Bonjour, Rachid Bouchareb projette de faire un film sur le 8 mai 45, dans la continuité d'Indigéne
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«J'ai voulu mettre la lumière sur la problématique des tirailleurs et ouvrir un chapitre de l'histoire de France oubliée qui concerne également vingt-trois autres pays», a déclaré d'emblée, hier, le réalisateur français d'origine algérienne, Rachid Bouchareb, lors de la conférence de presse qui s'est déroulée à l'Hôtel Sofitel d'Alger.
Interrogée sur le fait d'avoir occulté certaines données historiques telles que l'enrôlement forcé des milliers de jeunes Algériens. Le cinéaste explique que «l'histoire des personnages est le fruit de témoignages des vétérans qui sont toujours vivants.
Ce n'est pas de la fiction mais c'est la réalité historique, fruit de 18 mois de recherches et de rencontres. Je ne pouvais pas tout mettre dans un seul film. Mais, je pense que le fait de montrer ces camions qui sillonnent les villages où les jeunes sont entassés comme du bétail, cela suffit à montrer les terribles conditions du départ. Toutefois, s'il y a des tirailleurs qui peuvent témoigner de la brutalité des enrôlements forcés, je suis prêt à les écouter».
Par ailleurs, concernant l'impact du film sur les décisions politiques de réhabiliter les droits des anciens combattants indigènes, il souligne : «C'est avant tout, le fruit de l'engagement d'une centaine d'associations et de personnes qui oeuvrent pour rétablir les droits des anciens combattants. Je n'ai fait que les mettre sous la lumière des médias. Mais le combat doit continuer car les problèmes des arriérés ne sont toujours pas réglés».
Interpellés sur le choix de la production de tourner au Maroc, il explique qu'il «aurait aimé tourner en Algérie, mais à la suite du manque de soutien qui devait être apporté, l'équipe de tournage devait s'adapter aux conditions de la production, j'espère que pour le prochain long métrage je pourrais réaliser le film sur les lieux mêmes où les événements se sont déroulés». Interpellé sur les massacres du 8 mai 1945, le réalisateur qui se revendique, ni cinéaste français ni cinéaste algérien, mais cinéaste tout court, confie que qu'il y aura un deuxième volet d'Indigènes où il abordera la question de ces massacres.
Le projet sera certainement ficelé dans deux ou trois ans. Espérons que ce prochain film respectera différents sons de cloche sur le 8 mai 1945 sans aucun parti pris qui se résumera «juste à une question de moyens».
Sihem Bounabi
9 Octobre 2006 La Tribune
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«J'ai voulu mettre la lumière sur la problématique des tirailleurs et ouvrir un chapitre de l'histoire de France oubliée qui concerne également vingt-trois autres pays», a déclaré d'emblée, hier, le réalisateur français d'origine algérienne, Rachid Bouchareb, lors de la conférence de presse qui s'est déroulée à l'Hôtel Sofitel d'Alger.
Interrogée sur le fait d'avoir occulté certaines données historiques telles que l'enrôlement forcé des milliers de jeunes Algériens. Le cinéaste explique que «l'histoire des personnages est le fruit de témoignages des vétérans qui sont toujours vivants.
Ce n'est pas de la fiction mais c'est la réalité historique, fruit de 18 mois de recherches et de rencontres. Je ne pouvais pas tout mettre dans un seul film. Mais, je pense que le fait de montrer ces camions qui sillonnent les villages où les jeunes sont entassés comme du bétail, cela suffit à montrer les terribles conditions du départ. Toutefois, s'il y a des tirailleurs qui peuvent témoigner de la brutalité des enrôlements forcés, je suis prêt à les écouter».
Par ailleurs, concernant l'impact du film sur les décisions politiques de réhabiliter les droits des anciens combattants indigènes, il souligne : «C'est avant tout, le fruit de l'engagement d'une centaine d'associations et de personnes qui oeuvrent pour rétablir les droits des anciens combattants. Je n'ai fait que les mettre sous la lumière des médias. Mais le combat doit continuer car les problèmes des arriérés ne sont toujours pas réglés».
Interpellés sur le choix de la production de tourner au Maroc, il explique qu'il «aurait aimé tourner en Algérie, mais à la suite du manque de soutien qui devait être apporté, l'équipe de tournage devait s'adapter aux conditions de la production, j'espère que pour le prochain long métrage je pourrais réaliser le film sur les lieux mêmes où les événements se sont déroulés». Interpellé sur les massacres du 8 mai 1945, le réalisateur qui se revendique, ni cinéaste français ni cinéaste algérien, mais cinéaste tout court, confie que qu'il y aura un deuxième volet d'Indigènes où il abordera la question de ces massacres.
Le projet sera certainement ficelé dans deux ou trois ans. Espérons que ce prochain film respectera différents sons de cloche sur le 8 mai 1945 sans aucun parti pris qui se résumera «juste à une question de moyens».
Sihem Bounabi
9 Octobre 2006 La Tribune
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