Par Mostefa Zeghlache,ancien cadre au ministère des Affaires étrangères
La visite effectuée, à partir du 18 février 2014, par le souverain marocain Mohammed VI dans quatre pays d’Afrique subsaharienne intervient à un moment précis où la région du Sahel connaît une tension persistante marquée par le soulèvement armé d’une partie de la population de la partie nord du Mali et du Niger, l’émergence de groupes djihadistes, renforcés en hommes et en matériels par la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, en Libye, et l’intervention de certains Etats de la région (Cédéao) et d’une puissance européenne, la France.
La tournée programmée du roi du Maroc dans quatre Etats africains n’est, en soi, pas une nouveauté. Certainement conscient que la politique de la chaise vide pratiquée à l’OUA et ensuite à l’Union africaine par le Maroc, suite à la décision de retrait en date du 12 novembre 1984 prise par son père, le défunt roi Hassan II, deux années après l’admission de la RASD à l’OUA, en 1982, était un obstacle pour la promotion des intérêts politiques et économiques du pays dans le continent, le nouveau monarque tente, depuis les premières années de son accession au trône — le 23 juillet 1999 — d’impulser une nouvelle dynamique aux relations maroco-africaines. Il l’a déclaré à plusieurs reprises, notamment lors du sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité, le 6 juin 2013 : «Nous avons placé l’Afrique au cœur de notre politique extérieure et avons fait le choix délibéré, naturel et stratégique en faveur d’une coopération solidaire Sud-Sud et triangulaire qui se traduit par la mise en œuvre de projets concrets au bénéfice de plusieurs pays du continent.» D’ailleurs, un quotidien marocain rappelait récemment, qu’au lendemain de son accession au trône, le jeune roi avait annoncé en 2000, lors du sommet Europe-Afrique, tenu au Caire, l'annulation de la dette des pays africains les moins avancés et l'exonération totale des droits de douane de leurs produits exportés au Maroc. Cette déclaration souligne l’ambition du monarque de «rattraper le temps perdu.»
Aux déclarations s’ajoutent les visites officielles dans des pays africains francophones dont certains, comme le Sénégal et le Gabon, sont ses plus fidèles alliés s’agissant de la question du Sahara occidental. Parallèlement, les tournées africaines sont étoffées par la signature de nombreux accords de coopération, soutenus par un véritable déploiement d’entreprises publiques et privées qui s’engagent à travers des projets qui sont soit entièrement financés par l’Etat marocain et touchant essentiellement des secteurs sociaux (santé, éducation, affaires religieuses, formation professionnelle, logements sociaux…) soit en partenariat associant le secteur privé marocain, en majorité dans les secteurs économiques et techniques (industrie de transformation, cimenteries, télécommunication,agriculture, BTP…).
Parmi les visites de Mohammed VI, signalons la tournée de 13 jours effectuée en juin 2004 au Bénin, Cameroun, Gabon, Niger et Sénégal. Le Ghana et le Mali étaient aussi initialement prévus. Mais la visite dans ces deux pays avait été annulée en raison de leur reconnaissance de la RASD.
Par ailleurs, le roi Mohammed VI avait assisté, le 19 septembre 2013, à l’investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keita et y avait prononcé un discours. Pour la presse marocaine, cette visite a «…consacré l’engagement avéré du Maroc aux côtés du Mali et au-delà, en faveur de ses partenaires du Sud».
C’est dans ce contexte qu’intervient la tournée de Mohammed VI, prévue dans quatre pays africains à compter du 18 février 2014. Deux visites officielles au Mali et en Guinée Conakry et deux visites de travail et d'amitié en Côte d'Ivoire et au Gabon, selon un communiqué du ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie.
