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« Belaredj, moi et mon haïk en ville » Sous le ciel d’El Bahdja, toutes voiles dehors

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  • « Belaredj, moi et mon haïk en ville » Sous le ciel d’El Bahdja, toutes voiles dehors



    Voilà un événement qui pourrait défrayer la chronique d’Alger ! A l’heure où des milliers, voire des millions de femmes de par le monde tentent de se libérer du voile, une plasticienne, en l’occurrence Souad Douibi, tente de le remettre au goût du jour. Pour ce faire, elle s’est donné les moyens de créer un événement qu’elle a surnommé «Belaredj, Moi et mon haïk en ville» ! Atypique ! La plasticienne donne rendez-vous à tous ceux qui comme elle ont ce besoin de revenir ou revivre en collectif une époque révolue, jeudi 20 mars 2014 à 10h au siège de l’Ecole supérieure des beaux-arts (ESBA). Seule conditionpour avoir accès et participer activement à cette journée «nostalgie», se vêtir d’un haïk pour les femmes et d’un bleu de Shanghai pour les hommes. Evidemment, pour l’occasion, Souad Douibi invite le public intéressé à se déshabiller de préjugés et de se rhabiller d’un patrimoine qui, pour elle, demeure un excellent moyen d’expression artistique. On l’aura compris, la jeune artiste a souhaité cette performance artistique avec pour décor imaginaire, Alger la blanche au temps des Turcs. Sans réfl exion, pas d’analyse à se faire là-dessus et pas non plus une question de sauvegarde du patrimoine, Souad Douibi se veut avec cet événement une évolution naturelle à un travail qu’elle a entamé en juillet 2012 à l’école Artissimo. Il était question d’un workshop, « Warachet », animé par le plasticien Karim Sergoua et la performeuse Sarah El Hamed. Emballée par le principe, en janvier 2013, elle lance le concept sur les réseaux sociaux. Ça fonctionne ! Grosse audience sur la toile ! Les internautes réagissent, les femmes, en particulier, répondent à l’appel de la jeune artiste. Une vingtaine de femmes participent à la performance, même si beaucoup la taxent d’un acte patrimonial. Qu’importe, Souad Douibi est ravie de l’engouement des médias et de la multitude de photographes qui ont couvert l’événement. La plasticienne insiste et l’inscrit en toutes lettres sur la page de son événement : « Le but de Belaredj est artistique ! Il n’a rien à voir avec la sauvegarde du patrimoine. J’utilise le haïk comme un outil pour réaliser mes performances, mais aussi comme une identité, pour dire que je suis une femme, je suis algérienne. Je fais la promotion du haïk à ma manière, mais mon idée ne s’arrête pas à ce stade de réfl exion. » Pour elle, le haïk fait partie intégrante de l’identité visuelle des Algériens. Il a de tout temps été présent à Alger, Tipasa, Cherchell, Dellys, Blida et dans d’autres régions du territoire national. Il incarne toute la féminité de l femme enveloppée dans le haïk. Souad Douibi veut pouvoir aujourd’hui placer cette femme en haïk au même titre que n’importe quelle femme dans le monde. Son vœu : pouvoir se balader seule, s’arrêter dans des cafés, faire du sport, regarder un fi lm au cinéma… et ce, sans plus jamais avoir recours à la présence ou à l’aide d’un homme et, au pire, avancer derrière lui, ou tout en marchant sur ses pas. Au programme de cette journée, Souad Douibi présentera sa performance intitulée «La dernière qaâda» avec la collaboration d’une douzaine de femmes vêtues de haïk. En début d’après-midi, tous ceux qui s’inscriront dans cette démarche investiront les quartiers d’Alger : Télemly, Sacré-Cœur, Didouche-Mourad, marché Clauzel, Grande-Poste. A partir de 14h, un rassemblement général donnera lieu à une lecture de boukalate au niveau de la Grande-Poste. Le reste, il s’agira de reproduire des gestes anodins de la vie quotidienne de ces femmes en haïk et de ces hommes en Shanghai évoluant sous le bleu ciel d’Alger

    par le Reporters.
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