Il critique Saâdani, Hamrouche et Barakat Ahmed Ouyahia : le DRS n’est pas opposé au quatrième mandat de Bouteflika
Achira Mammeri tsa
Après un silence qui aura duré plus d’une année, l’ancien chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a enfin parlé. Ce soir et pendant une heure, il a abordé, sur la chaîne de télévision Ennahar TV, tous les aspects liés à la candidature d’Abdelaziz Boutelfika à la présidentielle du 17 avril. Premier message à retenir : aucune opposition n’est affichée, selon lui, par l’institution militaire, aussi bien au sein de l’état-major qu’au niveau de la Direction de renseignement et de sécurité (DRS), au quatrième mandat.
« Retenez bien que les généraux n’ont jamais fabriqué les présidents en Algérie », insiste-t-il. « L’armée nationale est un exemple presque unique au monde dans la discipline », a-t-il affirmé, en soulignant que les analyses développées par la presse et les politiques « se basent sur de fausses données ». Pour étayer ses propos, Ahmed Ouyahia revient dix ans en arrière, précisément aux élections présidentielles de 2004. À l’époque, rappelle Ouyahia, « certains disaient que le général Lamari (à l’époque chef d’état-major) était contre le deuxième mandat. Faux, le général n’était pas contre le président ». Pour l’ancien patron du RND et membre du staff de campagne de Bouteflika, le président n’est ni la fabrication « d’un cabinet noir ni celle des clans ».
L’ancien chef du gouvernement a reconnu et répété plusieurs fois lors de son intervention que le président « est malade et qu’il n’a pas la santé de 1999 ». Il a affirmé que depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir et jusqu’à aujourd’hui, les décisions sont prises à « 100% par le président ». « Il est vrai que l’institution militaire, et c’est une tradition que nous avons héritée de la révolution, donne son avis sur plusieurs aspects liés à la gestion du pays. Mais le denier mot revient au président de la République », a-t-il assuré.
Ouyahia critique Hamrouche, Barakat et Saâdani
Ouyahia n’a pas été tendre avec Mouloud Hamrouche, soupçonné d’appeler à « un coup d’État en invitant l’armée nationale à intervenir dans cette conjoncture ». Il critique dans son passage « ceux qui appellent au boycott, à l’arrêt du processus électoral ou à la manifestation dans les rues », allusion au mouvement Barakat. Il qualifie leurs actions de « non démocratiques ».
Amar Saâdani n’a pas été épargné. « Cessez d’appeler à l’instauration d’un État civil. Nous sommes dans un État civil », a-t-il martelé. Le secrétaire général du FLN a appelé à l’instauration d’un État civil et a plaidé pour la dissolution de la police politique.
Selon Ouyahia, dans aucun pays au monde, l’institution militaire précisément le service de renseignement « n’a fait l’objet d’une attaque aussi frontale » que celle menée par le patron du FLN.
Contre l’amnistie générale des islamistes
Ahmed Ouyahia a révélé avoir rencontré récemment Bouteflika à deux reprises. La première rencontre a duré 90 minutes et la seconde 60 minutes. La discussion a tourné autour « de la campagne électorale et de la situation dans le pays », a précisé Ouyahia qui rassure les plus perplexes sur l'état de santé de Bouteflika. « Le président qui est certes malade, mais il a préservé ses capacités morales et son intelligence », a-t-il dit. Preuve de sa capacité de gérer le pays ; « les audiences accordées aux officiels étrangers : vous pensez qu’il aurait accordé ces audiences s’il n’avait pas toutes ses facultés morales ? », s'est-il interrogé.
Ouyahia a-t-il consulté le dossier médical du président ? « Non », a-t-il répondu. Pour lui, le président n’est pas le seul président au monde à avoir annoncé sa candidature par procuration. Quant à sa campagne électorale, il défend même son silence depuis presque deux ans sous prétexte que ce n’est pas la première fois durant son règne que cela se produit.
Il estime que les changements dans les pays voisins n’ont pas eu les résultats escomptés. « Ni le chômage n’a été résorbé, ni la croissance économique n’a été réalisée, sans parler de l’instabilité et de l’insécurité dans ces pays ».
Ahmed Ouyahia a défendu le bilan de Bouteflika, en estimant que sur les 600 milliards de dollars dépensés pendant 15 ans, 370 milliards ont couvert les importations de l’Algérie.
