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Ram: 1 million de passagers par an

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  • Ram: 1 million de passagers par an

    2014/03/17

    RAM: 1 MILLION DE PASSAGERS PAR AN
    80% DES ARRIVÉES SONT EN CONTINUATION
    LE MARCHÉ AFRICAIN PÈSE POUR 23% DU CHIFFRE D’AFFAIRES
    DES DREAMLINERS POUR DESSERVIR D’AUTRES DESTINATIONS


    RAM: 1 million de passagers par anDriss Benhima, PDG de RAM: «Nous relions 30 destinations africaines avec 45 autres hors de l’Afrique. Il faut savoir que lorsqu’un Africain quitte le continent, le deuxième aéroport par lequel il transite est Casablanca après Paris»

    - L’Economiste: Que pèse le marché africain en termes de relais de croissance et quel sera le potentiel à terme du hub Casablanca?

    - Driss BENHIMA: Nous assurons aujourd’hui 30 destinations africaines et Casablanca est devenue un hub aérien incontournable entre l’Afrique et le reste du monde. C’est la première plateforme africaine pour les flux de transport entre le continent et l’Europe. Nous relions ces 30 destinations africaines avec 45 autres hors de l’Afrique. Il faut savoir que lorsqu’un Africain quitte le continent, le deuxième aéroport par lequel il transite est Casablanca après Paris. Avec 30 destinations desservies en Afrique, RAM assure le transport de 1 million de passagers par an sur ces lignes dont 80% en continuation.

    La priorité de notre stratégie

    Le marché africain représente 23% du chiffre d’affaires de la compagnie. C’est pour cela que ces lignes constituent désormais une priorité de notre stratégie. Nous assistons aujourd’hui à une mutation historique qui fait de RAM une compagnie africaine au service du développement du continent. Nous nous pencherons à étendre le réseau vers d’autres destinations africaines, à commencer par l’Afrique de l’Est. Nous prévoyons d’ailleurs d’ouvrir la ligne Casablanca-Ndjaména à partir de juillet prochain. L’arrivée des nouveaux avions long courrier, les Dreamliners en l’occurrence, nous permettra de desservir d’autres destinations sur cette partie du continent. Nous procéderons également à l’augmentation de fréquences des routes existantes étant donné que l’essentiel des destinations atteignables par RAM sont desservies par la compagnie. Nous comptons aussi renforcer notre présence au Maghreb pour opérer des liaisons avec les villes de province. Cela complétera notre offre tout en améliorant les horaires de vol et permettra surtout de la différencier par rapport à la concurrence.

    - Qu’est-ce qui freine l’élan de ce marché qui ne représente que 2 à 3% du trafic mondial du transport aérien?

    - Le sujet est délicat et il est difficile de cerner toutes les contraintes qui bloquent le développement du transport aérien en Afrique. Néanmoins, nous pouvons évoquer quelques difficultés comme la politique de protection adoptée par certains pays. Du coup, le transport aérien souffre des limitations administratives de fréquences, comme c’est le cas dans certains pays.
    Ces restrictions administratives unilatérales réduisent de manière remarquable les fréquences pour les compagnies. Ce qui se répercute négativement non seulement sur les opérateurs mais surtout sur les citoyens et les économies de ces pays. Il y a aussi deux autres facteurs dont la balkanisation du continent et la faiblesse du tissu industriel qui se traduisent par des tailles insuffisantes de marchés nationaux. Ce qui freine le développement des transporteurs aériens africains qui sont contraints d’opérer en petites tailles avec, par conséquent, des coûts de maintenance et d’exploitation assez élevés.
    S’y ajoute le facteur de l’imposition de visas par plusieurs pays qui bloque aussi le développement de l’aérien. Ces quatre facteurs se traduisent également par des tarifs parmi les plus élevés au monde, en particulier sur les lignes intra-africaines.

    - Qu’est-ce qui empêche la libéralisation du ciel africain ?

    - Malheureusement, l’état d’esprit qui prévaut encore prône une politique protectionniste. C’est ce qui explique pourquoi l’accord de Yamoussoukro, portant sur la libéralisation du ciel africain, n’est pas partout appliqué.
    A ce titre, il faut rappeler l’exemple du Maroc qui a opté pour la libéralisation depuis 2006. En ouvrant son ciel, le Maroc est devenu le pays africain le plus connecté au reste du monde. La même politique suivie par le Royaume a permis de démocratiser l’accès au service du transport aérien.
    Cette réticence ou opposition à la libéralisation du ciel africain pénalise en fait le développement du continent et porte un coup dur aux compagnies africaines tout en servant les intérêts des compagnies asiatiques et européennes.

    - Comment évaluez-vous le positionnement prix de RAM sur l’Afrique?

    - Les tarifs appliqués par RAM sont moins chers par rapport à la concurrence sur l’Afrique sachant que notre produit se caractérise par des services de bonne qualité. Je signale par exemple que nous avons rénové les cabines des avions. Le taux de ponctualité a été nettement amélioré. Il est de 84% aujourd’hui. Nous avons conçu par ailleurs des produits adaptés à nos clients tels les packages proposés aux membres des confréries des Tijanes des pays de l’Afrique de l’Ouest.
    Nous avons signé, en marge de la récente tournée royale en Afrique, des conventions avec les représentants des Tijanes en Côte d’Ivoire, au Mali. Nous ferons de même avec les représentants des Tijanes au Sénégal et au Gabon avec des offres intégrant le transport aérien, l’hébergement et le transport terrestre. Nous avons l’intention de développer des produits particuliers destinés au tourisme de shopping et au tourisme familial pour nos clients africains. La récente décision de suppression de visa entre le Maroc et le Gabon devrait nous permettre de promouvoir ce type de produits. Par ailleurs, nous avons investi beaucoup de moyens pour renforcer les infrastructures d’accueil des clients en connexion.

    Quote:
    30 destinations africaines et 45 autres hors Afrique. «Nous assistons aujourd’hui à une mutation historique qui fait de RAM une compagnie africaine au service du développement du continent. Nous nous pencherons à étendre le réseau vers d’autres destinations africaines, à commencer par l’Afrique de l’Est. Nous prévoyons d’ailleurs d’ouvrir la ligne Casablanca-Ndjaména à partir de juillet prochain», annonce Driss Benhima.
    Propos recueillis par Amin RBOUB


    l'economiste
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