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Après les syndicats... Parlez au peuple !

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  • Après les syndicats... Parlez au peuple !

    Les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter, au Maroc, sans que personne ne daigne donner des explications.

    Après les syndicats... Parlez au peuple !

    Chaque année, à peu près à la même période (septembre à décembre), les revendications grossissent, les syndicats donnent de la voix. La préparation de la loi de Finance n’est pas étrangère à cette surchauffe. Mais cela fait quelques années au Maroc que les revendications syndicales ne ressemblent plus à des revendications, parce que les syndicats ne ressemblent plus à des syndicats.

    Que les syndicats acceptent ou n’acceptent pas cette vérité, le syndicalisme est mort chez nous, ou, si l’on veut être clément, il est moribond. Parce que les siens n’ont pas su le préserver. Parce que le temps de l’action syndicale qui ne repose que sur des slogans a vécu. Parce que la nécessaire, voire salutaire, mise à niveau n’a pas été engagée. Parce que les ambitions individuelles et le culte de la personnalité ont saucissonné, émietté l’échiquier...

    Qui parle alors au nom de la classe ouvrière ? Personne. Ceux qui revendiquent... Quoiqu’ils revendiquent... Le font au nom de la population !

    Cette année, donc - et plus précisément ces deux dernières semaines - forte perturbation. Non pas à cause des revendications liées à la loi de Finance (qui passent d’ailleurs au second plan). Mais à cause de la hausse des prix, conjuguée à la rentrée scolaire et au Ramadan qui obligent, quoiqu’il en soit, à la consommation. Mais aux syndicats qui ont pu exprimer leurs doléances devant le Premier ministre, dans une série de réunions ranimant le dialogue social, se sont ajoutées des ONG qui n’ont pas l’habitude de porter pareil flambeau, pas dans la rue, pas avec autant d’insistance !

    Une vingtaine d’organisations vient de créer une coordination nationale de lutte contre la hausse des prix, entamant une semaine de protestation et de « manifs » qui devraient même être suivies d’une marche nationale. Le gouvernement est-il sourd à ces revendications ? Certainement pas, puisque le Premier ministre s’est empressé de recevoir les syndicats et que l’exécutif a annoncé quelques mesures devant calmer les centrales (baisse de l’IGR, exonérations... Voir dossier). Mais si les ponts sont jetés entre le gouvernement et ce qui reste des syndicats, sur cette question précise de la vie chère, aucune passerelle de communication n’existe entre le gouvernement et les ONG. Encore moins entre le gouvernement et... La ménagère !

    Le gouvernement ne sait pas communiquer. Il n’explique rien. Faut-il en vouloir ensuite au citoyen s’il descend dans la rue, lui qui ne voit de concret que son pouvoir d’achat qui se réduit ?

    Perdu dans ses chiffres et soucieux avant tout du maintien des grands équilibres, le gouvernement entend-il l’argumentaire des uns et des autres ? Notamment celui des instigateurs de la semaine nationale contre la hausse des prix ? Si oui, peut-il se dispenser d’y répondre ? N’est-il pas dangereux de laisser la rue sans explications, au risque de la voir s’enflammer ?

    Encore une fois, les syndicats, aujourd’hui, représentent que ce qu’ils représentent. C’est donc au peuple qu’il faut tout expliquer !

    Source - Le reporter : Mis en ligne le 08 Octobre 2006
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