L'ancien Premier ministre s'est prononcé contre l’amnistie générale des islamistes.
Achira Mammeri tsa
Après un silence qui aura duré plus d’une année, l’ancien chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a enfin parlé. Ce soir et pendant une heure, il a abordé, sur la chaîne de télévision Ennahar TV, tous les aspects liés à la candidature d’Abdelaziz Boutelfika à la présidentielle du 17 avril. Premier message à retenir : aucune opposition n’est affichée, selon lui, par l’institution militaire, aussi bien au sein de l’état-major qu’au niveau de la Direction de renseignement et de sécurité (DRS), au quatrième mandat.
« Retenez bien que les généraux n’ont jamais fabriqué les présidents en Algérie », insiste-t-il. « L’armée nationale est un exemple presque unique au monde dans la discipline », a-t-il affirmé, en soulignant que les analyses développées par la presse et les politiques « se basent sur de fausses données ». Pour étayer ses propos, Ahmed Ouyahia revient dix ans en arrière, précisément aux élections présidentielles de 2004. À l’époque, rappelle Ouyahia, « certains disaient que le général Lamari (à l’époque chef d’état-major) était contre le deuxième mandat. Faux, le général n’était pas contre le président ». Pour l’ancien patron du RND et membre du staff de campagne de Bouteflika, le président n’est ni la fabrication « d’un cabinet noir ni celle des clans ».
L’ancien chef du gouvernement a reconnu et répété plusieurs fois lors de son intervention que le président « est malade et qu’il n’a pas la santé de 1999 ». Il a affirmé que depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir et jusqu’à aujourd’hui, les décisions sont prises à « 100% par le président ». « Il est vrai que l’institution militaire, et c’est une tradition que nous avons héritée de la révolution, donne son avis sur plusieurs aspects liés à la gestion du pays. Mais le denier mot revient au président de la République », a-t-il assuré.
Ouyahia critique Hamrouche, Barakat et Saâdani
Ouyahia n’a pas été tendre avec Mouloud Hamrouche, soupçonné d’appeler à « un coup d’État en invitant l’armée nationale à intervenir dans cette conjoncture ». Il critique dans son passage « ceux qui appellent au boycott, à l’arrêt du processus électoral ou à la manifestation dans les rues », allusion au mouvement Barakat. Il qualifie leurs actions de « non démocratiques ».
Amar Saâdani n’a pas été épargné. « Cessez d’appeler à l’instauration d’un État civil. Nous sommes dans un État civil », a-t-il martelé. Le secrétaire général du FLN a appelé à l’instauration d’un État civil et a plaidé pour la dissolution de la police politique.
Selon Ouyahia, dans aucun pays au monde, l’institution militaire précisément le service de renseignement « n’a fait l’objet d’une attaque aussi frontale » que celle menée par le patron du FLN.
Contre l’amnistie générale des islamistes
Ahmed Ouyahia a révélé avoir rencontré récemment Bouteflika à deux reprises. La première rencontre a duré 90 minutes et la seconde 60 minutes. La discussion a tourné autour « de la campagne électorale et de la situation dans le pays », a précisé Ouyahia qui rassure les plus perplexes sur l'état de santé de Bouteflika. « Le président qui est certes malade, mais il a préservé ses capacités morales et son intelligence », a-t-il dit. Preuve de sa capacité de gérer le pays ; « les audiences accordées aux officiels étrangers : vous pensez qu’il aurait accordé ces audiences s’il n’avait pas toutes ses facultés morales ? », s'est-il interrogé.
Ouyahia a-t-il consulté le dossier médical du président ? « Non », a-t-il répondu. Pour lui, le président n’est pas le seul président au monde à avoir annoncé sa candidature par procuration. Quant à sa campagne électorale, il défend même son silence depuis presque deux ans sous prétexte que ce n’est pas la première fois durant son règne que cela se produit.
Il estime que les changements dans les pays voisins n’ont pas eu les résultats escomptés. « Ni le chômage n’a été résorbé, ni la croissance économique n’a été réalisée, sans parler de l’instabilité et de l’insécurité dans ces pays ».
Ahmed Ouyahia a défendu le bilan de Bouteflika, en estimant que sur les 600 milliards de dollars dépensés pendant 15 ans, 370 milliards ont couvert les importations de l’Algérie.
L'ancien Premier ministre s'est prononcé contre l’amnistie générale des islamistes.
Commentaire