HR 5171 A. Une plaque d’immatriculation de voiture ? Vous n’y êtes pas. C’est le nom d’une étoile qui vient de provoquer l’émoi dans la communauté des astronomes. Ces derniers ont eu la bonne idée de braquer sur elle les télescopes de l’Observatoire européen austral du Mont Paranal au Chili et fait à son sujet deux découvertes étonnantes. La première est que cet astre situé à près de 12.000 années-lumière de la Terre - ce qui signifie que nous l’observons aujourd’hui telle qu’elle était il y a 12.000 ans -, et cependant visible à l’oeil nu dans la constellation du Centaure, est un véritable monstre.
Avec un diamètre de 1,8 milliard de kilomètres, il s’agit de la plus grosse étoile jaune jamais observée dans la Voie lactée et, toutes catégories d’étoiles confondues, de l’une des 10 plus grandes sur la centaine de milliards que compte notre galaxie. Mille trois cent fois plus grosse que le Soleil, elle est environ un million de fois plus brillante que lui. Elle est même de 50 % plus grande que cet autre poids lourd astral bien connu qu’est super-géante rouge Bételgeuse, dans la constellation d’Orion.
Bestiaire céleste
Les étoiles naissent (quand un nuage interstellaire s’effondre sur lui-même sous l’effet de la gravité et allume en son cœur le processus de fusion nucléaire), vivent et meurent (quand tout le combustible hydrogène du cœur a été consommé), à un rythme d’autant plus rapide que leur masse initiale est importante. Entre ces deux événements que sépare une durée très variable (de quelques dizaines de millions d’années seulement à plusieurs milliards), elles ne cessent d’évoluer en taille et en température, passant ainsi d’une phase à une autre - d’où l’extraordinaire variété du bestiaire céleste : naines jaunes (comme le Soleil), mais aussi naines rouges, géantes rouges, géantes bleues, supergéantes rouges, etc., sans oublier les naines blanches, étoiles à neutrons et trous noirs qui ne sont rien d’autre que les différents types de noyaux résiduels d’étoiles mortes.
Les super-géantes jaunes comme HR 5171 A sont des étoiles parvenues à un stade de leur existence où cette évolution s’emballe et devient très rapide. Elles ne restent donc que très peu de temps (quelques milliers d’années) à l’état de super-géantes jaunes et il faut aux Terriens que nous sommes, en plus de leurs télescopes ultra-puissants, une bonne dose de chance pour en identifier une parmi le fourmillement nocturne. Cela explique leur exceptionnelle rareté : les astronomes n’en ont recensé qu’une douzaine dans toute la Voie lactée.
Cerise sur le gâteau - et seconde surprise de taille que HR 5171 A réservait aux astronomes -, ceux-ci ont découvert la présence d’une deuxième étoile, inconnue jusqu’alors et formant avec HR 5171A un système binaire. Cette petite compagne tourne autour de la super-géante en un peu plus de trois ans et demi, sur une orbite probablement circulaire de près de 1,4 milliard de kilomètres de rayon. Ce qui est très petit. En fait, a précisé l’astronome Olivier Chesneau de l’Observatoire de la Côte d’Azur à l’origine de ces observations, « les deux étoiles sont si proches qu’elles se touchent et le système ressemble à une cacahuète géante ». Sacrée cacahuète, tout de même.
les échos
Avec un diamètre de 1,8 milliard de kilomètres, il s’agit de la plus grosse étoile jaune jamais observée dans la Voie lactée et, toutes catégories d’étoiles confondues, de l’une des 10 plus grandes sur la centaine de milliards que compte notre galaxie. Mille trois cent fois plus grosse que le Soleil, elle est environ un million de fois plus brillante que lui. Elle est même de 50 % plus grande que cet autre poids lourd astral bien connu qu’est super-géante rouge Bételgeuse, dans la constellation d’Orion.
Bestiaire céleste
Les étoiles naissent (quand un nuage interstellaire s’effondre sur lui-même sous l’effet de la gravité et allume en son cœur le processus de fusion nucléaire), vivent et meurent (quand tout le combustible hydrogène du cœur a été consommé), à un rythme d’autant plus rapide que leur masse initiale est importante. Entre ces deux événements que sépare une durée très variable (de quelques dizaines de millions d’années seulement à plusieurs milliards), elles ne cessent d’évoluer en taille et en température, passant ainsi d’une phase à une autre - d’où l’extraordinaire variété du bestiaire céleste : naines jaunes (comme le Soleil), mais aussi naines rouges, géantes rouges, géantes bleues, supergéantes rouges, etc., sans oublier les naines blanches, étoiles à neutrons et trous noirs qui ne sont rien d’autre que les différents types de noyaux résiduels d’étoiles mortes.
Les super-géantes jaunes comme HR 5171 A sont des étoiles parvenues à un stade de leur existence où cette évolution s’emballe et devient très rapide. Elles ne restent donc que très peu de temps (quelques milliers d’années) à l’état de super-géantes jaunes et il faut aux Terriens que nous sommes, en plus de leurs télescopes ultra-puissants, une bonne dose de chance pour en identifier une parmi le fourmillement nocturne. Cela explique leur exceptionnelle rareté : les astronomes n’en ont recensé qu’une douzaine dans toute la Voie lactée.
Cerise sur le gâteau - et seconde surprise de taille que HR 5171 A réservait aux astronomes -, ceux-ci ont découvert la présence d’une deuxième étoile, inconnue jusqu’alors et formant avec HR 5171A un système binaire. Cette petite compagne tourne autour de la super-géante en un peu plus de trois ans et demi, sur une orbite probablement circulaire de près de 1,4 milliard de kilomètres de rayon. Ce qui est très petit. En fait, a précisé l’astronome Olivier Chesneau de l’Observatoire de la Côte d’Azur à l’origine de ces observations, « les deux étoiles sont si proches qu’elles se touchent et le système ressemble à une cacahuète géante ». Sacrée cacahuète, tout de même.
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