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Réassurance : Le modèle marocain

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  • Réassurance : Le modèle marocain

    La Société centrale de réassurance opère à l’image d’un amortisseur géant qui absorbe toutes les ondes de choc provenant de l’extérieur. Depuis quelques temps, adopter ce modèle a requalifié le Maroc dans la case «bon risque», provoquant ainsi une baisse des primes sur les portefeuilles.

    Un réassureur est tout simplement un assureur d’une compagnie d’assurances. Si le grand public n’est pas toujours au courant de l’existence de cet acteur dans le circuit assurantiel, c’est parce que son nom n’apparaît nulle part dans les contrats et rien ne le lie juridiquement aux assurés. Son rôle est de supporter une partie ou la totalité des risques pris par une assurance «traditionnelle». Financièrement, cela offre un effet de levier financier aux assurances qui peuvent acheter plus de risques auprès de leurs clients sans impacter leur solvabilité et donc leurs fonds propres.

    Économiquement, cela permet à certaines activités de se développer car il devient possible et raisonnable de les assurer de la part des assurances «traditionnelles». Le marché de la réassurance est extrêmement compétitif avec une dimension mondiale… Sauf dans certains pays comme le Maroc.

    Réassurance au Maroc, un modèle complètement intégré


    La Société centrale de réassurance est le réassureur marocain en premier recours. Il assure un peu plus de 70% des risques des compagnies locales. Alors que dans d’autres pays, les compagnies vont revendre leurs risques à l’international. Ce modèle qu’on ne retrouve donc pas dans les économies libéralisées permet de mieux lisser les risques, avec comme conséquence immédiate, une faible volatilité sur les primes (le coût de la réassurance). Le modèle date des années 60, mais est-il encore pertinent ? Pour les agences de notation, la réponse est clairement affirmative. La SCR est notée BBB par S&P avec perspectives stables et, dans ce domaine, une partie non négligeable de la notation provient de la qualité du portefeuille, aux côtés des processus de gestion. En d’autres termes, les risques assurés par la SCR sont de bonne qualité. Signalons également que les agences de notation n’évoquent à aucun moment un risque systémique lié à ce type d’organisation intégrée.

    Un portefeuille apprécié même à l’étranger


    Le portefeuille local de la SCR, c’est-à-dire les risques gérés par les assurances marocaines sont demandés par les réassureurs internationaux. D’ailleurs, à l’occasion de la présentation des résultats de Wafa Assurance pour l’exercice 2013, son Président, Ramses Aroub, a signalé que «le ratio combiné de la compagnie s’est amélioré pendant la période en partie grâce à la baisse des frais de réassurance». Selon lui, «la compagnie est considérée comme un bon risque par les compagnies internationales, ce qui fait baisser les prix de la réassurance». Cela dit, il semblerait que Wafa Assurance ne soit pas un cas isolé et que d’autres compagnies marocaines reçoivent des offres compétitives de la part de réassureurs internationaux.

    Cette offre de réassurance implique directement une baisse des primes sur les portefeuilles et, par ricochet, une baisse des charges et une amélioration des marges des assurances. Ainsi, 2014 sera sûrement une année de baisse des charges opérationnelles pour la majorité des compagnies marocaines (sauf sinistres exceptionnels). Pour certaines, comme cela est déjà le cas depuis l’an dernier pour Wafa Assurance. Face à cela, chacune réagira en fonction de son bilan. Certaines en profiteront pour améliorer leur solvabilité, tandis que d’autres exploiteront cela pour être encore plus compétitives en baissant leurs prix sur certains segments.

    Il est toutefois difficile de croire que l’assurance automobile sera concernée par ces baisses. La sinistralité de ce segment étant en hausse continue depuis au moins deux ans. Par contre, le plus probable serait que certains risques comme ceux relatifs aux assurances vies soient revus à la baisse. Aussi, ces baisses, de l’avis des professionnels, ne prendront effet qu’en 2015, le temps de constater réellement les économies réalisées.

    finance news

  • #2
    Que la justice commence à combattre le vols des citoyens marocains par les sociétés d'assurance !

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