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Romeo, le nouvel humanoïde  « made in France »

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  • Romeo, le nouvel humanoïde  « made in France »

    Les Echos Par Benoit Georges | 18/03 |

    Ce sera la star d’Innorobo, le Salon de la robotique qui s’ouvre ce matin à Lyon. Romeo, l’humanoïde grand format d’ Aldebaran Robotics, fera aujourd’hui ses premiers pas hors des murs de la start-up parisienne qui le développe depuis 2009. Ce prototype, mis au point avec plusieurs partenaires publics (CNRS, Inria, CEA List...) et privés (All4Tec, Haption...), préfigure le robot d'assistance du futur, capable d’accompagner au quotidien une personne âgée dépendante. Il pourra, par exemple, prendre des objets sur une table ou ouvrir une porte.

    Romeo a la taille d’un enfant de huit ans (1,40m) et ne pèse guère plus (40 kilos). Afin d’être le plus léger possible, son corps est en fibre de carbone et en caoutchouc, et il a été conçu pour ne pas risquer de blesser la personne qu’il doit assister. Aujourd’hui, Romeo peut marcher, voir son environnement en trois dimensions, entendre et parler. Mais il lui reste beaucoup à apprendre, car Romeo n’est encore qu’une plate-forme de recherche pour les spécialistes de la robotique, comme la plupart des robots humanoïdes disponibles actuellement. Car, à la différence des robots industriels, dont le marché annuel est estimé à 26 milliards de dollars par l’IFR (International Federation of Robotics) et des robots de service (médecine, loisirs, agriculture, surveillance...), un segment évalué à 4,6 milliards de dollars, les robots humanoïdes n’ont quasiment pas de débouchés hors des laboratoires.
    Vers des usages publics

    Romeo a été fabriqué à seulement quatre exemplaires, tous achetés par des organismes de recherche européens qui devraient les recevoir dans les prochains mois. Ils utiliseront ces prototypes pour développer les programmes et mettre au point les améliorations techniques qui doivent permettre à ce robot d’être testé en conditions réelles d’ici à 2016, l’objectif final étant de pouvoir y recourir en maison de retraite à l’horizon 2017 ou 2019. Financé en partie par l’Etat (via bpifrance), par la région Ile-de-France et par la Commission européenne, le budget du projet Romeo s’élève au total à 37 millions sur la période 2009-2016.

    Sur les 450 employés d’Aldebaran Robotics (dont 400 en France), une quinzaine de personnes ont participé à la mise au point de la plate-forme technique Romeo et une vingtaine ont travaillé sur les innovations logicielles, qui serviront aussi au robot phare de la start-up : Nao. Ce petit humanoïde (58 cm) a connu un succès mondial, avec près de 5.000 exemplaires vendus ou loués depuis son lancement, en 2008. Réservé au départ aux chercheurs en robotique, il s'est ensuite ouvert au monde de l'éducation, pour apprendre aux étudiants la programmation de robots. Aldebaran a également développé un logiciel destiné aux enfants autistes, afin de les solliciter de manière ludique.

    A terme, l’entreprise prévoit pour Nao des usages plus proches du grand public, que ce soit pour sensibiliser les écoliers à la robotique ou pour offrir une assistance aux personnes âgées, en leur rappelant des rendez-vous ou en les aidant à utiliser les outils numériques. L’entreprise vient pour cela de diviser le tarif de Nao par deux, en le ramenant de 12.000 à 6.000 euros.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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