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"Les ventes de la gamme "Entry" (Logan, Sandero, Duster...) ont encore progressé en janvier et février", souligne Arnaud Deboeuf, responsable des véhicules à bas coûts de Renault. "Nous avons vendu 1,08 million d'unités l'an dernier, soit une progression de 13%. Et nous aurons encore une croissance en Europe cette année", assure le dirigeant. Hors de l'Union européenne, "il y aura l'introduction de la nouvelle Logan en Russie, une nouvelle usine en Algérie, le déploiement en Indonésie".
41% des ventes de Renault
Les voitures à bas coûts... Heureusement qu'elles existent! Les ventes mondiales du groupe Renault ont en effet crû l'an dernier de 3,1% à 2.628. 208 véhicules, grâce... à la bonne performance de son bas de gamme à prix "discount". Vendus en Europe ainsi que sur le pourtour méditerranéen sous la marque roumaine Dacia et ailleurs sous le label Renault lui-même, ces modèles représentaient, en 2013, 41,3% du volume total de l'ex-Régie. Ce qui est un pourcentage énorme! Sans cette gamme, les ventes de Renault auraient reculé de 3,2%. D'ailleurs, le 4x4 Duster n'est-il pas désormais le modèle le plus vendu désormais chez Renault?
Les volumes de Dacia, qui a bénéficié l'an dernier du renouvellement des Logan, Sandero et du restylage du 4x4 Duster, ont bondi de 22,8% en 2013 sur la seule Union européenne. La marque de Pitesti a presque atteint les 300.000 immatriculations de voitures neuves dans l'Union (+Suisse, Islande, Norvège). Soit 27% des ventes totales du groupe Renault. "En Europe, 38% de nos clients venaient d'un véhicule d'occasion, 18% d'une voiture achetée neuve mais âgée de plus de dix ans. Seuls 10% des acheteurs de Dacia avaient une Renault neuve auparavant", souligne Arnaud Deboeuf.
Succès en France
En France, "Dacia est la quatrième marque dans les ventes aux seuls clients particuliers", explique Arnaud Deboeuf. Les immatriculations de Dacia ont grimpé de 11,2% dans l'Hexagone en 2013, frisant les 90.000 voitures, avec une part de marché supérieure à 5%. "En France, on vend surtout dans les régions, plus que dans les grandes villes", précise le dirigeant. Les Logan ou Sandero ne sont effectivement pas des voitures à la mode pour flatter l'ego...
Comment s'explique un tel succès? Par les prix évidemment. Une Logan familiale démarre à 7.700 euros dans l'Hexagone (prix catalogue), une Sandero à 7.900. Même une petite Fiat Panda de base est plus onéreuse. Pour 12.700 euros, on peut ainsi rouler en Sandero diesel de 90 chevaux en version de pointe Lauréate correctement équipée. Une Renault Clio IV de dimensions voisines et équipée de la même mécanique coûte au bas mot 6.000 euros de plus... La Clio offre certes un plaisir de conduite très supérieur, mais le différentiel de prix est sensible.
Prix bas, prestations routières correctes, fiabilité mécanique avérée due à la simplicité, coût d'entretien très faible et disponibilité des pièces dans tout le réseau Renault, telles sont les recettes du miracle. Evidemment, en contrepartie, ces voitures sont austères, peu agréables à conduire, moins sûres que les rivales plus huppées, avec des plastiques et un niveau de finition bas de gamme. Si les voitures ont peu de pannes, intérieurs, soubassements et carrosseries vieillissent médiocrement. On ne peut pas tout avoir pour un prix si serré.
Echec du monospace Lodgy
Malgré sa réussite, la gamme "Entry" de Renault n'est pas à l'abri de certains échecs. Si le succès des Logan, Sandero, Duster, ne se dément pas, les clients ne se précipitent pas en revanche sur le monospace Lodgy. Produit à Tanger, au Maroc, ce véhicule fonctionnel mais disgracieux constitue un semi-échec. Il n'a été "vendu qu'à 43.000 unités l'an dernier". Pas terrible.
La fourgonnette Dokker, également fabriquée au Maroc, ne constitue pas non plus une grande réussite, avec "51.000 unités" à peine. "On a remplacé l'ancienne MCV (ndlr: ex-version break-fourgonnette de la Logan) par trois modèles: les Lodgy, Dokker et la nouveau break Logan. C'est une erreur", concède Arnaud Deboeuf. Car la diversité coûte cher. Mais, le Lodgy va entamer une nouvelle carrière industrielle en Inde à la fin de l'année.
