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Hommage à Henri Alleg

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  • Hommage à Henri Alleg

    Hommage à Henri Alleg
    J’ai assisté à l’hommage à Henri Alleg au siège du PCF, le 07 février 2014 et à la projection du film documentaire « L’homme de la question » du réalisateur Christophe Kantcheff. Ce film relate le comportement et la vie de ce valeureux militant communiste Algérien qui a joué un rôle très important pour son pays. La sortie de son livre « La Question » a provoqué un véritable séisme politique dans les milieux coloniaux et des partisans de l’Algérie française. Ce fut aussi un tournant décisif dans la mobilisation du peuple français contre cette guerre qui ne disait pas son nom. Tout au long de son déroulement, le film dénonce la torture inhumaine que Henri Alleg avait subie, tenant même tête avec un courage exemplaire à ses tortionnaires immondes. On y voit Henri s’exprimer dans le style si particulier qui reflétait sa personnalité. C’était très émouvant de le voir devant nous, son visage plein de sollicitude avec un léger sourire en coin chaque fois qu’il employait un mot très fort contre nos ennemis. Son langage s’adressait surtout aux humbles et aux ouvriers en particulier. Lentement, il déroulait ses mots choisis et compréhensibles, qu’il lançait semblables à des flèches percutantes contre nos ennemis. On avait l’impression qu’il était encore là parmi nous. C’est dans ces moments douloureux que l’on s’aperçoit de la perte d’un être très cher et que son souvenir s’installe dans notre subconscient pour l’éternité. Liès Sahoura
    Dans tous les cas, l’avenir appartient aux peuples qui se battent pour la liberté et la justice dans le monde.

  • #2
    Je pense que, rétablir un peu plus certaines vérités sur le combat d’Henri et sa participation à la lutte pour l’indépendance de son pays, en accord complet avec ses convictions politiques, est, j’en suis sûr, nécessaire.

    Tout d’abord, quelle était l’atmosphère en 1957 lors de son arrestation pendant ce que l’on a pompeusement appelé « la bataille d’Alger », une expression qui fait croire à un combat entre deux armées. Ce qui n’était absolument pas le cas, mais ce fut plutôt une armée de brigands qui envahit Alger, pour mater la résistance de tout un peuple sans défense. Je peux en parler en connaissance de cause, puisque j’ai été arrêté arbitrairement en mars 1957 pendant ces événements dramatiques pour le peuple Algérien et emmené manu-militari à la sinistre villa Sesini, un enfer dont on n’était jamais sûr de sortir vivant. Je suis resté là 10 jours puis je fus jeté dans le camp de Béni Messous où l’on parquait comme du bétail les milliers d’Algériens atrocement torturés. Je suis resté plus de quatre mois dans ce camp diabolique tenu secret, hors de toutes les conventions internationales et dont jusqu’à aujourd’hui, personne ne parle et pour cause. À ce jour, je n’arrive pas à effacer de ma mémoire cette vision nauséabonde et monstrueuse du comportement de la soldatesque coloniale. Bien sûr, il n’y avait pas de fours crématoires ni de wagons plombés, mais tuer et faire disparaître les cadavres, ils étaient experts en la matière. Tous les jours, jour après jour, dans un véritable carrousel démoniaque, les camions des paras ramenaient des Algériens torturés à mort, de véritables loques humaines que l’on jetait sans ménagement dans le camp. Une précision, c’est un civil : M. Devicci, qui était directeur de cette monstruosité.

    Pendant cette fameuse « bataille d’Alger » les paras aux bérets rouges et verts, les hommes du général Massu, patrouillaient, armés jusqu’aux dents. Des blindés étaient postés aux points stratégiques de la ville, des voitures circulaient à tombeau ouvert avec leurs sirènes hurlant à tue-tête, c’était une véritable atmosphère de guerre. La nuit, c’était encore plus effrayant, on entendait les rafales de mitraillettes, des explosions de toutes sortes, les cris des suppliciés que l’on embarquait dans des camions comme du bétail et que l’on emmenait dans les centres de torture. Sur les hauteurs d’Alger, on entendait les youyous des femmes. Ils montaient comme une plainte sortie des entrailles d’un peuple que l’on assassine, un cri de souffrance et en même temps un appel au courage et à la résistance. Les hordes de paras, appuyés par une faune politique sporozoaire, s’abattaient comme des charognards dans les quartiers populaires, semant la terreur, le crime et la désolation : 4000 disparus seulement dans Alger, officiellement dénombrés par les services du préfet démissionnaire en mars 1957, Paul Teitgen, mais certainement beaucoup plus.

    Dans les journaux de l’époque et encore aujourd’hui, on ne parlait que de cette « bataille d’Alger » mais cette terrible répression était en réalité généralisée et organisée dans toute l’Algérie. On grillait les mechtas au napalm sans se soucier des habitants, on mitraillait les paysans qui fuyaient, on les jetait dans des camps (les SAS) pour les empêcher d’aider les maquisards, etc., etc. Aujourd’hui encore, après ces massacres sans nom, on se vante d’avoir remporté une écrasante victoire contre le FLN, sans commentaires ...

