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Ukraine: des sanctions économiques contre la Russie sont-elles crédibles?

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  • Ukraine: des sanctions économiques contre la Russie sont-elles crédibles?

    "Les sanctions contre la Russie mèneront au "krach du système financier américain", menace Sergueï Glaziev, un conseiller du Kremlin. En cas de sanctions, la Russie réduira "à zéro" sa dépendance économique vis-à-vis des Etats-Unis.

    Depuis la prise de contrôle de la Crimée par la Russie, les menaces de sanctions évoquées par un certain nombre de dirigeants occidentaux liées aux craintes d'une guerre en Ukraine, planent au dessus sur l'économie mondiale. Ces sanctions seront mises en oeuvre ou s'agit-il seulement de menaces? Si elles sont adoptées, suffiront-elles à faire plier le président russe Vladimir Poutine? Le commerce du gaz et du pétrole devrait-il être exclu de ces sanctions?

    Un enjeu limité pour les Etats-Unis...

    Le secrétaire d'Etat américain a été le premier à évoquer, dimanche, des pressions économiques. "Le G8 et quelques autres sont prêts à aller jusqu'au bout pour isoler la Russie en raison de cette invasion. Ils sont prêts à mettre en place des sanctions, ils sont prêts à isoler la Russie économiquement", a déclaré John Kerry.
    Les Etats-Unis ne représentent toutefois que 4% des échanges de la Russie contre 50% à l'UE, observe Arnaud Dubien, directeur de l'Observatoire franco-russe et chercheur associé à l'IRIS. Washington pourrait en outre geler les avoir d'un certain nombre de personnalités russes, comme elle l'a fait en 2013 dans le cadre de la "liste Magnitski" après la mort en détention d'un juriste.

    ... mais de grandes conséquences pour l'UE

    Les dirigeants européens vont se réunir jeudi et pourraient décider de suspendre des négociations sur la libéralisation des visas ou sur un nouvel accord de coopération. L'UE "envisagera aussi des mesures ciblées", comme des sanctions visant des personnalités ou des entités sous la forme de gel des avoirs ou de privation de visas.

    "La voie du compromis devrait être privilégiée", avance Jean-Marie Chevalier, professeur émérite à Paris-Dauphine, spécialiste des questions énergétiques, et les achats de gaz devraient être épargnés. "Les intérêts sont trop importants de part et d'autre": la Russie est en effet le 3e partenaire de l'UE après les Etats-Unis et la Chine, avec près de 340 milliards d'euros d'échanges en 2012.

    Difficile pour Bruxelles de se passer des matières premières russes: 34% des importations pétrolières et 32% du gaz consommés dans l'Union proviennent de Russie. Une grande partie du gasoil consommé en Europe provient également de ce pays. "Il n'y a pas d'excédent de l'offre, et les contrats gaziers sont très exigeants, précise Pierre Terzian, directeur de la revue Pétrostratégies. Les clauses "take or pay" imposent des livraisons sur des périodes de 15, 20 ou même 25 ans. Les Européens ne peuvent pas se permettre de rompre du jour au lendemain de tels contrats."

    L'Allemagne au centre du jeu

    Cette dépendance est encore plus marquée pour l'Allemagne: Berlin est "le partenaire économique le plus important de la Russie, qu'il s'agisse d'import-export - machines-outils, voitures notamment - ou d'investissements directs, expliquait à L'Express, Tatiana Mitrova, chercheuse à l'Institut de recherche sur l'énergie, la semaine passée. "L'an dernier, alors que la croissance russe a connu un sévère coup de frein, le géant gazier Gazprom a vu ses ventes augmenter de 21 % en Allemagne.". Ce n'est donc pas un hasard si l'Allemagne adopte la posture la plus mesurée en Europe.

    Au delà du gaz, "les sanctions risquent de pénaliser autant ceux qui les décideraient que la Russie, souligne Arnaud Dubien. La Russie est, par exemple, le troisième marché d'exportation de la France, hors Europe, rappelle le chercheur. Dans le contexte de déficit chronique de la balance commerciale de l'Hexagone, cela peut faire réfléchir. D'autant que le Kremlin est rarement sensible aux menaces. Il a même tendance à surréagir aux pressions exercées contre lui".