La première visite a eu lieu au Mali, du 18 au 23 février 2014, et la deuxième en Côte d’Ivoire, du 24 au 28 du même mois. Le souverain s’est rendu en Guinée Conakry du 3 au 5 mars courant. Le 6 de ce mois, il entame sa sixième visite au Gabon où il se sentira un peu chez lui eu égard à l’intensité des relations entre ces deux pays depuis l’époque où Hassan II et Omar Bango présidaient aux destinées du Maroc et du Gabon. Dans les trois premiers pays, le roi a inauguré un certain nombre de chantiers financés et à réaliser soit par l’Etat marocain, soit en partenariat associant les entreprises publiques ou privées marocaines et signé des accords de coopération dans différents secteurs d’activité socioéconomique.
Par ces temps de crise au Sahel, le volet religieux s’avère, pour le Maroc, un «produit» d’exportation peu coûteux et à forte symbolique dans cette région majoritairement musulmane.
C’est à grand tapage médiatique que les autorités marocaines mettent en exergue «l’aura» du monarque en Afrique subsaharienne qui lui proviendrait de son statut de «commandeur des croyants». Dans un article intitulé «Maroc l’appel du Sud», le journaliste Youssef Aït Akdim de Jeune Afrique souligne que dans ces pays, «les musulmans pieux l’ont accueilli d’abord comme un chef religieux, auréolé du prestige de chérif, descendant du Prophète, selon l’hagiographie royale» in Jeune Afrique n° 2771 du 16 au 22 février 2014. De même, ces autorités mettent en exergue le caractère «modéré de l’Islam malékite marocain… dans une région de 190 millions de musulmans où l’islam radical fait bon marché». C’est ainsi que le Maroc s’est engagé à assurer la formation de 500 imams maliens au Maroc et à prendre en charge la construction de nouvelles mosquées et la restauration d’écoles coraniques et de medersas au Mali et en Guinée.
Vues sous cet angle, les différentes visites de Mohammed VI en Afrique francophone s’identifient à une simple stratégie de redéploiement politique et économique du Maroc dans un terrain qu’il a longtemps négligé, voire méprisé — rappelons-nous du qualificatif de «conférence tam-tam» attribué par Hassan II à l’OUA, après l’admission de la RASD. Mais à y regarder de près, cette démarche ressemble à tout sauf à un ballet diplomatique dépourvu d’arrière- pensées à l’égard de l’Algérie. Sans verser dans l’alarmisme, et tout chauvinisme algérien mis à part, on peut facilement comprendre que l’agitation marocaine, à notre frontière méridionale, a de quoi inquiéter. L’alibi en est la position de notre pays à l’égard de la question du Sahara occidental.
La surenchère sur la question du Sahara occidental
Tous les paramètres utilisés ou susceptibles de l’être par les politologues comme par les juristes, et les différentes résolutions de l’OUA/UA et de l’ONU l’attestent, pour qualifier la situation du Sahara occidental aboutissent à la conclusion qu’il s’agit là d’un territoire non autonome, auquel s’applique le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à l’autodétermination, tel qu’établi par la Charte des Nations unies en 1945 et conforté et réaffirmé par la résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960 de l’Assemblée générale des Nations unies ainsi que le Pacte sur les droits civils et politiques du 16 décembre 1966, spécifiant tous que «tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes». Ce droit est inaliénable et constitue une norme impérative du droit international, ou jus cogens. La communauté internationale est unanime à ce sujet, sauf le royaume du Maroc dont les autorités persistent à vouloir faire croire qu’il s’agit d’un différend avec l’Algérie.