    Je ne vais pas en dire plus sur ce point, mais ce que je peux dire, c’est qu’il est toujours très difficile de relater ces effroyables événements que l’on veut, même aujourd’hui, dissimuler encore au peuple Français.

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    • #3
      Je n'ai pas encore compris pourquoi cet homme n'a jamais eu de reconnaissance de la dite famille révolutionnaire.

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      • #4
        Je pourrais en dire davantage tout en précisant que ne suis pas hors sujet. Henri a été arrêté dans ce climat diabolique dont on n’était pas sûr de sortir vivant. Il fallait un certain courage pour se lancer dans ce combat et faire face à la démence de la soldatesque coloniale.

        Un autre point qui a été très peu évoqué lors de cette Commémoration. Je fais simplement une remarque : je veux parler de ces Européens qui ont participé à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie en qualité d’Algériens à part entière. Henri Alleg n’était pas le seul. Il y eut les Henri Maillot, Fernand Iveton, Georges Rafini, Maurice Laban, Raymonde Peschard, morts en combattant et aussi des centaines d’autres qui croupirent longtemps dans les prisons où dans des camps. Ils étaient pour la plupart des militants communistes et membres du PCA. Malgré ses détracteurs et l’anti-communisme de certains dirigeants du FLN et d’autres, le parti communiste Algérien a joué un grand rôle dans la mobilisation du peuple et parmi la population Européenne. C’était une politique juste, courageuse et combative pour la libération du pays.

        Oui, Henri tu seras toujours parmi nous. Nous ferons connaître ton combat exemplaire à nos jeunes qui ont un grand besoin de vivre dignement, cherchant ailleurs ce qu’ils n’ont pas dans leur propre pays, le quittant au péril de leur vie sur des embarcations de fortune avec, bien souvent, la mort au bout du chemin.

        D’autre part, le combat que tu as mené contre la barbarie capitaliste est loin d’être terminé mais sois-en certain, les camarades que tu as côtoyés et ceux plus jeunes, qui les accompagnent aujourd’hui, poursuivent ton combat sans relâche. Depuis la victoire de la contre-révolution en URSS, les milieux impérialistes croyant à la fin de l’histoire, on repris leurs croisades militaires contre les peuples qui ne se soumettent pas.

        Liès Sahoura

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        • #5
          Bonsoir Bachi! Je connais Henry et rencontré ses amis résistants venus d'Algérie pour une conférence. Il a un passeport algérien et moudjahid!

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          • #6
            Dont kateb Yacine! Mon père (allah yrhmou) en faisait parti!!!!!!!

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            • #7
              Bonsoir Tariq

              Il a eu une carte de moujahid?
              ça m'étonne car il est totalement ignoré par le régime algérien.

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              • #8
                Bachi. oui ignoré tatalement.
                A part Maurice audin (place Audin) et Maillot (hôpital maillot) ceux qu'on a appelé "les porteurs de valises" (les français anti-colonialistes) sont complétement ignoré ...c'est decevant.
                pourquoi? mystére et boule de gomme comme on dit.
                j'aurai pour ma part souhaité qu'il y est une rue ou une place à leur nom collectif "les porteurs de valises" pour honorer leur engagement au péril de leur vie pour leurs convictions anti-colonialistes.:22:
                C'est vraiment regrettable et c'est même une ingratitude "politique" blâmable à mon avis.

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                • #9
                  Tout a été rétabli en 2010/2011. Pour ceux qui étaient à Utopia et s'ils nous lisent peuvent apporter plus de précisions!
                  Comme tu dois le savoir, Boumédienne, pas directement, mais a invité ou poussé vers la sortie les communistes algériens. Ceux qui sont restés ne s'occupaient plus de politique. Ce que moi je sais!

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                  • #10
                    Pour Guelma 63


                    L'Algérie a enfanté des centaines de héros!

                    Quand Guelma enfante de grands noms
                    C’est sans doute l’un des enfants de Guelma les plus connus au monde. Houari Boumédiène, de son vrai nom, Mohamed Boukharouba a vu le jour dans la petite localité de Beni Addi, à quelques 15km de Guelma, le 23 août 1932.
                    Après des études en arabe à l’école coranique et en français à l’école primaire de la ville, il intègre en 1949 la médersa d’El Kettania à Constantine, à la même période, il adhère au Parti du Peuple Algérien. Il se rend ensuite clandestinement à Tunis, où il étudie à l’Université d’Al Zeitouna, avant de s’installer momentanément au Caire, le temps de terminer sa formation au sein de la célèbre université d’El Azhar.
                    Mû par l’idéal révolutionnaire, à l’instar de milliers d’autres jeunes de sa génération qui ont eu à vivre sous le joug colonial et à en subir les plus abjectes injustices, il rejoint les rangs de l’ALN pour prendre part à la révolution du 1er novembre 1954. En 1955, il se retrouve à la wilaya 5 (Oranie) dont il sera nommé responsable deux années plus tard, puis, il sera installé au commandement du P.C. d’Oujda, puis dirigera le commandement opérationnel de l’ouest avant de prendre la direction de l’Etat-Major de l’Armée de libération nationale. Devenant vice-président du Conseil et ministre de la Défense au sein du premier gouvernement de l’Algérie indépendante, il destitue le 19 juin 1956, le président Ahmed Ben Bella pour prendre la présidence du Conseil de la Révolution.
                    En 1968, Houari Boumédiène est élu président en exercice de l’Organisation de l’Union Africaine. Le 24 Février 1971, il nationalise les hydrocarbures et les moyens de transport et, le 10 décembre 1976, il est élu Président de la République. Houari Boumédiène décède des suites d’une maladie le 27 décembre 1978.
                    Houari Boumédiène n’est pas le seul porte flambeau de la région de Guelma, d’autres grands noms sont associés à cette ville millénaire. Nous ne pouvons tous les citer dans cet article mais nous retiendrons néanmoins le martyr Souidani Boudjemaâ, du dramaturge Slimane Benaïssa ou encore du père de « Nedjma », Kateb Yacine auquel la ville a rendu il y a quelques semaines hommage à travers l’organisation d’un forum international consacré à sa vie et à son œuvre.

