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Par Walid AÏT SAÏD - Samedi 15 Mars 2014 -
«Les visées du Royaume sont dirigées vers le Sahara occidental»
L'exhibitionnisme dont a fait preuve Mohammed VI lors de son périple sahélien obéit à un plan machiavélique...
Faut-il être clerc pour deviner ce subit intérêt du roi du Maroc pour la région du Sahel? Ce n'est certainement pas pour juguler le phénomène du narco-terrorisme, puisqu'il est le plus grand fournisseur de drogue au monde! Selon des sources diplomatiques, l'exhibitionnisme dont a fait preuve Mohamed VI lors de son périple sahélien obéit à un plan machiavélique.
«En recevant le secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (Mnla), Bilal Ag Chérif, au Palais royal de Marrakech, avant de se rendre en visite officielle au Mali, n'a pour objectif que de vendre un projet d'autonomie au nord du Mali», soutient cette source. Mais que gagnerait-il par ce projet de scission? Créer une zone de troubles à nos frontières? «Oui, certes, mais ça va au-delà de ça», rétorque la même source. «Les visées du Royaume sont dirigées vers le Sahara occidental. En fait, Mohammed VI veut faire du nord du Mali, une vitrine de son pseudo projet d'autonomie du Sahara occidental, auquel il a donné le fastidieux nom de 'large autonomie''», soutient notre source.
Le royaume veut donc utiliser le Mali pour tromper l'opinion internationale avec ce projet qui va au contraire de la volonté du peuple sahraoui et des résolutions de l'ONU sur la question sahraouie. Les analystes les plus avertis avaient mis en avant l'incohérence des dernières «manoeuvres» du roi au Mali.
Comment d'un côté, il reçoit un membre du Mnla dont les positions de scission ne sont pas à démontrer, au palais, et deux semaines après, il se rend en visite officielle chez les autorités maliennes? «C'est véritablement un double jeu dangereux auquel il joue. Mohammed VI prouve par cela qu'il oeuvre pour tous, sauf préserver l'unité du Mali», commente une autre source très au fait du dossier malien. «D'ailleurs, les résultats de la visite, ou plutôt l'endoctrinement de Bilal Ag Chérif au palais, n'ont pas tardé à se faire entendre. Ce responsable s'est vu pousser des ailes en signant des décrets pour mettre fin aux fonctions de membres du Mnla qui se sont publiquement opposés au complot marocain. Un décret! Il se prend pour un président...!», souligne-t-elle en rappelant que Bilal Ag Chérif a remis en cause tous les accords de Ouagadougou, et tout le processus de paix qui s'en est suivi.
Cette situation a provoqué une cassure dans ce mouvement touareg. La majorité des membres du Mnla s'est insurgée contre ces décisions qui ont remis le Mali à la case départ... Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, dont ce fameux décret a mis fin à ses fonctions de coordinateur de la commission des relations extérieures au sein du conseil transitoire du Mnla, a alors tenu à sauver les meubles. Poussé par une large majorité des membres du Mnla, plus de 8000 hommes, il a annoncé la création d'un mouvement dissident pour sauver le processus de paix. «Cette dissidence est due à l'irresponsabilité et à l'immaturité politique de Bilal Ag Chérif. Parce que, comme je l'ai toujours dit, quand on doit faire la guerre, il faut savoir la faire; quand on doit faire la paix, il faut savoir la faire», a t-il récemment déclaré.
«Depuis la signature de l'accord de Ouagadougou jusqu'au jour d'aujourd'hui, je vois que Bilal Ag Chérif est en train de vouloir bloquer le processus et ce sont les populations qui souffrent à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Des populations, qui sont dans les camps de réfugiés ou qui se sont déplacées à l'intérieur du Mali», a-t-il appuyé.
«Le système est bloqué. C'est dans ce contexte que j'ai décidé de créer la dissidence», a témoigné le chef de la dissidence, annonçant également que presque 80% des effectifs du Mnla sur le plan politique et militaire ont adhéré à cette dissidence. Cet enchaînement d'événements qui ont- suivi la réception de Bilal Ag Cherif au Palais royal, un «privilège» réservé aux grands chef d'Etat, démontre ainsi la mauvaise foi de son «altesse», qui tente de mener le Mali vers le chaos.
Du côté d'Alger, notre source diplomatique affirme que l'on travaille encore pour rétablir la paix au Mali et sauver son intégrité territoriale. «Les provocations du Royaume chérifien ne changent rien à la situation. On ne tombe pas de son jeu d'enfant. On continue notre travail souterrain pour oeuvrer à ramener la paix et la stabilité. Tout en sauvegardant les intérêts du peuple malien dans sa totalité, en suivant le plan de transition tracé qui a commencé par la tenue de l'élection présidentielle», a t-elle assuré.
«On est en contact permanent avec tous les protagonistes de cette crise. La preuve: on a reçu, ces derniers jours trois ministres maliens, dont le ministre de l'Intérieur», poursuit-elle en avouant que les autorités maliennes et les membres du Mnla sont tout à fait conscients du complot que trame le Makhzen sur leur dos.
L'Algérie, qui défend les principes sacro-saints de souveraineté territoriale, respect des tracés des frontières héritées de la colonisation et de non-ingérence dans les affaires internes des pays, travaille pour une sortie de crise au Mali. Le jeu trouble de Mohammed VI n'y change rien, la diplomatie algérienne est enclenchée...
