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CHINE .Tuerie de Kunming :Les Ouïghours craignent la diabolisation

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  • CHINE .Tuerie de Kunming :Les Ouïghours craignent la diabolisation

    Officiellement et promptement imputé à des séparatistes islamistes Ouïghours, l’attentat du 1er mars dans la gare de Kunming, au sud-ouest de la Chine, durant lequel plus de 170 personnes ont été indistinctement poignardées, a considérablement choqué le gouvernement chinois et la population.

    Pékin accuse régulièrement le Mouvement islamique du Turkestan oriental (Etim), un groupuscule radical séparatiste, d’être à l’origine des troubles au Xinjiang. Les autorités l’avaient également tenu responsable d’une attaque-suicide perpétrée en octobre dernier à Pékin.

    Trois personnes ont été arrêtées a déclaré, mardi, le ministère chinois de la Sécurité publique, qui a annoncé que quatre des assaillants avaient été tués lors de l'attaque et qu'un autre avait été blessé puis interpellé sur place.

    Si les analystes hors de Chine se montrent bien plus circonspects sur l’identité exacte des assaillants, la preuve de l’implication d’activistes ouïghours organisés “marquerait une nouvelle étape (...), une extension de leur lutte dans le reste de la Chine”, juge Michael Clarke, analyste de l’institut de recherche Griffith Asia, basé en Australie.

    La métropole de Kunming dans le Yunan, est en effet située à 1.600 km du Xinjiang et illustre le risque d’une contagion hors du Xinjiang des violences qui secouent régulièrement cette région, peuplée par la minorité musulmane ouïghour.

    Cette région de l'extrême ouest chinois est en effet, depuis 2009, le théâtre de nombreuses émeutes et violences, sur fond de tensions extrêmement vives entre les Chinois Han (ethnie ultra-majoritaire du pays) et les Ouïghours. Cette ethnie majoritaire dans le Xinjiang est composée de musulmans turcophones, qui accusent les autorités de les tenir à l’écart de l’essor économique de la province, de réprimer leur langue et leur religion, et d’adopter des mesures vexatoires.

    Les Ouïghours craignent d'être “diabolisés”

    De son côté, le Congrès mondial ouïghour, une organisation en exil basée à Munich (Allemagne), a indiqué mardi dans un communiqué “condamner sans équivoque les violences”, tout en appelant Pékin à ne pas réprimer uniformément l'ensemble des Ouïghours en représailles.

    “Il est important que le gouvernement gère cette affaire de façon rationnelle et n'en vienne pas à diaboliser l'ensemble du peuple ouïghour pour en faire indistinctement des ennemis d'Etat”.

    REBIYA KADEER, PRÉSIDENTE DE L'ORGANISATION EXILÉE.

    La contestation pacifique des politiques répressives du gouvernement à l'encontre des Ouïghours reste légitime a précisé cette dernière, “le gouvernement ne doit pas confondre cette opposition constructive et les événements du 1er mars”, a prévenu Mme Kadeer.

    Le Congrès mondial ouïghour est “une organisation séparatiste antichinoise non qualifiée pour représenter les Ouïghours de Chine”, a commenté mardi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

    aufait avec agences
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