ces pratiques ont fini par rentrer dans la norme.



    Une révolution est en marche

    L’essor du financement participatif en France

    Cependant, la roue tourne et après plus de 400 ans de monopole, les choses commencent à changer. L’émergence du financement participatif en France en est une preuve tangible puisqu’il est désormais possible de se financer sans passer par les banques, et c’est bien ça qui les inquiète !
    Les récentes annonces de la Ministre Fleur Pellerin vont d’ailleurs dans ce sens. Voulant faire de la France un leader de l’économie collaborative, les règlementations s’appliquant au secteur vont être assouplies pour faciliter le financement des petites entreprises et de l’innovation directement par des particuliers.

    Secousse dans le secteur bancaire

    Ces réformes favorisent le développement d’un nouveau moyen de financement qui vient concurrencer les offres des banques : financement plus facile d’accès, plus rapide, moins coûteux… Le Crowdfunding se présente comme une véritable alternative aux banques, surtout puisqu’elles rechignent de plus en plus à prêter.
    Ce système permet de revenir aux vertus premières de la banque : offrir une relation de proximité entre les acteurs en redonnant aux épargnants le contrôle sur leur argent et aux emprunteurs un accès à du financement.

    Les banques seraient-elles en train de perdre leur pouvoir sur le monde et sur l’argent grâce à internet, qui redonne le pouvoir au citoyen ?
    Aujourd’hui, le marché du Crowdfunding est encore embryonnaire mais il représente un potentiel économique considérable, et c’est pour cela qu’il inquiète les banques.
    Déjà ébranlées par la crise et les scandales financiers des dernières années, les banques voient se développer un marché qui leur échappe et qui risque de les priver de revenus.



    Repenser le système ?

    Le financement participatif et les services bancaires ne sont pour autant pas toujours opposés et peuvent aussi être complémentaires. Pour une entreprise, lever des fonds sur une plateforme de Crowdfunding et demander ensuite le complément à une banque est tout à fait envisageable et peut même donner confiance à des investisseurs futurs.
    L’enjeu est maintenant de repenser le modèle bancaire pour le rediriger vers l’économie réelle et lui redonner une dimension plus humaine car c’est seulement à cette condition qu’il pourra être associé au financement participatif.
    Dans cette optique, certaines banques se sont déjà associées à des plateformes de Crowdfunding en tant que partenaires pour aider au financement de certains projets.

    Est-ce le début d’une nouvelle ère où les particuliers et les banques agiraient ensemble pour financer les projets de demain ?
    Une évolution du modèle de financement est de toute façon en marche, qu’elle se fasse avec la « banque de demain » ou sans les banques.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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