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Mobile : une start-up française offre une deuxième vie à votre antiquité

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  • Mobile : une start-up française offre une deuxième vie à votre antiquité

    Les Français changent en moyenne de téléphone portable tous les 12 à 18 mois. Et bien souvent, l'ancien terminal finit dans un tiroir, conservé "au cas où" le nouveau tomberait en rade. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) estime qu'environ 130 millions de portables dorment ainsi dans des tiroirs. Halte au gaspillage !

    Alors que le Salon mondial du mobile ferme ses portes ce jeudi 27 février à Barcelone, il y a une entreprise qui pense à l'après : Recommerce. Cette start-up française propose de racheter les téléphones usagés pour les reconditionner et ensuite les revendre.

    On a beau parler d'obsolescence programmée, le plus souvent les gens changent de téléphone parce qu'ils veulent le dernier modèle à la mode", estime Pierre-Etienne Roinat, PDG de Recommerce. "Mais il faut entrer dans une logique de réutilisation !"

    Il raconte au "Nouvel Observateur" avoir fondé Recommerce en 2009 pour "favoriser la re-commercialisation des téléphones en favorisant l'achat de l'occasion", marché sur lequel il se positionne en tiers de confiance. La start-up propose aux opérateurs mais aussi aux fabricants de mobiles une solution complète pour racheter des mobiles usagés, voire en revendre d'occasion, sur des points de vente ou sur internet.

    Racheté en moyenne 100 euros


    Un téléphone d'occasion reconditionné par Recommerce (Recommerce Solutions)

    SFR, Bouygues Telecom, mais aussi Samsung et Huawei font ainsi appel à lui. Concrètement, l'opérateur ou le constructeur récupère le téléphone usagé à un tarif calculé par un logiciel Recommerce, qui calcule le prix en fonction de l'offre, de l'aspect mais aussi l'actualité. Plus de 3.000 références peuvent être rachetées, entre zéro et 300 euros, pour une moyenne de 100 euros.

    Les mobiles sont ensuite envoyés à Recommerce, qui va les tester à tous les niveaux, nettoyer l'aspect extérieur et effacer entièrement les données. Les produits sont enfin remballés avant d'être revendus, principalement sur internet, pour un prix inférieur de 30 à 40% du prix neuf. Ces téléphones dits "reconditionnés" bénéficient d'une garantie de six mois et d'un service après-vente.

    Nous avons professionnalisé le marché de l'occasion", estime Pierre-Etienne Roinat. "Mais, au final, nous appliquons aux mobiles exactement le même modèle que les concessionnaires automobiles."

    Recommerce récupère en moyenne 40.000 à 50.000 téléphones par mois. Principalement via les opérateurs (SFR, Red, Bouygues Telecom et B&You). "Alors que le modèle des téléphones subventionnés est mis à mal, ce système permet aux opérateurs de faire baisser le prix facial des derniers smartphones", explique Pierre-Etienne Roinat. Les offres de reprise, sous la forme "achetez le nouveau Galaxy S5 moins cher en rendant votre Galaxy S4", ont en effet tendance à se multiplier.

    Social et solidaire

    Les locaux de Recommerce en région parisienne



    Fondée en 2009, Recommerce compte aujourd'hui 70 salariés, soit le double de l'an dernier, et compte monter à une centaine d'ici la fin d'année. La start-up s'est imposée rapidement comme leader en France, et comme incontournable en Europe.

    L'entreprise bénéficie également d'une image écologique, sociale et solidaire. En effet, l'ensemble de la chaîne de reconditionnement est externalisée auprès de sept ateliers (quatre en France, un en Suisse, un en Espagne, un en Pologne). Et le premier d'entre eux emploie des personnes en situation de handicap mental et fait partie des Ateliers du Bocage (liés à Emmaüs). "Notre atelier suisse fait également partie de l'économie sociale et solidaire", souligne Diane Thomas, directrice commerciale de Recommerce, en charge du développement international. "Mais nous faisons désormais aussi appel à des ateliers classiques."

    En parallèle du reconditionnement, environ 10% des mobiles récupérés par la start-up ne fonctionnent plus. Ils sont alors dépollués et recyclés.

    Recommerce a levé 7 millions d'euros au début 2013, pour afficher en fin d'année un chiffre d'affaire de 20 millions d'euros. "Nous restons encore petits par rapport à la problématique et à l'énorme potentiel de marché", estime Pierre-Etienne Roinat.

    La start-up se concentrera cette année sur son développement dans les pays où elle s'est déjà implantée (Espagne, Suisse, Pologne), où elle a à chaque fois ouvert un bureau local. "Nous réfléchirons peut-être à l'Allemagne et l'Angleterre en 2015...", évoque Diane Thomas. Reste l'objectif clair d'"offrir une seconde vie aux mobiles".

    Aujourd'hui, entre 7 et 10% des actes de vente chez les opérateurs s'accompagnent d'un acte de reprise", affirme Pierre-Etienne Roinat. "D'ici 2015, nous espérons que ce chiffre grimpe à plus de 20%. Il faut lutter contre ce gaspillage !"



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