    Même réticence outre-Manche. Le Royaume-Uni "ne devrait pas soutenir des sanctions commerciales" contre la Russie dans la crise ukrainienne ou "fermer" la City aux Russes, selon les médias britanniques. De nombreuses sociétés russes ont choisi d'être cotées en bourse de Londres, alors que de nombreux oligarques russes possèdent de somptueuses demeures dans la capitale britannique.

    Est-ce à dire que l'arme économique est inutilisable et inefficace? Pas si sûr. L'économie russe est très peu diversifiée et l'essentiel de ses ressources provient de ses exportations énergétiques.
    En 2012, 84% du pétrole et près de 80% du gaz russes étaient exportés vers l'Union européenne. "La Russie ne peut pas se permettre de tourner le dos à l'Europe. Les ventes vers l'Asie seraient beaucoup moins rentables, en raison du coût élevé représenté par le transport du gaz", explique Jean-Marie Chevalier.

    Le vrai risque: pour la Russie: le retrait des investisseurs étrangers
    Au delà d'éventuelles sanctions, les marchés paniquaient lundi en Russie face au risque qu'un isolement ferait peser sur les investissements étrangers dont Moscou a un besoin crucial pour relancer sa croissance chancelante (1,4% en 2013, son plus bas niveau depuis la récession de 2009 et une des pires performances parmi les économies émergentes). Les indices boursiers moscovites ont plongé lundi de plus de 10% et le rouble a chuté à des records historiques de faiblesse face à l'euro et au dollar.

    Pour Les Echos, l'investissement est d'ailleurs le seul véritable moyen de pression occidental sur la Russie. Et le quotidien économique de citer une note de la banque UBS selon laquelle, des mesures pour réduire, voire interdire, ces investissements auraient "un effet très négatif sur les activités quotidiennes des banques et des entreprises russes et leurs capacités à obtenir des

    l'express fr

  • #2
    Je ne pense pas qu'il y a aura de sanctions économiques contre la Russie. Les géants européens (Allemagne, France et Grande-Bretagne) s'y opposeront puisqu'ils seront aussi perdants. Sans l'accord de ces 3 caniches européens, les terroristes américains ne pourront pas "sanctionner" économiquement la Russie.

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    • #3
      les américains sont obligés de décréter des sanctions contre la Russie , ils seront suivi par les anglais et peut être les français , quant aux allemands , ils préfèrent la négociation pour éviter toute escalade qui pourrait les toucher

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      • #4
        Ils pourront mais attendront, la Russie connaît un déficit reccord et risque de rentrer en récession l année prochaine, donc si sanction il y a ce sera pas avant quelques mois.
        Preuve en ait que la menace de sanctions fait peur, Poutine vient de declarer IanouKovitch n'a plus d avenir politique et qu'il allait débloquer les aides promises malgré le coup d'état. Poutine a également démentit l'envoi de troupe russe en Crimée.

        Cependant Poutine devrait menacer de couper le tuyau de gaz cela ferait réfléchir leurope
        Dernière modification par ernestito, 04 mars 2014, 16h00.
        l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

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        • #5
          Envoyé par haddou
          les américains sont obligés de décréter des sanctions contre la Russie , ils seront suivi par les anglais et peut être les français , quant aux allemands , ils préfèrent la négociation pour éviter toute escalade qui pourrait les toucher
          S'ils le font, ils ne seront suivis ni par les britanniques, ni par les français, ni par les allemands.
          Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

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          • #6
            Envoyé par haddou
            les américains sont obligés de décréter des sanctions contre la Russie
            Ce seront probablement des sanctions superficielles pour la forme pour que le terroriste Obama puisse bomber le torse face à ses nombreux critiques dans le camp républicain qui se moquent de lui et l'accusent d'être "mou" face à Vladimir Poutine.

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            • #7
              @nassim
              Je ne pense pas qu'il y aura des sanctions, vu la toute récente déclaration de Poutine qui dément l'envoi de troupes et à ordonné aux troupes situer en Crimée depuis longtemps de regagner leur casernes.

              Il ne faut pas oublier que la Russie risque de rentrer en récession, sa croissance est passer de 8,5% en 2007 moins de 2 cette annee
              l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

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              • #8
                mais faut arrêter il n'y aura jamais de sanctions ,puisque la Russie le ferra aussi par réciprocité !!
                les pays européens sont en crise , et cela reviendrait a se tirer une balle dans le pied , et tout ça pour les beaux yeux des Ukrainiens ?!!

                pour les énergies (gaz), c'est une autre histoire ils ne peuvent s'en passer ...

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