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Comprendre l'Ukraine avec Gerhard Schröder

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    Comprendre l'Ukraine avec Gerhard Schröder

    L'ex-chancelier allemand, qui avait su opérer un rapprochement avec Vladimir Poutine et Gazprom sous son mandat, dénonce les erreurs de l'UE dans la crise ukrainienne et plaide pour un dialogue avec la Russie.

    Invité à débattre de la situation en Ukraine dans le cadre d'une manifestation publique organisée le 9 mars par l'hebdomadaire Die Zeit à Hambourg, l'ex-chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder (SPD) a dénoncé "la part de responsabilité que porte l'Union européenne dans la crise actuelle en Crimée", relate Der Spiegel.
    "La Commission européenne n'a pas eu une once de compréhension pour le fait que l'Ukraine est un pays culturellement divisé et qu'on ne peut agir dans un tel pays comme elle l'a fait, a déclaré Schröder. Dès le départ, elle a commis l'erreur de vouloir signer un accord de partenariat exclusif, placé sous le signe du 'soit [l'UE] soit [la Russie]' (...) au lieu de proposer un 'd'une part [l'UE] d'autre part [la Russie]'. Car c'est d'un partenariat des deux côtés dont a besoin cette ancienne république soviétique."

    Hostile à l'idée de jouer les médiateurs dans ce conflit, rôle qui ne peut selon lui revenir qu'à une institution, en l'occurrence l'ONU ou l'Osce (l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), Schröder - qui a déclaré n'avoir pas directement parlé de l'Ukraine avec Vladimir Poutine - comprend les craintes d'"encerclement" du président russe, sans pour autant approuver les moyens qu'il a mis en œuvre.

    Convenant que ce dernier enfreint le droit international, Schröder a toutefois tenu à mettre en garde les donneurs de leçon : "J'en ai fait autant", a-t-il déclaré, rappelant la participation allemande à la guerre au Kosovo contre la Serbie sous son gouvernement, sans mandat de l'ONU. Quant au référendum du 16 mars qui vise à rattacher la Crimée à la Russie, il l'a comparé à la déclaration d'indépendance du Kosovo par rapport à la Serbie.

    Enfin, Gerhard Schröder a encouragé le gouvernement de grande coalition d'Angela Merkel (CDU) et de son ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier (SPD), à poursuivre sur la voie du dialogue avec la Russie plutôt que de miser sur une "spirale des sanctions". D'autant que de telles mesures pénaliseraient l'Allemagne plus que d'autres pays.

    Il faut laisser du temps au temps, a conclu en substance l'ex-chancelier, aujourd'hui à la tête du conseil de surveillance de North Stream, considérant que la période la plus propice pour un règlement du conflit viendrait après l'élection d'un nouveau gouvernement à Kiev, "représentant l'ensemble de la population". Un gouvernement dont, selon lui, le parti nationaliste conservateur Svoboda ne devrait pas faire partie.

    Courrier International
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