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Chocolat, quinoa, miel : faut-il craindre la disparition de certains aliments ?

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  • Chocolat, quinoa, miel : faut-il craindre la disparition de certains aliments ?

    Selon le Wall Street Journal, le monde devrait connaître une pénurie de chocolat d'ici 2020 en raison d'une explosion de la demande. Mais le chocolat est-il le seul aliment que nous adorons menacé de disparition ?







    Atlantico : Selon le Wall Street Journal, le monde devrait connaître une pénurie de chocolat d'ici 2020 en raison d'une explosion de la demande. Mais le chocolat est-il le seul aliment que nous adorons menacé de disparition ? Que dire du quinoa, du thon rouge, de la viande, du miel ?

    Jean-Marc Boussard : D’abord, le chocolat n’est nullement « menacé de disparition ». Le Wall Street Journal ne devrait pas lancer des rumeurs aussi alarmistes sans les vérifier ! Ce qui peut arriver, c’est en effet une pénurie sévère, qui fera monter les prix d’un facteur 5, ou 10 ou peut-être 20 par rapport à la « normale » (mais existe-t-il un prix « normal » du cacao, alors que le prix courant varie du simple au double tous les six mois ?...).

    Se peut-il que certaines cultures ou certains élevages disparaissent ? C’est au fond bien peu probable, parce qu’il existe toutes sortes de banque de données de variétés de plantes cultivées, si bien que si la surface plantée d’une culture venait à décroitre fortement faute de rentabilité ou pour une autre raison, il se trouverait bien vite quelqu’un pour essayer de profiter des prix élevés qui en résulteraient. On pourrait alors extraire quelques semences de ces « banques de gènes » afin de les semer et d’engranger de fabuleux bénéfices au bout d’un temps plus ou moins long. Et de même pour les animaux...

    Pourquoi ces aliments devraient-ils aussi disparaître ? Est-ce du fait de la demande qui explose, du réchauffement climatique, d’un écosystème menacé ?

    Il est vrai que certains aliments peuvent disparaître du fait du manque d’intérêt des consommateurs, qui ne sont plus disposés à payer le cout de production minimal, ou encore parce que, à tort ou à raison, ils en craignent les « vices cachés »: ainsi, la viande de porc a-t-elle virtuellement disparue dans les pays musulman rigoristes, de même que les OGM en Europe. Certains aliments peuvent aussi disparaître du fait d’une maladie contagieuse des plantes ou des animaux... Il est vrai par exemple qu’on peut s’inquiéter de la possible disparition des abeilles et donc du miel (encore faut-il pour cela une forte dose de pessimisme ! ).

    En revanche, je ne crois guère à la disparition d’espèces végétales ou animales liée au réchauffement climatique ou aux disparitions d’écosystèmes : car tous les êtres vivants s’adaptent et évoluent, de sorte que ces phénomènes peuvent créer des pénuries, mais rarement des disparitions (et elles sont souvent temporaires). Cela dit, il est vrai qu’il y a bien longtemps qu’on n’a pas mangé de dinosaures...

    Par quels autres aliments pourrait-on compenser ces disparitions ?

    En général, il n’est pas trop difficile de trouver un substitut ! Que l’on songe aux trésors d’ingéniosité déployés à ce propos dans les nations belligérantes pendant la seconde guerre mondiale, avec la saccharine, les rutabagas, les gâteaux au chocolat sans chocolat ni farine, etc...!





    Sinon, pourrait-on fabriquer des substituts ayant vraiment les mêmes saveurs et les mêmes propriétés que notre chocolat, quinoa, miel ou encore bar ?

    En effet, il est maintenant presque toujours possible de trouver des arômes synthétiques capables d’imiter les arômes naturels. Il ne s’agit certes que d’imitations, et beaucoup de vrais gourmets ne s’y laisseront pas prendre. Cependant, les vrais gourmets ne sont pas toute la population, et, par ailleurs, ces méthodes peuvent néanmoins remplir certains vides.

    Quels seraient les effets sur l'industrie agro-alimentaire ?

    Évidemment, tout ceci devrait rendre l’industrie alimentaire plus prospère... en tout cas, nous ne sommes sans doute qu’au début des exploits des chimistes en la matière...

    Ce phénomène pourrait-il engendrer d'énormes spéculations au point de causer de graves problèmes économiques, sociaux... ?

    Ce qui est sûr, c’est que laisser au marché le soin de déterminer l’offre des produits alimentaires de base est susceptible d’engendrer de très graves conséquences. Cela tient à ce que les producteurs ne peuvent pas réagir instantanément aux signaux du marché : il faut un an pour produire du blé, 10 à 15 ans pour une fève de cacao, trois ans pour une vache. Or le consommateur n’attend pas, et, s’il est riche, il est capable de payer très cher pour ne pas réduire sa consommation en cas de pénurie (car il faut bien qu’il existe un avantage à être riche !). Dans ces conditions, c’est le pauvre qui doit réduire la sienne. Dans les cas extrêmes, il meurt, ce qui réduit la demande, et rétablit l’équilibre avec l’offre..... D’autre fois, le pauvre se révolte, et cela donne quelque chose comme les « printemps arabes ».

    C’est pourquoi, à la suite de la crise des années 30, la plupart des États avaient renoncé à laisser les marchés réguler l’offre agricole. Mais le souvenir s’en étant estompé, on est revenu aux errements qui avaient précédé cette catastrophe. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets....vous voyez où je veux en venir...
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Bonsoir Solas

    disparition des abeilles et donc du miel
    Dois je dés aujourd’hui commencer à faire des stocks...??
    " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
    M/SR

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    • #3
      On consomme plus qu on ne produit ! Et certaines matieres premieres connaissent une envolée sur les marchés car on specule sur les futures consommations et recoltes en meme temps.

      De plus l agriculture n appartient plus aux etats mais aux multinationales qui achetent et revendent sur les 5 continents.

      Ces mitli nationales, revendent aux gros de l industrie agronalimentaires et il reste peu de place pour les petits producteurs/ consommateurs.

      On se nourrit deja de bcp choses bizarres....suffit de lire les etiquettes, et effectivement il existe des substitut issus de procedés laborieux mais peu couteux....pour remplacer les matieres par d autres....

      Faites vos plein de cacao et chocolat : il existe 3 grands dans le monde, les prix volent , stocksvendus jusqu à q2 2015.
      Always on the sunny side.....

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      • #4
        quinoa

        va-il vraiment nous manquez celui-là ?, on vient à peine de le connaitre, un aliment à la mode plutôt des mangeurs ''santé '' oeilfermé

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