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TUNISIE;Les banques publiques ne seront pas privatisées

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  • TUNISIE;Les banques publiques ne seront pas privatisées

    Les institutions financières internationales, comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, attendent avec impatience de connaître le sort des banques publiques tunisiennes. C’est ce qu’a affirmé hier Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, lors de son audition à l’Assemblée nationale constituante.

    Comment se portent-elles ces banques ? Très mal, à en croire le gouverneur de la BCT et son équipe. Tellement mal que même les 1000 millions de dinars prévus pour la capitalisation des trois banques publiques – dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2013 et la loi de finances 2014- ne suffiront pas. « Il faut à peu près deux milliards de dinars pour ranimer ces banques », a estimé Chedly Ayari.

    Il a appuyé son estimation sur les chiffres préliminaires que laissent entrevoir les audits des banques. L’audit de la Banque de l’Habitat (BH) est terminé dans ses volets financier, institutionnel et social et la proposition d’avenir a été élaborée. La somme nécessaire pour la capitalisation de cette banque s’élève à 410 millions de dinars.

    La Société Tunisienne de Banque (STB) a vu son audit terminé, mais la conclusion sur son avenir est prévue pour la fin du mois de mars, ou le début du mois d’avril. Cette banque, qui a été minée par l’endettement du secteur touristique, selon Chedly Ayari, aura besoin d’un bol d’oxygène de plus de 750 millions de dinars en provisions.

    L’audit de la Banque Nationale Agricole (BNA), dont les besoins en provisions pourraient, selon les estimations de la BCT, atteindre un milliard de dinars, n’a pas encore commencé, faute d’auditeur. Mais selon Chedly Ayari, cet audit devrait débuter le plus tôt possible, de façon à ce que l’audit des trois banques soit achevé d’ici la fin du mois de mai 2014.

    Interrogé par les députés sur le sort de ces banques publiques, le gouverneur de la BCT a écarté la possibilité de privatisation. «Personnellement, je suis pour un mixage entre le secteur public et le secteur privé, pour un partenariat entre ces deux forces complémentaires», a-t-il expliqué ; avant d’ajouter : «Je pense que plus important que l’identité de celui qui détient le capital est le mode de gouvernance. C’est la bonne et dynamique gouvernance qui importe le plus»

    - l'économiste maghrébin
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