Voiture à très bas coût
Renault s'apprête par ailleurs en 2015 à franchir une nouvelle étape, avec la voiture à "très bas coût" (moins de 4.500 euros), dont un concept a été présenté début février au dernier salon de New Delhi. Cette future "mini-Logan", conçue et produite dans le cadre de l'Alliance Renault-Nissan à Chennai dans le sud de l'Inde, devrait ultérieurement être aussi industrialisée au Brésil. Elle pourrait arriver à terme en Europe. La première Logan, née en 2004, a une prometteuse descendance.
la tribune
41% des ventes de Renault
Les voitures à bas coûts... Heureusement qu'elles existent! Les ventes mondiales du groupe Renault ont en effet crû l'an dernier de 3,1% à 2.628. 208 véhicules, grâce... à la bonne performance de son bas de gamme à prix "discount". Vendus en Europe ainsi que sur le pourtour méditerranéen sous la marque roumaine Dacia et ailleurs sous le label Renault lui-même, ces modèles représentaient, en 2013, 41,3% du volume total de l'ex-Régie. Ce qui est un pourcentage énorme! Sans cette gamme, les ventes de Renault auraient reculé de 3,2%. D'ailleurs, le 4x4 Duster n'est-il pas désormais le modèle le plus vendu désormais chez Renault?
Les volumes de Dacia, qui a bénéficié l'an dernier du renouvellement des Logan, Sandero et du restylage du 4x4 Duster, ont bondi de 22,8% en 2013 sur la seule Union européenne. La marque de Pitesti a presque atteint les 300.000 immatriculations de voitures neuves dans l'Union (+Suisse, Islande, Norvège). Soit 27% des ventes totales du groupe Renault. "En Europe, 38% de nos clients venaient d'un véhicule d'occasion, 18% d'une voiture achetée neuve mais âgée de plus de dix ans. Seuls 10% des acheteurs de Dacia avaient une Renault neuve auparavant", souligne Arnaud Deboeuf.
Succès en France
En France, "Dacia est la quatrième marque dans les ventes aux seuls clients particuliers", explique Arnaud Deboeuf. Les immatriculations de Dacia ont grimpé de 11,2% dans l'Hexagone en 2013, frisant les 90.000 voitures, avec une part de marché supérieure à 5%. "En France, on vend surtout dans les régions, plus que dans les grandes villes", précise le dirigeant. Les Logan ou Sandero ne sont effectivement pas des voitures à la mode pour flatter l'ego...
Comment s'explique un tel succès? Par les prix évidemment. Une Logan familiale démarre à 7.700 euros dans l'Hexagone (prix catalogue), une Sandero à 7.900. Même une petite Fiat Panda de base est plus onéreuse. Pour 12.700 euros, on peut ainsi rouler en Sandero diesel de 90 chevaux en version de pointe Lauréate correctement équipée. Une Renault Clio IV de dimensions voisines et équipée de la même mécanique coûte au bas mot 6.000 euros de plus... La Clio offre certes un plaisir de conduite très supérieur, mais le différentiel de prix est sensible.
Prix bas, prestations routières correctes, fiabilité mécanique avérée due à la simplicité, coût d'entretien très faible et disponibilité des pièces dans tout le réseau Renault, telles sont les recettes du miracle. Evidemment, en contrepartie, ces voitures sont austères, peu agréables à conduire, moins sûres que les rivales plus huppées, avec des plastiques et un niveau de finition bas de gamme. Si les voitures ont peu de pannes, intérieurs, soubassements et carrosseries vieillissent médiocrement. On ne peut pas tout avoir pour un prix si serré.
Echec du monospace Lodgy
Malgré sa réussite, la gamme "Entry" de Renault n'est pas à l'abri de certains échecs. Si le succès des Logan, Sandero, Duster, ne se dément pas, les clients ne se précipitent pas en revanche sur le monospace Lodgy. Produit à Tanger, au Maroc, ce véhicule fonctionnel mais disgracieux constitue un semi-échec. Il n'a été "vendu qu'à 43.000 unités l'an dernier". Pas terrible.
La fourgonnette Dokker, également fabriquée au Maroc, ne constitue pas non plus une grande réussite, avec "51.000 unités" à peine. "On a remplacé l'ancienne MCV (ndlr: ex-version break-fourgonnette de la Logan) par trois modèles: les Lodgy, Dokker et la nouveau break Logan. C'est une erreur", concède Arnaud Deboeuf. Car la diversité coûte cher. Mais, le Lodgy va entamer une nouvelle carrière industrielle en Inde à la fin de l'année.
Voiture à très bas coût
Renault s'apprête par ailleurs en 2015 à franchir une nouvelle étape, avec la voiture à "très bas coût" (moins de 4.500 euros), dont un concept a été présenté début février au dernier salon de New Delhi. Cette future "mini-Logan", conçue et produite dans le cadre de l'Alliance Renault-Nissan à Chennai dans le sud de l'Inde, devrait ultérieurement être aussi industrialisée au Brésil. Elle pourrait arriver à terme en Europe. La première Logan, née en 2004, a une prometteuse descendance.
la tribune