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La pluie et le beau temps

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  • La pluie et le beau temps

    Habitué des grands froids et des intempéries, la pluie ne m’émeut guère. S’il pleuvait des trombes d’eau cela ne changerait en rien mes habitudes, mon train-train quotidien, ni mes activités. Je ferais quand-même du vélo, me promènerais quand même dans les parcs, et profiterais de tout comme sous le soleil. Par routine donc, je ne remarque la pluie que parce qu’elle mouille. Grâce à cela je me suis toujours cru à l’abri du mauvais temps, il ne jouerait jamais sur mon moral, et surtout il ne toucherait pas à ma détermination. Mais en réalité j’avais tort, car cette idée m’était venue en tête alors que je ne connaissais qu’une seule pluie, celle qui provient du ciel. « Y en a-t-il d’autres ? » me diriez-vous. Oui il y en a, en tout cas il y en a bien une pour moi. Je ne suis pas fou rassurez-vous.

    La pluie dont je vous parle, provient des yeux de mon aimée. Si elle ne tombe pas sur mon corps c’est parce qu’elle tombe sur mon cœur et mon âme. Si elle ne me mouille pas, c’est parce qu’elle me brule. Oui c’est dette pluie-là que je parle et ceux d’entre vous qui ont connu l’amour savent ce dont il s’agit. Nulle prétention de comprendre cela, je le vis c’est tout. Et parce que les larmes de mon aimées me brulent autant, je ne veux que la voir sourire, d’ailleurs son sourire sera sujet de mon expression un peu plus tard si vous me le permettez. Ainsi donc à chaque fois que tu pleure – et je n’ose le dire en face, tu sais que parfois il m’est bien difficile de parler- il y a comme un enfant en mon for intérieur qui pleure en concordance avec toi, et mes yeux d’adultes deviennent embués, rougeoient, s’emplissent de larmes que je retiens pour ne pas te paraitre faible.

    Malheur à moi, qui souffre de tes larmes ! Malheur à moi car souvent elles coulent en réaction à mes mots ! Malheur à moi qui ai tant de peine à me souvenir d’une discussion qu’on aurait eue sans que je ne te fasse pleurer ! Pleurer de bonheur certes, mais même ces larmes me torturent, car elles me content combien tu as souffert. Et plus durs encore son les supplices de tes larmes de peine, quand les douloureux souvenirs reviennent à la surface, ou quand tu éveille ma colère et que je change brièvement de face. Oui brièvement est le mot ! Car dés que tes larmes pointent au coin des yeux, je regrette le jour ou Dieu m’a fait Cro-Magnon, et n’ai de cesse à te retirer ce masque de tristesse, quitte à me délester de certains droits. Tu ne le sais peut-être pas, mais je t’aime davantage que je ne m’aime moi.

    Fidèles lecteurs, à parler de la pluie, il est du devoir de parler du beau temps. A vrai dire je ne l’ai connu que très récemment. Pourtant je vous avoue que j’ai vu bien des fois le soleil briller, le ciel découvert de tout nuage, la plage appelant les vacanciers, les nuits estivales pleines de youyous lors des mariages, et surtout les jolies femmes qui s’allègent de certains vêtements offrant un spectacle délicieux et pénible à celui qui ne peut que regarder . Et pourtant, je n’ai jamais vu le beau temps. Une fois de plus je ne suis pas fou ! Je le jure sur la tête de ma grand-mère, j’ai encore toute ma raison. Qu’il fasse beau pour les autres ne veut en aucun cas dire qu’il fasse beau pour moi de même ! Il y a du soleil certes, mais où est la joie et la bonne humeur ? Nulle-part, toute mon énergie se vide dans un travail qui n’en finit pas mais dont je suis tombé amoureux faute d’avoir une femme à aimer, et tous mes loisirs se définissaient en quelques forums sur lesquels j’étais las d’écrire mais n’ayant nul autre exutoire j’étais donc menotté à ces forums. Alors vous voyez bien que je ne suis pas dingue ? Tout ça est bien vrai. Je ne pouvais remarquer le beau temps.

    Mais un jour, je t’ai rencontrée. Tu m’as ébloui par ton intellect, par ta piété, par ta beauté, par ta douceur, par ta fragilité, par le fait que tu étais faite pour moi. C’est drôle que ce soit quelques jours seulement après que je me sois plaint à Dieu (en audience privée dont je t’épargnerai les détails) d’être seul et d’avoir besoin de compagnie pour partager ma joie et mes peines. C’est encore plus drôle lorsqu’on sait, qu’environs à la même date, tu faisais une prière pour trouver la paix et le bonheur. Tu es arrivée, tel un astre tu as éclairé mon cœur qui était si sombre et tu l’as empli lui qui était si vide. Les prémices d’un beau temps.
    Et voilà qu’à mes bêtises -mes sottises, mes grimaces, mes idées folles, mes blagues à deux sous, mon humour qui se nourrit souvent à tes dépens – tu affiche parfois un sourire radieux, qui dégage une chaleur humaine si rare, que le froid glacial de ma prison craquelle et tombe avant de fondre. Et quand ce n’est pas d’un sourire que tu me gratifie, alors c’est d’un rire aux éclats qui résonne dans l’espace et dans le temps, me rappelant une époque où Adam était avec Eve au Paradis, je n’y étais pas, mais ton rire m’y transporte. Et Dieu que le retour est dur ! Alors je m’efforce de te faire rire, car il me tarde toujours de voyager de nouveau grâce à ton rire, tenant ta main dans la mienne, destination l’antique Eden.

    Du haut de mes trente ans, ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai découvert la pluie et le beau temps. La pluie de larmes brulantes sur mon âme tombant, me faisant connaitre l’enfer de Dante. Les perles irradiantes de ton sourire charmant et les éclats de rire comme une musique résonnante laquelle jusque dans les profondeurs de mon être s’entend. J’ai écrit ceci car tu m’as demandé pourquoi je t’aimais, bien que j’ai mille et une réponse, ces deux là devraient t’être suffisantes, toi qui m’aime et me comprends.

  • #2
    J’ai écrit ceci car tu m’as demandé pourquoi je t’aimais

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    Ça a répondu a sa question ?

    Bien écrit.

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    • #3
      Tres bien ecrit ... Elle, comme fil d'Ariane, devrait permettre de cheminer sans s'y perdre a travers le labyrinthe de l'immensite et de la multiplication des variables du monde materiel.

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      • #4
        La Brune : Merci. Je ne sais pas si ça a répondu à sa question.

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        • #5
          Elle devrait venir nous le dire.

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