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19 mars 1962 – 19 mars 2014 : Histoire et mémoires privées

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  • 19 mars 1962 – 19 mars 2014 : Histoire et mémoires privées


    Cette année, l’Algérie commémore le 52e anniversaire de la journée du 19 mars 1962 dans un contexte très particulier, marqué par la conjoncture électorale, bien sûr, où les questions d’Histoire et de mémoire, sauf erreur, devront être abondamment convoquées et sollicitées.
    L’élection présidentielle, en effet, a toujours été une période propice pour les candidats de faire des retours sur le mouvement national et la guerre de libération. Le rituel consiste à solliciter les grands mythes fondateurs de la Nation. Mais pas seulement. Il consiste aussi, pour les personnalités politiques en course pour la magistrature suprême, à chasser, électoralement parlant, dans le terrain des associations et groupes politiques et associatifs dépositaires ou présumés de l’héritage nationaliste de l’Algérie. Cette fois, encore, et même si cela se passe dans le climat qu’on connait, des associations comme l’Organisation des anciens moudjahidine (ONM), l’Organisation des enfants de chouhada (ONEC), ainsi que d’autres opérant à leurs périphéries sont ainsi courtisées. Pour leur poids électoral supposé et surtout pour le gage de crédibilité qu’elles continuent d’apporter malgré tout au candidat qui fait appel à elles dans un champ politique où les anciens résistants – cela se passe ainsi dans tous les pays du monde – ont toujours leur mot à dire en période de grand enjeu politico-électoral. Cela se traduit alors par la réapparition, voire la saturation du discours électoral et de l’espace public à l’intérieur de thèmes et motifs « héroïsants » en relation avec la lutte contre le colonialisme français et la séquence capitale de 1954-1962. Cela se traduit aussi par une prise en charge – peu importe le sens qu’on pourrait donner à cette expression – par les candidats et leurs QG électoraux des pratiques et valeurs militantes incarnées ou véhiculées par la révolution… L’autre particularité, nouvelle, même si son apparition date déjà de plusieurs années, réside de manière symptomatique et fort intéressante – pour celui qui étudie les évolutions du discours historique et mémoriel dans notre pays – dans la prolifération d’écrits autobiographiques signés par des acteurs ayant connu la guerre de libération et joué un rôle durant son déroulement. Ce phénomène associant la mémoire à l’édition, ainsi qu’au discours politique s’accompagne de polémiques sur « qui dit la vérité et qui ne la dit pas » parmi ceux qui écrivent leurs mémoires ou deviennent témoins publics des situations historiques qu’ils ont vécues. La plus récente, il y a quelques semaines, a été celle déclenchée par les médias sur la base de propos attribués à Yacef Saadi sur Zohra Drif et les interprétations qu’elles ont suscitées auprès de ces mêmes médias. Elle augure ou confirme plutôt ce que le sociologue et chercheur en histoire appellerait une « privatisation de la mémoire historique ».
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Abdelmadjid Merdaci, universitaire et chercheur en histoire : « Il y a tentation de transformer les rentes mémorielles en rente de situation et en legs familiaux »


