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Portes ouvertes à el kindi

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  • Portes ouvertes à el kindi

    Qu'ils soient élèves, parents ou enseignants, tous avaient le mot injustice à la bouche, mercredi lors d'une journée "portes ouvertes" organisée par les responsables du collège-lycée musulman de Décines, près de Lyon, dont l'ouverture a jusque-là été refusée.

    "Avec cette journée, nous voulions prouver que l'établissement était fonctionnel: on a les élèves, les enseignants et les structures", expliquent les responsables de l'association Al Kindi, porteuse du projet.

    Des cours de français, d'anglais ou encore de mathématiques ont été dispensés jusqu'en début d'après-midi à la petite centaine d'élèves présents mais les médias, eux, n'ont été convoqués qu'à 15H00, alors qu'une nouvelle manifestation de protestation de plus de 200 personnes se déroulait devant le rectorat de Lyon.

    Là, le ton a parfois été vindicatif à l'encontre du recteur Alain Morvan qui, le premier, a refusé l'ouverture de l'établissement, fin août, arguant de l'absence de "direction effective". Un appel d'Al Kindi doit être examiné prochainement par le conseil supérieur de l'Education.

    A Décines, en milieu d'après-midi, l'ambiance était bien plus calme dans les locaux du collège-lycée Al Kindi, qui, s'il ouvrait, serait le plus grand de France avec au minimum 140 élèves.

    Le ton n'en est pas moins critique à l'égard du rectorat.

    "Tout ça c'est malheureux, il y a beaucoup d'incompréhension", déplore Saïd, la cinquantaine, venu chercher ses enfants, Zakaria et Zahia, 15 et 16 ans.

    "Mercredi dernier, on a manifesté mais le recteur n'a pas voulu nous parler. Pourquoi n'aurions-nous pas le droit de scolariser nos enfants ici?", poursuit ce père de famille.

    Zahia et Zakaria, qui fréquentent des écoles publiques voisines, voudraient être scolarisées à Al Kindi. "C'est un établissement musulman, ça a une signification. Mais surtout on est très bien encadrés", explique Zahia, une des rares filles non voilée.

    Rapidement, les termes "incompréhension" et "injustice" refont surface. "Il n'y pas de raison valable. Il y a bien des écoles catholiques ou juives, alors pourquoi pas musulmanes?", s'interroge-t-elle.

    "On a répondu à toutes les exigences. Il est où le problème?", s'exclame Halima, jeune professeur de physique-chimie.

    Elle aussi vante la qualité de l'encadrement. "Ils étaient une dizaine par cours aujourd'hui, enthousiastes", note-t-elle.

    Des curieux se présentent. "Nous n'avons pas encore d'enfants mais ce type d'école nous intéresse", avance Ameur, venu avec son épouse.

    Une mère de famille interpelle le président du conseil régional du culte musulman, Azzedine Gaci, arrivé sur place: "Alors, ça en est où?".

    "Nous avons écrit au ministre de l'Education nationale pour solliciter un rendez-vous, répond M. Gaci, et nous attendons sa réponse".

    Source: http://www.vousnousils.fr/

    Le courrier :

    Monsieur le Ministre,

    Nous avons l’honneur de solliciter votre haute attention à propos de la création du lycée Al Kindy à Décines (Rhône).

    Vos services ont été saisis d’un recours formé par l’association qui porte ce projet, et nous n’entendons en aucune manière interférer dans l’instruction de ce dossier.


    Il est en revanche de notre devoir, en tant que représentants du culte musulman dans la région Rhône-Alpes, de vous alerter à propos de la grave dégradation survenue dans les relations que nous entretenons avec le rectorat, à propos de ce lycée. Si un signe positif n’est pas donné, il est à craindre que les conséquences dépassent largement la cause d’origine, et laissent des séquelles durables.

    Au-delà des questions spécifiques du dossier, de quoi s’agit-il ?

    Un groupe de citoyens de notre pays puise dans le cadre d’une loi centenaire pour mettre en œuvre l’une des plus fondamentales des libertés, celle de l’enseignement. Alors, si volontiers on dénonce ici, on doute ailleurs, de la capacité des musulmans à s’inscrire dans la République , ces personnes témoignent, par ce projet de leur volonté d’apporter leur contribution aux structures destinées à l’enseignement en France. La loi est le principe de leur action.

    Face à cet engagement, à cette volonté de construire, c’est peu dire qu’ils n’ont guère reçu d’encouragements de la part du rectorat. A tort ou à raison, il est vite apparu que l’administration ne voulait pas de ce projet. L’association aurait volontiers pris en compte des conseils qui auraient pu lui être adressés. Elle n’ignore pas que tout projet est amendable. Or, la réalité s’agissant de la pratique de l’administration du rectorat a été celle d’une porte fermée, pour des motifs qui ont d’ailleurs varié au fil du temps.

    Lorsque la semaine dernière nous nous sommes présentés en qualité de représentants du culte musulman dans la région, à la suite d’un rassemblement regroupant les familles intéressées, nous avons sollicité de Monsieur le recteur d’académie une audience afin de renouer le dialogue et de lever certaines incompréhensions, le recteur n’a pas souhaité nous rencontrer et nous a fait recevoir par ses collaborateurs, il nous a été indiqué que le recteur ne pouvait nous recevoir. Nous avons adressé un courrier le lendemain, pensant qu’il s’agissait d’un malentendu. La seule réponse est venue par la presse pour dire que nous ne serions pas reçus.
    Vous comprendrez que nous ne pouvons laisser la situation en l’état. A partir de ce qui était le projet d’un groupe de personnes, se dégage une véritable crise de l’incompréhension entre la communauté musulmane les services du rectorat.

    L’idée qui pénètre les consciences est qu’il y a une hostilité de principe de la part de l’administration à l’idée d’un lycée musulman. L’absence de dialogue et de discussion sincère ne fait qu’exacerber ce sentiment.

    Artisans convaincus et inlassables du dialogue, nous avons l’honneur de solliciter une entrevue, qui serait le signe de la confiance, du respect, et de l’attitude bienveillante des pouvoirs publics à l’égard de ceux qui, quelle que soit leur religion, puisent dans la loi républicaine pour apporter leur pierre à l’édification d’une société où le dialogue et le respect seraient le maître mot.

    Dans l’attente, et vous remerciant d’avance pour votre attention,

    Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de nos salutations respectueuses.

    Kamel KABTANE Azzedine GACI

    Dernière modification par TouTi, 11 octobre 2006, 20h13.

  • #2
    Comme d'hab., je ne peux pas voir,les 2 premiers liens ne fonctionnent pas chez- moi. La source,oui.
    Pas grave,il doit manquer des plug-in sur mon ordi.

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    • #3
      Jossia: je vois pas de quels liens tu parles... il n'y en a qu'un seul ... celui de la source ...

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      • #4
        Si un signe positif n’est pas donné, il est à craindre que les conséquences dépassent largement la cause d’origine, et laissent des séquelles durables.

        quel etrange façon d'interpeller un ministre en exercice

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