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Les Mimosas d’Algérie de Djamel Marir suscite le débat

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  • Les Mimosas d’Algérie de Djamel Marir suscite le débat

    La mémoire tourmentée

    Les Mimosas d’Algérie rappellent le martyre de Fernand Iveton, premier Européen guillotiné lors de la guerre de Libération nationale.

    Les Mimosas d’Algérie, la nouvelle pièce du Théâtre régional de Annaba, mise en scène par Djamel Marir, d’après le texte du dramaturge français Richard Demarcy, a lancé la compétition du 3e Festival national du théâtre féminin qui se déroulera jusqu’au 8 mars. Aïda Guechoud y interprète le rôle de la mère de Fernand Iveton.La jeune comédienne Faten incarne le personnage de Christiane, la fille du martyr (condamné à mort en novembre 1956 et exécuté le 11 février 1957 dans la cour de la prison Barberousse à Alger). Elle revient au quartier Clos Salembier (El Madania) où vit sa grand-mère pour connaître la vérité sur la mort de son père.

    En France, Fernand Iveton, condamné à mort pour avoir déposé une bombe qui n’a pas explosé dans une usine de gaz, est présenté comme «un terroriste». Toute la pièce, scénographiée avec finesse par Hebal Boukhari, est articulée sur «le dialogue», parfois l’affrontement entre la grand-mère et la petite-fille. La mémoire tourmentée se recompose au gré des douleurs, des larmes, des souvenirs, des petits moments de joie, des cris. Des hommes masqués symbolisent quelque peu ces fantômes du passé qui reviennent parfois hanter les consciences en souffrance ou les cœurs vidés par l’oubli. La pièce a été suivie par un riche débat dans les salons du Théâtre régional de Annaba.

    Le public a posé des questions sur le va-et-vient entre l’arabe et le français, sur la présence d’un buste étêté plongé dans le rouge sur scène, sur l’audience ciblée par la représentation, sur l’histoire, sur le choix des comédiens... «Je ne connaissais pas l’histoire de Fernand Iveton auparavant. Il était un combattant de la guerre de Libération nationale. Il est de notre devoir, en tant qu’Algériens, de mettre en lumière toutes les époques de cette Révolution. Une Révolution qui avait une dimension humaine. Iveton demeure malgré tout peu connu.

    Lors de la tournée nationale de la pièce, on s’est rendu compte que près de 90% du public n’avait aucune idée sur l’histoire de Fernand Iveton. Donc Les Mimosas d’Algérie permettra de mieux connaître le combat de cet homme. Il est tout aussi important de mettre en valeur la contribution des Européens et des Arabes à notre guerre», a souligné Djamel Marir. Il a indiqué être un artiste, pas un historien. D’où son souci d’abord esthétique et humain dans le montage de la pièce. «Dans Les Mimosas d’Algérie, j’ai beaucoup axé sur les émotions pour exprimer l’idée (...). J’ai tenu à avoir sur scène un buste sans tête, comme un témoin. Il symbolise à mes yeux Fernand Iveton, présent du début jusqu’à la fin de la pièce», a-t-il déclaré.

    Cette idée a été critiquée par le comédien Badis Foudala, qui a estimé que le théâtre ne doit pas forcer le public à la réflexion, le «fatiguer» par ce genre d’invitation. «Le théâtre est d’abord un spectacle, un divertissement», a-t-il argué. «Je ne peux pas juger à la place du public. Il y a un public qui accepte certaines choses, un autre qui n’accepte pas. Nous présentons une pièce avec tous les instruments artistiques nécessaires. Je n’ai imposé aucun point de vue sur scène. Je refuse également qu’on m’impose une décision ou une leçon, surtout en matière de théâtre. Le buste sur scène est mon empreinte et je l’assume. Libre à chacun d’en faire l’interprétation qu’il veut», a répliqué Djamel Marir. «Ce retour sur scène a été quelque peu difficile pour moi. Il faut savoir que j’ai grandi dans l’univers du théâtre sans m’y impliquer totalement. J’ai joué dans une seule pièce par la passé. J’étais plutôt présent dans le cinéma et la chanson. Le théâtre est difficile. A chaque spectacle, j’ai mal au ventre, le trac !», a confié, pour sa part, Aïda Guechoud.

    Fayçal Métaoui- El Watan

  • #2
    Le thème de la pièce est bon surtout que les Algériens dans leur majorité ne savent pas que des Européens sont morts pour une Algérie indépendante et égalitaire.

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