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Pékin assume le ralentissement de la croissance chinoise

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  • Pékin assume le ralentissement de la croissance chinoise

    L'objectif de croissance chinoise pour 2014 a été réalisé en "tenant compte à la fois des besoins et des possibilités", selon les mots du Premier ministre Li Keqiang lors de l'ouverture de la session annuelle du Parlement, l'Assemblée populaire nationale. Un objectif fixé à "environ 7,5%", après 7,7% de croissance en 2012 et 2013, plus faibles performances depuis 13 ans.

    Rééquilibrage au prix d'un léger ralentissement

    Le gouvernement accepte ainsi un léger ralentissement, en ligne avec les prévisions de la plupart des analystes et en cohérence avec un programme ambitieux de rééquilibrage de l'économie visant à sortir peu à peu du modèle d'économie émergente.

    De fait, ce léger ralentissement se veut le fruit d'une réduction de la dépendance aux investissements et aux exportations au profit de la demande intérieure. Un basculement en cours, à en croire les derniers chiffres faisant état d'une expansion dans les secteurs des services mais d'une contraction pour le troisième mois consécutif dans l'industrie.

    Explosion de l'endettement

    Selon la plupart des analystes, la Chine devrait toutefois avancer à pas comptés dans son programme de réformes, car malgré des fondamentaux macroéconomiques toujours solides, la deuxième économie mondiale fait face à des failles importantes, notamment dans le secteur financier réputé peu efficace et fragile.

    L'endettement des collectivités locales, qui a explosé de 67% depuis 2010, pose aussi question. A titre d'exemple, sur 36 villes auditées par Pékin en juin dernier, 16 avaient un ratio d'endettement supérieur à 100%. C'est à dire que leurs recettes budgétaires ne suffisent pas à couvrir leur endettement.

    Ce sont en effet les collectivités locales qui ont servi de relais à la relance depuis la crise de 2008 en finançant la construction d'infrastructures et de logement sociaux afin de maintenir l'emploi en pleine chute des exportations vers les économies développées en crise.



    Assainissement nécessaire du secteur financier

    Depuis 2010, le gouvernement et la banque centrale tentent de réduire l'endettement de ces collectivités et d'assainir le système bancaire du pays miné par une finance informelle difficile à maîtriser, causant notamment des tensions dans le secteur interbancaire en juin et en décembre dernier.

    Les très importantes réserves de liquidités de la Chine devraient cependant la mettre à l'abri d'une véritable crise financière. Mais la réduction du poids de l'endettement aura forcément des effets sur la croissance, notamment en faisant augmenter le risque de crédit.

    Or, elle est nécessaire si les autorités chinoises veulent gagner leur pari en ouvrant un peu plus leur économie. De même que des restructurations dans divers secteurs en surcapacité sont elles aussi au programme. Mais avec prudence, pour éviter de faire monter le chômage et de déstabiliser le pays.



    L'important défi de la lutte contre la pollution

    Autre problème auquel les autorités chinoises souhaitent s'attaquer sous la pression de la société civile : la pollution, à laquelle Li Keqiang a déclaré la guerre lors de son allocution devant l'Assemblée populaire nationale.

    Au programme, action sur les tarifs afin de promouvoir les énergies non fossiles et réduction de la consommation dans les secteurs de la sidérurgie et du ciment, qui font de toute façon partie des secteurs en surcapacité en Chine. Reste à voir si Pékin réussira à agir de manière concrète sans, là aussi, avoir un effet négatif sur la croissance et sur l'emploi

    la tribune
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