«Les visées du Royaume sont dirigées vers le Sahara occidental»
L'exhibitionnisme dont a fait preuve Mohammed VI lors de son périple sahélien obéit à un plan machiavélique...
Faut-il être clerc pour deviner ce subit intérêt du roi du Maroc pour la région du Sahel? Ce n'est certainement pas pour juguler le phénomène du narco-terrorisme, puisqu'il est le plus grand fournisseur de drogue au monde! Selon des sources diplomatiques, l'exhibitionnisme dont a fait preuve Mohamed VI lors de son périple sahélien obéit à un plan machiavélique.
«En recevant le secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (Mnla), Bilal Ag Chérif, au Palais royal de Marrakech, avant de se rendre en visite officielle au Mali, n'a pour objectif que de vendre un projet d'autonomie au nord du Mali», soutient cette source. Mais que gagnerait-il par ce projet de scission? Créer une zone de troubles à nos frontières? «Oui, certes, mais ça va au-delà de ça», rétorque la même source. «Les visées du Royaume sont dirigées vers le Sahara occidental. En fait, Mohammed VI veut faire du nord du Mali, une vitrine de son pseudo projet d'autonomie du Sahara occidental, auquel il a donné le fastidieux nom de 'large autonomie''», soutient notre source.
Le royaume veut donc utiliser le Mali pour tromper l'opinion internationale avec ce projet qui va au contraire de la volonté du peuple sahraoui et des résolutions de l'ONU sur la question sahraouie. Les analystes les plus avertis avaient mis en avant l'incohérence des dernières «manoeuvres» du roi au Mali.
Comment d'un côté, il reçoit un membre du Mnla dont les positions de scission ne sont pas à démontrer, au palais, et deux semaines après, il se rend en visite officielle chez les autorités maliennes? «C'est véritablement un double jeu dangereux auquel il joue. Mohammed VI prouve par cela qu'il oeuvre pour tous, sauf préserver l'unité du Mali», commente une autre source très au fait du dossier malien. «D'ailleurs, les résultats de la visite, ou plutôt l'endoctrinement de Bilal Ag Chérif au palais, n'ont pas tardé à se faire entendre. Ce responsable s'est vu pousser des ailes en signant des décrets pour mettre fin aux fonctions de membres du Mnla qui se sont publiquement opposés au complot marocain. Un décret! Il se prend pour un président...!», souligne-t-elle en rappelant que Bilal Ag Chérif a remis en cause tous les accords de Ouagadougou, et tout le processus de paix qui s'en est suivi.
Cette situation a provoqué une cassure dans ce mouvement touareg. La majorité des membres du Mnla s'est insurgée contre ces décisions qui ont remis le Mali à la case départ... Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, dont ce fameux décret a mis fin à ses fonctions de coordinateur de la commission des relations extérieures au sein du conseil transitoire du Mnla, a alors tenu à sauver les meubles. Poussé par une large majorité des membres du Mnla, plus de 8000 hommes, il a annoncé la création d'un mouvement dissident pour sauver le processus de paix. «Cette dissidence est due à l'irresponsabilité et à l'immaturité politique de Bilal Ag Chérif. Parce que, comme je l'ai toujours dit, quand on doit faire la guerre, il faut savoir la faire; quand on doit faire la paix, il faut savoir la faire», a t-il récemment déclaré.
«Depuis la signature de l'accord de Ouagadougou jusqu'au jour d'aujourd'hui, je vois que Bilal Ag Chérif est en train de vouloir bloquer le processus et ce sont les populations qui souffrent à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Des populations, qui sont dans les camps de réfugiés ou qui se sont déplacées à l'intérieur du Mali», a-t-il appuyé.
«Le système est bloqué. C'est dans ce contexte que j'ai décidé de créer la dissidence», a témoigné le chef de la dissidence, annonçant également que presque 80% des effectifs du Mnla sur le plan politique et militaire ont adhéré à cette dissidence. Cet enchaînement d'événements qui ont- suivi la réception de Bilal Ag Cherif au Palais royal, un «privilège» réservé aux grands chef d'Etat, démontre ainsi la mauvaise foi de son «altesse», qui tente de mener le Mali vers le chaos.
Du côté d'Alger, notre source diplomatique affirme que l'on travaille encore pour rétablir la paix au Mali et sauver son intégrité territoriale. «Les provocations du Royaume chérifien ne changent rien à la situation. On ne tombe pas de son jeu d'enfant. On continue notre travail souterrain pour oeuvrer à ramener la paix et la stabilité. Tout en sauvegardant les intérêts du peuple malien dans sa totalité, en suivant le plan de transition tracé qui a commencé par la tenue de l'élection présidentielle», a t-elle assuré.
«On est en contact permanent avec tous les protagonistes de cette crise. La preuve: on a reçu, ces derniers jours trois ministres maliens, dont le ministre de l'Intérieur», poursuit-elle en avouant que les autorités maliennes et les membres du Mnla sont tout à fait conscients du complot que trame le Makhzen sur leur dos.
L'Algérie, qui défend les principes sacro-saints de souveraineté territoriale, respect des tracés des frontières héritées de la colonisation et de non-ingérence dans les affaires internes des pays, travaille pour une sortie de crise au Mali. Le jeu trouble de Mohammed VI n'y change rien, la diplomatie algérienne est enclenchée...
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