Il n’y a pas lieu de s’étendre sur la longue et tragique histoire du peuple sahraoui depuis le retrait de l’ex puissance coloniale, l’Espagne. Beaucoup a été dit et écrit par des instances et des spécialistes mieux au fait des différentes facettes de cet épineux problème qui constitue, entre autres, un sérieux obstacle à l’édification de l’espace maghrébin. L’occupation marocaine dure depuis près de 40 ans au mépris de la volonté du peuple sahraoui et de la légalité internationale. En plus de sa persistance, la question sahraouie tend, aujourd’hui, à prendre une nouvelle dimension avec l’émergence de la problématique des droits de l’homme. En effet, conformément aux conventions de Vienne de 1864 et surtout d’août 1949 qui définissent les règles de protection des personnes, notamment les civils, en cas de conflit armé. Dans ce cadre, la puissance occupante est tenue au respect de ses obligations, notamment s’agissant de la protection des personnes qui ne participent pas au conflit. Ces conventions constituent la base de ce qu’on appelle aujourd’hui le droit humanitaire. La politique répressive des autorités marocaines dans les territoires sahraouis est assimilée à une atteinte aux droits de l’homme, dont la protection, en cas de défaillance de l’autorité occupante, est dévolue aux Nations unies. La position sahraouie est soutenue par l’Algérie comme par beaucoup d’autres pays du tiers-monde et des organisations humanitaires et de la société civile, notamment occidentales. Cette nouvelle dynamique irrite beaucoup les autorités marocaines qui y voient l’œuvre de l’Algérie. Comme en témoigne la déclaration de Mohammed VI du 6 novembre 2013, lors de la célébration du 38e anniversaire de l’invasion du Sahara occidental — la marche verte — : «C’est dire que le Maroc refuse de recevoir des leçons en la matière surtout de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l’homme. Quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc n’a qu’à descendre à Tindouf et observer dans nombre de régions alentours les atteintes portées aux droits de l’homme les plus élémentaires.» On ne peut être plus clair à l’égard de l’Algérie. Ne se contentant apparemment pas de déclarations et de communiqués officiels, le makhzen est allé loin dans ses manœuvres contre l’Algérie en organisant une violation en bonne et due forme des locaux du consulat général d’Algérie à Casablanca, le 1er novembre 2013. Durant ce grave incident diplomatique, l’intrus marocain a même arraché l’emblème national, de surcroît un 1er novembre, une date ô combien symbolique pour le peuple algérien ! L’Algérie a encaissé le coup et évité le piège de la provocation gratuite.
La visite effectuée, à partir du 18 février 2014, par le souverain marocain Mohammed VI dans quatre pays d’Afrique subsaharienne intervient à un moment précis où la région du Sahel connaît une tension persistante marquée par le soulèvement armé d’une partie de la population de la partie nord du Mali et du Niger, l’émergence de groupes djihadistes, renforcés en hommes et en matériels par la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, en Libye, et l’intervention de certains Etats de la région (Cédéao) et d’une puissance européenne, la France.
La tournée programmée du roi du Maroc dans quatre Etats africains n’est, en soi, pas une nouveauté. Certainement conscient que la politique de la chaise vide pratiquée à l’OUA et ensuite à l’Union africaine par le Maroc, suite à la décision de retrait en date du 12 novembre 1984 prise par son père, le défunt roi Hassan II, deux années après l’admission de la RASD à l’OUA, en 1982, était un obstacle pour la promotion des intérêts politiques et économiques du pays dans le continent, le nouveau monarque tente, depuis les premières années de son accession au trône — le 23 juillet 1999 — d’impulser une nouvelle dynamique aux relations maroco-africaines. Il l’a déclaré à plusieurs reprises, notamment lors du sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité, le 6 juin 2013 : «Nous avons placé l’Afrique au cœur de notre politique extérieure et avons fait le choix délibéré, naturel et stratégique en faveur d’une coopération solidaire Sud-Sud et triangulaire qui se traduit par la mise en œuvre de projets concrets au bénéfice de plusieurs pays du continent.» D’ailleurs, un quotidien marocain rappelait récemment, qu’au lendemain de son accession au trône, le jeune roi avait annoncé en 2000, lors du sommet Europe-Afrique, tenu au Caire, l'annulation de la dette des pays africains les moins avancés et l'exonération totale des droits de douane de leurs produits exportés au Maroc. Cette déclaration souligne l’ambition du monarque de «rattraper le temps perdu.»
