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Le Roi Mohammed VI à la grande mosquée d'Abidjan (Ph. MAP).
La situation sécuritaire instable et la finalisation des conventions font partie des explications quant au décalage de dates. Sur place, plusieurs accords importants devraient marquer la visite.
Attendue dans un premier temps pour démarrer mercredi 26 février, la visite royale en Guinée Conakry a dans un premier temps été reportée au samedi 1er mars avant d’être à nouveau reportée au lundi 3 mars. L’information qui circulait dans les milieux de la délégation royale à Abidjan a été confirmée cet après-midi par la presse guinéenne (guinéenews.org) et le ministre de la Coopération internationale guinéen Koutoubou Sanoh.
Hier jeudi 27 février le ministre guinéen de la Coopération internationale Koutoubou Sanoh avait déjà justifié le premier report par l’état d’impréparation de la résidence devant accueillir le Roi Mohammed VI et par la poursuite des négociations entre les parties marocaine et guinéenne pour finaliser les conventions devant être signés lors de la visite du Souverain à Conakry.
Mais depuis plusieurs jours également, le 19 février précisément, la situation sécuritaire à Conakry est instable. La semaine dernière des émeutes urbaines y ont fait 2 morts et plus de 30 blessés et dans de nombreux quartiers, des habitants ont manifesté contre les coupures de courant.
A la suite de ces premiers incidents graves, le gouverneur de la ville, un officier de l’armée, avait menacé de sévères représailles les manifestants qui continueraient de sortir dans la rue ou qui tenteraient de perturber la visite royale marocaine.
Les autorités guinéennes placent de grands espoirs dans la visite royale très attendu sur place. Dans un entretien à Guinéenews, Koutoubou Sanoh a estimé que « le Roi du Maroc ne fait pas une visite banale. Il va laisser des traces ici ». Des accords doivent être signés en matière de production électrique, d’approvisionnement en eau, d’exploitation minière et de formation des cadres.
Ce mercredi 26, de nouvelles protestations en milieu urbain se sont déroulées à Fria au nord-est du pays et à Conakry avec au moins deux morts à déplorer. Hier matin jeudi, de nouvelles manifestations ont eu lieu sans incidents à déplorer, rapporte l’AFP.
Ces reports devraient en tout état de cause permettre au souverain marocain et au président ivoirien Alassane Ouattara de se rencontrer dimanche 2 ou lundi 3 mars. En séjour médical à Paris, Ouattara est attendu à Abidjan dimanche.
media24