                    Hassina Amrouni

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                    • #11
                      tariqlr

                      c parequ il etait homo ...cela n enleve rien a son combat pour l algerie qu il a defendu becs et ongles malgre les noires facettes de l algerie post independante

                      voilavoilou ce que je sais de sa non "celebration' dans l algerie des faussaires
                      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                      • #12
                        Salut Solas! c parequ il etait homo..! Je n'en ai aucune idée et, en réalité, je le rencontrais pour son combat, ses idées, dans nos réunions, son amour pour l'Algérie! De toute façon chacun est et sera jugé selon ses faits!
                        Je pense qu'il est plus sage et plus juste de juger les autres sur ce qu'ils apportent à leurs concitoyens, à l'humanité! Les gens (comme ceux que vous dénoncez) qui n'apportent rien, mais plutôt se servent, se gavent, manipulent les autres, utilisent des idées nobles pour assouvir leurs instincts primaires ne méritent ni miséricorde, ni pardon!

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                        • #13
                          Je n'ai pas encore compris pourquoi cet homme n'a jamais eu de reconnaissance de la dite famille révolutionnaire
                          Eh bien, je t'apporte une partie de la réponse je je tiens de lui.

                          D'abord en rentrant en Algérie du temps de Ben Bella, on a interdit le PCA (parti communiste algérien) et il en fut malheureux.
                          Il remis en marche le journal Alger Républicain qui deviendra le siège de Elmoudjahid.
                          On l'a toléré un certain temps, mais suite au coup d'état de 1965 Boumédiène le trouvait gênant et l'a déclaré PNG (persona non grata) en Algérie.
                          Il s'est retrouvé réfugié en France (alors qu'il est né à Londres de parent juifs polonais)

                          Après la mort de Boumédiène il est rentré en Algérie et il a collaboré au Journal EL-MOUDJAHID de temps en temps.

                          C'est là que je suis allé lui rendre visite en 1980... mais il ne trouvait pas que l'Algérie avançait.
                          MON OPINION:
                          En somme, ceux qui ont pris le pouvoir en 1962 en Algérie ont décidé d'EMPÊCHER TOUS les RÉVOLUTIONNAIRES authentiques qui luttaient à l'intérieur du pays, à participer au pouvoir. et ils sont tous tombés dans l'ombre.
                          Dernière modification par Avucic, 02 mars 2014, 03h43.
                          L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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                          • #14
                            Henri Alleg n'est pas le seul á avoir souffert de l'ingratitudede l'Etat algérien, ce n'est pas parceque il est européen d'origine ou opposant politique mais tout simplement pour amoindrir au Maximum le rôle qu'ont joué les communistes dans la révolution algerienne. Tout a commencé en 56 lorsque le PCA a rejoins les rang du FLN , ils n'ont jamais été acceptés qu'individuellement et pas Sous forme d'une tendance politique ou idéologiques. Hadjerès et Ouzeguane qui ont méné les pourparlers Avec Abbane , Krim et les autres ont sacrifié l'appartenance partisane dans l'intéret de l'action unitaire du Front. Aprés l'indépendance, le PCA regroupait aussi bien les communistes convaincus que tous les Algeriens qui ne se reconnaissaient plus dans les directives nationalo- arabiste de Ben bella. Le parti fut interdit et ses membres montrés du doigt et considérés comme les restes de l'époque colonialiste. Boumediene qui était quand mème ( il faut le dire ) plus proche idélogiquement a fermé les yeux sur les activités clandestines du Futur PAGS, ses membres ont tous participé á l'éffort socialiste en occuppant souvent des postes de responsabilité. Boumediene savait que ses réels soutiens étaient ceux qui étaient dans "l'opposition " qui activait clandestinement. Aprés Boumediene, de reniement , aux métamorphoses, le Parti communiste a perdu toute sa substance surtout aprés la chute du Mur et la PROSTROIKA de Gorbatchev.

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