Aux déclarations s’ajoutent les visites officielles dans des pays africains francophones dont certains, comme le Sénégal et le Gabon, sont ses plus fidèles alliés s’agissant de la question du Sahara occidental. Parallèlement, les tournées africaines sont étoffées par la signature de nombreux accords de coopération, soutenus par un véritable déploiement d’entreprises publiques et privées qui s’engagent à travers des projets qui sont soit entièrement financés par l’Etat marocain et touchant essentiellement des secteurs sociaux (santé, éducation, affaires religieuses, formation professionnelle, logements sociaux…) soit en partenariat associant le secteur privé marocain, en majorité dans les secteurs économiques et techniques (industrie de transformation, cimenteries, télécommunication,agriculture, BTP…).
Parmi les visites de Mohammed VI, signalons la tournée de 13 jours effectuée en juin 2004 au Bénin, Cameroun, Gabon, Niger et Sénégal. Le Ghana et le Mali étaient aussi initialement prévus. Mais la visite dans ces deux pays avait été annulée en raison de leur reconnaissance de la RASD.
Par ailleurs, le roi Mohammed VI avait assisté, le 19 septembre 2013, à l’investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keita et y avait prononcé un discours. Pour la presse marocaine, cette visite a «…consacré l’engagement avéré du Maroc aux côtés du Mali et au-delà, en faveur de ses partenaires du Sud».
C’est dans ce contexte qu’intervient la tournée de Mohammed VI, prévue dans quatre pays africains à compter du 18 février 2014. Deux visites officielles au Mali et en Guinée Conakry et deux visites de travail et d'amitié en Côte d'Ivoire et au Gabon, selon un communiqué du ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie.
La première visite a eu lieu au Mali, du 18 au 23 février 2014, et la deuxième en Côte d’Ivoire, du 24 au 28 du même mois. Le souverain s’est rendu en Guinée Conakry du 3 au 5 mars courant. Le 6 de ce mois, il entame sa sixième visite au Gabon où il se sentira un peu chez lui eu égard à l’intensité des relations entre ces deux pays depuis l’époque où Hassan II et Omar Bango présidaient aux destinées du Maroc et du Gabon. Dans les trois premiers pays, le roi a inauguré un certain nombre de chantiers financés et à réaliser soit par l’Etat marocain, soit en partenariat associant les entreprises publiques ou privées marocaines et signé des accords de coopération dans différents secteurs d’activité socioéconomique.
Par ces temps de crise au Sahel, le volet religieux s’avère, pour le Maroc, un «produit» d’exportation peu coûteux et à forte symbolique dans cette région majoritairement musulmane.
C’est à grand tapage médiatique que les autorités marocaines mettent en exergue «l’aura» du monarque en Afrique subsaharienne qui lui proviendrait de son statut de «commandeur des croyants». Dans un article intitulé «Maroc l’appel du Sud», le journaliste Youssef Aït Akdim de Jeune Afrique souligne que dans ces pays, «les musulmans pieux l’ont accueilli d’abord comme un chef religieux, auréolé du prestige de chérif, descendant du Prophète, selon l’hagiographie royale» in Jeune Afrique n° 2771 du 16 au 22 février 2014. De même, ces autorités mettent en exergue le caractère «modéré de l’Islam malékite marocain… dans une région de 190 millions de musulmans où l’islam radical fait bon marché». C’est ainsi que le Maroc s’est engagé à assurer la formation de 500 imams maliens au Maroc et à prendre en charge la construction de nouvelles mosquées et la restauration d’écoles coraniques et de medersas au Mali et en Guinée.
