Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) a tiré une nouvelle fois la sonnette d'alarme sur la faiblesse des investissements réalisés en Algérie et l'absence de stratégie dans ce domaine. Le FCE reconnaît que beaucoup d’efforts ont été déployés par les autorités publiques pour développer l’investissement local et attirer celui étranger. Les résultats obtenus sont toutefois loin des attentes et demeurent insuffisants par rapport au potentiel de l’économie nationale. Les facteurs de blocage, du moins pour les investisseurs locaux listés par le FCE, résident “surtout dans l’accès au crédit, le coût du crédit, l’absence de mécanismes de garantie, l’accès au foncier industriel et enfin l’insuffisance des incitations fiscales”. Ce sont ces aspects qui ont été discutés, dimanche, dans la soirée, lors d’une rencontre-débat organisée à l’hôtel El-Aurassi.
M. Omar Ramdane, président du FCE, affirme que “l’équation fiscalité, crédit bancaire et surtout le foncier, est devenue un véritable verrou qui se dresse devant les entreprises désireuses d'entreprendre et d'investir en Algérie”. S’appuyant sur l'indice de confiance du baromètre de l’organisation qu’il préside, publié chaque mois, affichant -2 pour le mois de juillet, Omar Ramdane constate que “le climat des affaires n’est pas excellent”. Le patron du FCE se dit surpris par l’ordonnance du 30 août 2006 qui fixe les conditions et les modalités de concession et de cession du foncier. C’est un fait reconnu que l’entreprise algérienne souffre de difficultés énormes en la matière. De nombreux projets productifs, créateurs d’emploi, n’ont pas été réalisés à cause de telles difficultés. “C’est pourquoi il paraît inconcevable que dans la situation actuelle, il puisse être envisagé que l’État réalise des opérations commerciales dans ce domaine”, regrette le président du FCE. Ce dernier suggère la cession des assiettes de terrain au dinar symbolique ; à défaut l’application généralisée du régime de la concession.
Le FCE propose, par ailleurs, la création de nouvelles zones industrielles tout au long de l’autoroute Est-Ouest. L’organisation patronale applaudit les modifications introduites dans le dispositif de promotion de l’investissement. Pour autant, un cadre aussi attractif soit-il n’est pas suffisant à l’instauration d’un climat favorable et un accroissement sensible de l’investissement. La fiscalité, explique-t-il, “exerce une influence importante sur le comportement de l’investissement des entreprises”. Du coup, le FCE propose de ramener le taux de l’impôt sur le bénéfice des sociétés à 10% et de le supprimer totalement dans les régions à promouvoir. Il suggère de réduire le taux de l’impôt sur le revenu global (IRG) et de le fixer à 20%, au lieu de 40% actuellement, car celui-ci est jugé prohibitif poussant les entreprises vers l’informel. Le FCE avance l’idée d’une unification de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au taux unique de 10%, pour encourager la consommation, réduire la pression fiscale sur les activités déclarées et encourager la déclaration du chiffre d’affaires réel. Omar Ramdane revient encore une fois sur la nécessité de la suppression de la taxe sur les activités professionnelles (TAP).
Concernant le financement, il parle de conditions draconiennes d’accès aux crédits et un taux d’intérêt prohibitif qui hypothèque sérieusement la rentabilité des projets. Du coup, là aussi, le forum suggère la mise en œuvre d’un taux d’intérêt pour les crédits à l’investissement à hauteur de 4,5%. Il souligne la nécessité de trouver des solutions au niveau des banques pour privilégier l’octroi de crédit à long terme (7 ans, plus 3 ans de différé) et de supprimer la condition irréaliste d’un apport minimum en fonds propres de 30%. L'autre facteur qui gangrène l'économie nationale est le marché informel. “Une économie livrée à l’informel, comme l’est l’économie algérienne, ne peut être attractive ni pour l’investissement étranger ni pour l’investissement local”, souligne Omar Ramdane qui avertit sur le risque du développement d’une économie maffieuse. Sur ce point, Slim Othmani évoque l’amnistie fiscale, “sujet tabou”, mais qui permettra à ceux qui travaillent dans l’informel d’intégrer l’économie formelle.
source : liberté
M. Omar Ramdane, président du FCE, affirme que “l’équation fiscalité, crédit bancaire et surtout le foncier, est devenue un véritable verrou qui se dresse devant les entreprises désireuses d'entreprendre et d'investir en Algérie”. S’appuyant sur l'indice de confiance du baromètre de l’organisation qu’il préside, publié chaque mois, affichant -2 pour le mois de juillet, Omar Ramdane constate que “le climat des affaires n’est pas excellent”. Le patron du FCE se dit surpris par l’ordonnance du 30 août 2006 qui fixe les conditions et les modalités de concession et de cession du foncier. C’est un fait reconnu que l’entreprise algérienne souffre de difficultés énormes en la matière. De nombreux projets productifs, créateurs d’emploi, n’ont pas été réalisés à cause de telles difficultés. “C’est pourquoi il paraît inconcevable que dans la situation actuelle, il puisse être envisagé que l’État réalise des opérations commerciales dans ce domaine”, regrette le président du FCE. Ce dernier suggère la cession des assiettes de terrain au dinar symbolique ; à défaut l’application généralisée du régime de la concession.
Le FCE propose, par ailleurs, la création de nouvelles zones industrielles tout au long de l’autoroute Est-Ouest. L’organisation patronale applaudit les modifications introduites dans le dispositif de promotion de l’investissement. Pour autant, un cadre aussi attractif soit-il n’est pas suffisant à l’instauration d’un climat favorable et un accroissement sensible de l’investissement. La fiscalité, explique-t-il, “exerce une influence importante sur le comportement de l’investissement des entreprises”. Du coup, le FCE propose de ramener le taux de l’impôt sur le bénéfice des sociétés à 10% et de le supprimer totalement dans les régions à promouvoir. Il suggère de réduire le taux de l’impôt sur le revenu global (IRG) et de le fixer à 20%, au lieu de 40% actuellement, car celui-ci est jugé prohibitif poussant les entreprises vers l’informel. Le FCE avance l’idée d’une unification de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au taux unique de 10%, pour encourager la consommation, réduire la pression fiscale sur les activités déclarées et encourager la déclaration du chiffre d’affaires réel. Omar Ramdane revient encore une fois sur la nécessité de la suppression de la taxe sur les activités professionnelles (TAP).
Concernant le financement, il parle de conditions draconiennes d’accès aux crédits et un taux d’intérêt prohibitif qui hypothèque sérieusement la rentabilité des projets. Du coup, là aussi, le forum suggère la mise en œuvre d’un taux d’intérêt pour les crédits à l’investissement à hauteur de 4,5%. Il souligne la nécessité de trouver des solutions au niveau des banques pour privilégier l’octroi de crédit à long terme (7 ans, plus 3 ans de différé) et de supprimer la condition irréaliste d’un apport minimum en fonds propres de 30%. L'autre facteur qui gangrène l'économie nationale est le marché informel. “Une économie livrée à l’informel, comme l’est l’économie algérienne, ne peut être attractive ni pour l’investissement étranger ni pour l’investissement local”, souligne Omar Ramdane qui avertit sur le risque du développement d’une économie maffieuse. Sur ce point, Slim Othmani évoque l’amnistie fiscale, “sujet tabou”, mais qui permettra à ceux qui travaillent dans l’informel d’intégrer l’économie formelle.
source : liberté
Commentaire