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Poutine signe un accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie

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  • Poutine signe un accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie

    Il l'avait dit, il l'a fait. Vladimir Poutine a signé ce mardi un accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie avec les nouveaux dirigeants pro-russes de la péninsule. Le parti de Vitali Klitschko a immédiatement réclamé la rupture des relations diplomatiques avec la Russie.
    Le locataire du Kremlin s'est adressé aux membres du Parlement et aux gouverneurs russes dans la matinée, deux jours après le référendum en Crimée et au lendemain de sanctions annoncées par l'Union Européenne et les Etats-Unis.



    Vladimir Poutine s'est montré obstiné, visiblement peu affecté par les menaces des occidentaux. Devant un parterre tout acquis à sa cause - qui a largement applaudi tout au long de son discours - le chef de l'Etat russe a légitimé avec fermeté le rattachement de la Crimée à la Russie.

    Un rattachement éclair.«La République de Crimée est considérée comme rattachée à la Fédération de Russie à compter de la date de signature de l'accord», a indiqué peu après le Kremlin. Même si ce document est immédiatement entré en vigueur, les parlementaires russes devront ratifier une loi incluant dans la Fédération de Russie deux nouveaux sujets, la Crimée et la ville de Sébastopol qui y jouit d'un statut particulier. La date de cette ratification, une simple formalité, n'a pas été précisée.


    Liens historiques avec la Crimée. Vladimir Poutine a d'abord justifié le choix des habitants de Crimée -97% pour un rattachement à la Russie- par des raisons historiques. «Notre histoire est riche en relations (...) on ne pouvait pas imaginer que la Crimée et la Russie ne se retrouveraient pas», a-t-il lancé. Le président russe a tenu à préciser que «les relations avec l'Ukraine restent très importantes». Vladimir Poutine est enfin longuement revenu sur l'histoire des deux entités, évoquant la Crimée d'antan, alors république de l'URSS, jusqu'à sa cession à l'Ukraine en 1954. La Crimée «était et reste» dans le coeur des Russes «une partie intégrante de la Russie».

    Un «putsch» ukrainien. Une nouvelle fois, Vladimir Poutine a livré «sa» vision de la révolte des pro-européens EuroMaïdan en Ukraine. Le Président a parlé de «coup d'Etat», de «terreur» et assuré que des fascistes et «néo-nazis» étaient désormais au pouvoir en Ukraine. Il a toutefois tenu à remercier les militaires ukrainiens qui, en n'engageant aucune opération, «ont évité les effusions de sang».

    Un référendum légitime. Sans surprise, le chef de l'Etat Russe a défendu le référendum en Crimée, «inscrit» selon lui dans le code «des Nations Unies». «L'Ukraine avait fait la même chose lorsqu'elle est sortie de l'URSS», a argumenté Vladimir Poutine. «Le Kosovo l'a également fait (un référendum), c'est un moyen créé par l'occident», a-t-il martelé. «On dit : le Kosovo est un cas particulier, mais pourquoi ?». Et de provoquer : «Ils (les occidentaux) ont dit n'importe quoi et maintenant ils se cachent !»

    Attaque de l'occident. «On essaye de nous isoler car nous voulons être indépendant !», a vilipendé Vladimir Poutine. «Sur l'Ukraine, ils sont allés trop loin !» Et de préconiser : «Tout cela (l'escalade) doit s'arrêter et ne pas oublier que la Russie, pays puissant, a des intérêts nationaux et doit être respectée». Le chef de l'Etat russe a enfin tenu à adresser un message au peuple des Etats-Unis qui «a voté la déclaration d'indépendance et disent que la liberté est importante». Et d'interpeller : «Pourquoi la Crimée n'y a pas droit ?». Poutine a enfin tenté de rassurer le «peuple Ukrainien» : «Nous ne vous voulons pas de mal, ni vous humilier, nous avons toujours respecté votre intégrité territoriale». Et d'ajouter : «N'écoutez pas ceux qui disent qu'après la Crimée nous irons plus loin (...) la Crimée a toujours été russe, ukrainienne, tatare.»

    LeParisien.fr
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