Vues sous cet angle, les différentes visites de Mohammed VI en Afrique francophone s’identifient à une simple stratégie de redéploiement politique et économique du Maroc dans un terrain qu’il a longtemps négligé, voire méprisé — rappelons-nous du qualificatif de «conférence tam-tam» attribué par Hassan II à l’OUA, après l’admission de la RASD. Mais à y regarder de près, cette démarche ressemble à tout sauf à un ballet diplomatique dépourvu d’arrière- pensées à l’égard de l’Algérie. Sans verser dans l’alarmisme, et tout chauvinisme algérien mis à part, on peut facilement comprendre que l’agitation marocaine, à notre frontière méridionale, a de quoi inquiéter. L’alibi en est la position de notre pays à l’égard de la question du Sahara occidental.
La surenchère sur la question du Sahara occidental
Tous les paramètres utilisés ou susceptibles de l’être par les politologues comme par les juristes, et les différentes résolutions de l’OUA/UA et de l’ONU l’attestent, pour qualifier la situation du Sahara occidental aboutissent à la conclusion qu’il s’agit là d’un territoire non autonome, auquel s’applique le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à l’autodétermination, tel qu’établi par la Charte des Nations unies en 1945 et conforté et réaffirmé par la résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960 de l’Assemblée générale des Nations unies ainsi que le Pacte sur les droits civils et politiques du 16 décembre 1966, spécifiant tous que «tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes». Ce droit est inaliénable et constitue une norme impérative du droit international, ou jus cogens. La communauté internationale est unanime à ce sujet, sauf le royaume du Maroc dont les autorités persistent à vouloir faire croire qu’il s’agit d’un différend avec l’Algérie.
Il n’y a pas lieu de s’étendre sur la longue et tragique histoire du peuple sahraoui depuis le retrait de l’ex puissance coloniale, l’Espagne. Beaucoup a été dit et écrit par des instances et des spécialistes mieux au fait des différentes facettes de cet épineux problème qui constitue, entre autres, un sérieux obstacle à l’édification de l’espace maghrébin. L’occupation marocaine dure depuis près de 40 ans au mépris de la volonté du peuple sahraoui et de la légalité internationale. En plus de sa persistance, la question sahraouie tend, aujourd’hui, à prendre une nouvelle dimension avec l’émergence de la problématique des droits de l’homme. En effet, conformément aux conventions de Vienne de 1864 et surtout d’août 1949 qui définissent les règles de protection des personnes, notamment les civils, en cas de conflit armé. Dans ce cadre, la puissance occupante est tenue au respect de ses obligations, notamment s’agissant de la protection des personnes qui ne participent pas au conflit. Ces conventions constituent la base de ce qu’on appelle aujourd’hui le droit humanitaire. La politique répressive des autorités marocaines dans les territoires sahraouis est assimilée à une atteinte aux droits de l’homme, dont la protection, en cas de défaillance de l’autorité occupante, est dévolue aux Nations unies. La position sahraouie est soutenue par l’Algérie comme par beaucoup d’autres pays du tiers-monde et des organisations humanitaires et de la société civile, notamment occidentales. Cette nouvelle dynamique irrite beaucoup les autorités marocaines qui y voient l’œuvre de l’Algérie. Comme en témoigne la déclaration de Mohammed VI du 6 novembre 2013, lors de la célébration du 38e anniversaire de l’invasion du Sahara occidental — la marche verte — : «C’est dire que le Maroc refuse de recevoir des leçons en la matière surtout de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l’homme. Quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc n’a qu’à descendre à Tindouf et observer dans nombre de régions alentours les atteintes portées aux droits de l’homme les plus élémentaires.» On ne peut être plus clair à l’égard de l’Algérie. Ne se contentant apparemment pas de déclarations et de communiqués officiels, le makhzen est allé loin dans ses manœuvres contre l’Algérie en organisant une violation en bonne et due forme des locaux du consulat général d’Algérie à Casablanca, le 1er novembre 2013. Durant ce grave incident diplomatique, l’intrus marocain a même arraché l’emblème national, de surcroît un 1er novembre, une date ô combien symbolique pour le peuple algérien ! L’Algérie a encaissé le coup et évité le piège de la provocation gratuite.
Commentaire