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Les habitants de Kiev sous le choc face au risque d’une intervention militaire russe

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  • Les habitants de Kiev sous le choc face au risque d’une intervention militaire russe

    Sur la place de l’Indépendance, а Kiev, les manifestants ont été cueillis а froid par le vote du Sénat russe, samedi soir, autorisant une intervention militaire en Ukraine.


    Volodymyr Poselskyy : « On risque une scission de l’Ukraine »
    Le gouvernement a mis l’armée en état d’alerte maximum sans pour autant engager les préparatifs d’une contre-offensive.

    « Est-ce que c’est la guerre ou pas ? » Cette question ponctuait toutes les conversations, samedi 1er mars au soir, à Kiev, à l’annonce du vote du Conseil de la fédération en Russie. La chambre haute du parlement russe, l’équivalent du Sénat, a en effet approuvé, samedi, le principe d’une intervention militaire en Ukraine pour « y défendre la vie des Russes » qui y seraient menacés. Ce vote coïncide avec le déploiement de militaires sans insignes, mais lourdement armés, dans de nombreux endroits stratégiques de Crimée, ainsi que le déclenchement de manifestations dans plusieurs villes de l’est de l’Ukraine.

    Sur la place de l’Indépendance, à Kiev, où de nombreux manifestants sont toujours présents de façon permanente, ces nouvelles ont été accueillies avec un mélange de stupeur, de colère et d’inquiétude.

    « Ce plan, la Russie l’avait sans doute préparé depuis longtemps », notait Volodymyr, venu de Lviv pour manifester depuis 15 jours. « Il faut rester calme, ne pas céder à nos émotions, et espérer qu’il est encore possible de régler cela par la diplomatie. »

    D’autres se montraient en revanche plus belliqueux : « De la Russie, on peut s’attendre à tout. Je pense que le moment est venu de défendre notre pays », déclarait par exemple ce volontaire au sein de l’autodéfense du Maidan, la milice populaire qui s’est constituée sur la place pour défendre les manifestants face а la police.

    "FRÈRES DE L’EST"
    Cette attitude est aussi celle qui a été adoptée par les nouvelles autorités du pays. Samedi soir, à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité, le président par intérim a annoncé que l’armée ukrainienne était placée en état d’alerte maximum, et la sécurité des centres stratégiques du pays renforcée, mais il a également appelé la population au calme.

    L’ARMÉE UKRAINIENNE EN ALERTE MAXIMALE
    L’Ukraine n’envisage pas, pour l’instant, de répliquer physiquement à la présence d’hommes armés non-identifiés dans les rues de Simferopol et entend privilégier la voie du dialogue. Cependant, l’envoi à Moscou d’une délégation conduite par Ioulia Timochenko, l’ex-premier ministre ukrainien, un temps annoncé a été rapidement démenti.

    L’Ukraine en a appelé au Conseil de sécurité de l’ONU. Mais un observateur de l’Organisation des Nations unies qui était en route pour la Crimée a indiqué renoncer à son déplacement, les conditions de sécurité requises n’étant pas réunies.

    Alain Guillemoles (à Kiev)
    LA CROIX
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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