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stress electoral et pic petrolier

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  • stress electoral et pic petrolier

    Écrit par AHMED GASMIA ET KAHINA SIDHOUM



    La dernière semaine de février à laquelle nous avons fait nos adieux hier comptera certainement dans l’histoire et la chronique électorales de la présidentielle de 2014.

    LE CLOU BENFLIS Tous les deux appellent à une solution «consensuelle». M. Hamrouche n’appelle pas au boycott et M. Sadi parle de «discréditer» et de «bouder» le scrutin du 17 avril : deux postures qui n’arrangent pas le candidat

    Ali Benfl is qui a décidé d’aller jusqu’au bout de sa candidature, alors que d’autres courants dans l’opposition, quand ils ne souhaitent pas le voir se retirer de la course, s’interrogent sur la pertinence de sa stratégie dans une élection qu’ils considèrent comme fermée avant même qu’elle n’ait lieu. Au-delà de l’interrogation, c’est, en raison de son poids, la candidature même de l’ancien chef de gouvernement et ex-chef du FLN qui agace. Elle est considérée par beaucoup d’entre ceux qui rêvent d’en découdre avec la majorité et les partisans d’un quatrième mandat - perçu d’ores et déjà comme un fait accompli - comme une contrainte et un « clou » pour leur stratégie de boycott. L’obsession à ce sujet est telle qu’on aura presque oublié l’autre évènement important de la semaine – peut-être plus important que toutes les querelles suscitées par la présidentielle : le débat, samedi dernier, qui a opposé des spécialistes du secteur de l’énergie sur les prévisions des réserves algériennes en hydrocarbures. Ce dernier, organisé le jour anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971, a porté sur la question de savoir si notre pays n’a pas épuisé le capital énergétique qui a contribué à son développement depuis cinquante ans et s’il n’est pas déjà tard pour amorcer une « transition » vers une économie libérée du pétrole et du gaz. Ses animateurs, parmi eux d’anciens cadres dirigeants de Sonatrach et un ancien ministre de l’Energie, ont estimé que les réserves de l’Algérie en gaz en pétrole étaient bien inférieures à ce que disent les chiff res offi ciels, constatant, au passage, une baisse continue de la production et des exportations.STRESS POLITIQUE ET PEAK OIL « L’Algérie n’arrivera pas à redresser sa production de pétrole et de gaz » entrée en déclin depuis 2008. Seulement 45 milliards de mètres cubes exportés en 2013, a-t-on entendu lors des discussions de la bouche Nourredine Aït Laoussine, ancien ministre du secteur : «Très loin, a-t-il dit, des 65 milliards exportés en 2005 » et ce n’est pas seulement la faute à l’attaque terroriste contre le site de Tiguentourine (- 8 milliards de mètres cubes). Dans une intervention à Maghreb émergent, plus tard, l’économiste et professeur Abderrahmane Mebtoul a contredit lui aussi les chiff res du gouvernement sur le volume des réserves algériennes en hydrocarbures. Face aux chiff res offi ciels, 4500 milliards de mètres cubes de gaz, M. Mebtoul avance des estimations entre 2000 et 3000 milliards de mètres cubes.Ces affi rmations n’ont pas laissé indiff érent le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi , qui e croit pas, lui, au déclin pétro-gazier de l’Algérie. Dans un entretien à l’APS, il dira que « nous réalisons un nombre important de découvertes et le cumul des réserves mises en évidence augmente ». Le pays, a-t-il ajouté, continuera à fi nancer son développement par les hydrocarbures. Il n’a pas manqué de préciser que «plusieurs compagnies étrangères ont fait part de leur intérêt à participer au quatrième appel d’offres international pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures et qui comprend certains gisements non conventionnels» que Nazim Zioueche, expert et ancien patron de Sonatrach, considère moins importants qu’on le dit, du moins durant la phase de démarrage, et juste suffi sant pour la consommation domestique. Une lecture diff érente de celle du ministre de l’Energie et qui montre qu’entre le stress pré électoral sur l’avenir politique du pays s’ajoute celui de la controverse sur l’énergie : deux dossiers qu’on ne verra pas de sitôt disparaitre du débat public.Les évènementsnombreux qui s’y sont produits plantent le décor de la campagne électorale pour le scrutin du 17 avril prochain : un évènement qui s’annonce inédit tant au niveau du « casting », même si certaines candidatures sont familières à l’électeur algérien, que de la façon dont elle va se déployer le terrain. Ils installent également les éléments clés du débat politique dans le pays pour les prochains mois et au-delà. A l’origine de cet emballement, l’annonce à Oran par le Premier ministre Abdelmalek Sellal de la décision du chef de l’Etat sortant de repartir en course pour briguer un quatrième mandat. En eff et, toutes les déclarations et les prises de position exprimées par les personnalités politiques du pays, à diff érents niveaux et échelles, ont été directement ou indirectement suscitées par le choix de M. Boutefl ika de solliciter à nouveau le suff rage populaire. La dernière en date, jeudi dernier, a été celle de l’ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrzhe qui, tout en confi rmant qu’il ne se présentera pas au vote, a délivré quelques messages sur sa lecture de la situation dans laquelle se trouve le pays. Le discours de Hamrouche, toutes proportions gardées et en dépit de ses nuances et diff érences, restera emblématique et assez synthétique des positions défendues jusqu’ici par les partis et les personnalités politiques en vue tel l’ancien président du RCD Saïd Sadi. Les deux hommes que tout oppose depuis l’amorce du processus de démocratisation à la fi n des années 1980 et qui ont eu des parcours diff érents – ce qui expliquerait au passage les critiques de M. Sadi de la déclaration de M. Hamrouche jugée abstruse et d’appel au putsch, un comble pour un chef de gouvernement qui a été une victime collatérale de «janvier 1992 et de l’arrêt des élections qui allaient faire de l’ex-FIS la force dominante au Parlement - sont d’accord sur un point : l’ampleur de la crise politique dans le pays transcende le rendez-vous du 17 avril.
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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