    Entretien réalisé par Halim Midouni
    Reporters : Les accords d’Evian ne mettent pas pour autant fi n aux hostilités. Quelle était la stratégie de l’OAS et son impact sur le retour à la souveraineté algérienne ?
    Abdelmadjid Merdaci : C’est sous le mandat du président Bendjedid que la date du 19 mars a été intégrée dans le calendrier des fêtes légales, à l’enseigne du « jour de la Victoire ». Son occultation, sinon sa stigmatisation par le régime autoritaire issu de la crise du FLN de l’été 1962 fait sens, puisque les tenants du pouvoir, à l’origine directe du conflit sanglant de l’été 1962 – il s’agit principalement des dirigeants de l’EMG –, avaient voté contre les accords lors de la réunion du CNRA de février 1962 à Tripoli. Pour être précis, ce qu’on appelle « les accords d’Evian » avait été acquis le 18 mars au terme d’une série de négociations les unes secrètes, les dernières – Evian 1 et Evian 2 – publiques, alors que la date du 19 mars correspond à l’arrêt effectif des hostilités entre le gouvernement français et le FLN. Le cessez-le-feu entrait, en effet, en application ce jour-là à partir de midi.
    La période que vous venez d’évoquer annonce l’indépendance, mais ne met pas fi n pour autant aux hostilités. Elle sera celle des jours furieux de l’OAS et, plus tard, de lectures selon lesquelles sans l’apparition de cette organisation, le retour de l’Algérie à sa souveraineté aurait pris une tournure plus tranquille que celle qu’on a connue. Est-ce vrai ?
    L’OAS s’est tôt mobilisée – à partir de février 1961 –, souvent avec le soutien actif d’une large partie de la population européenne, dans l’objectif déclaré de faire basculer une fois de plus l’armée dans une reprise de la guerre contre le FLN. Alger et Oran furent les principales bases de l’action terroriste de l’OAS et particulièrement de la politique de la terre brûlée mise en œuvre à la suite de l’échec de la stratégie de l’OAS combattue par les commandos gaullistes – dits barbouzes – et notamment par la capacité retrouvée de la Zone autonome d’Alger sous la direction du commandant Azzedine, de protéger les populations musulmanes et de porter des coups sévères à l’organisation dans ses principaux fiefs. Le 17 juin 1962, un accord inédit FLN-OAS est rendu public, qui pèsera peu ou prou sur les rapports de force au sein de la direction du FLN, mais restera sans conséquence sur l’exode des Européens d’Algérie.
    Cinquante après l’indépendance, les polémiques sur l’histoire de la guerre de libération nationale sont récurrentes. Indiquent-elles un rapport problématique à notre histoire ?
    Le passage d’une histoire institutionnelle, construite autour du double énoncé « un seul héros, le peuple », « l’indépendance arrachée par la force des armes », consacrant à la fois un imaginaire guerrier et le peuple acteur collectif à la progressive émergence de l’individu comme acteur de l’histoire et particulièrement de la guerre d’indépendance, s’esquisse lors de l’aggiornamento mémoriel engagé sous l’autorité du président Bendjedid. Plus de trois cents ouvrages, récits de vie, entretiens de presse valident aujourd’hui ce renversement des rapports à l’histoire avec pour traduction pratique la tentation de transformer les rentes mémorielles en rente de situation et en legs familiaux.
    Les polémiques dont vous faites état s’inscrivent dans cette logique de « privatisation » de la mémoire de la guerre d’indépendance. Les propos de Yacef Saâdi sur l’engagement de Zohra Drif et de Larbi Ben M’hidi font-ils sens et comment apprécier le contenu et la portée du combat du FLN ?
    Il faut d’abord rappeler que Yacef Saâdi, rallié durant l’été 1962 à l’état-major de l’ALN et aux acteurs du pronunciamiento contre le GPRA, avait tôt imposé sa version de la guerre du FLN dans la capitale, à laquelle le succès de la version cinéma de Ponte Corvo a donné force de source légitime et indiscutable. Pour la recherche, cette version constitue une source parmi d’autres et elle n’autorise en aucune manière son auteur à s’ériger en censeur de l’engagement militant des uns et des autres. Cette récusation de l’imaginaire guerrier dans la bouche de l’ancien responsable de la branche militaire donnerait à penser qu’il n’avait pas saisi la dimension politique de la résistance armée initiée par le FLN, alors même qu’il avait eu le privilège de côtoyer ses principaux dirigeants.
    « La bataille d’Alger » est-elle effectivement un marqueur décisif de la guerre d’indépendance ? Qui parle de « bataille d’Alger », quels en sont les acteurs et les enjeux ?
    En janvier 1957, date de la transmission des pouvoirs civils dans la capitale aux forces armées du général Massu, l’objectif était de réduire les capacités du FLN et, conséquemment, de garantir la sécurité des Européens massivement concentrés à Alger. A la différence des autres engagements de l’armée française contre les maquis de l’ALN – les opérations Couronnes, Pierres précieuses notamment – il s’agit bien d’une stratégie défensive qui est mise en oeuvre à Alger qui a requis, comme on le sait, les moyens de la terreur d’Etat. Cette articulation entre les moyens de l’armée et les populations européennes devait devenir – en mai 1958 et en avril 1961 – l’une des clés du cours de la guerre. Si l’organisation de la Zone autonome d’Alger du FLN a effectivement souffert du harcèlement des paras de Massu – jusque y compris au départ précipité du CCE d’Alger – il convient de mesurer à quel point les violences de la répression ont contribué à l’émergence d’un militantisme FLN de capillarité, sans attaches importantes avec les héritages directs du PPA/MTLD/OS. Stratégiquement, l’offensive du 20 août 1955, la tenue du congrès de la Soummam ont plus pesé sur le cours de la guerre que ce l’on appelle la bataille d’Alger.
    Le centenaire de la grande guerre de 14-18 qu’on commémore en France et ailleurs peut-il concerner les Algériens ?
    Plus de cent vingt mille Algériens ont péri sur les différents fronts de la grande guerre rappelant, à juste titre d’ailleurs, l’opposition d’une partie de l’opinion algérienne au principe de la conscription édicté en 1912 et les exils qui s’en suivirent. Il ne convient pas d’oublier qu’une partie des élites – souvent francophones – y avaient adhéré en vertu d’une revendication d’une promotion des droits civiques des indigènes contre l’impôt du sang. La reconstruction de l’économie française, atrophiée par la guerre, avait conduit à l’importation massive d’une main-d’œuvre algérienne et à la formation d’une émigration qui allait jouer le rôle que l’on sait dans la promotion du projet national algérien.
    Que peut apporter « Constantine, capitale de la culture arabe » à la ville, à son histoire et à l’histoire nationale ?
    Il est sans doute trop tôt pour une quelconque évaluation. Les enjeux d’une mise à niveau d’une ville globalement pénalisée par l’indépendance – notamment en matière d’équipements culturels – doivent être lus en rapport avec la puissance des forces de la prédation, alors que sur le plan de la création, de l’investissement artistique et culturel faudra-t-il attendre les arbitrages des commissions habilitées par le ministère de la Culture.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Amar Mohand-Amer, historien et professeur au CRASC d’Oran : « Ceux qui ont négocié les Accords d’Evian se sont retrouvés marginalisés »

      Entretien réalisé par Noreddine Izouaouen
      Reporters : D’abord, que représente la date du 19 mars ?
      Amar Mohand-Amer : Le 19 Mars 1962 à midi, c’est la date et l’heure du cessez-le-feu conclu suite aux Accords d’Evian signés la veille, c’est-à-dire le 18 mars. C’est un moment historique majeur dans l’histoire contemporaine du pays. C’est la première fois depuis 1830 qu’une force politique, en l’occurrence le FLN, impose aux Français ses règles. Il s’agit de mettre fi n à la guerre, donc à la colonisation, après la conclusion d’accords politiques reconnaissant aux Algériens une totale et complète souveraineté sur l’ensemble du territoire national.
      Est-elle la véritable date d’indépendance ?
      Incontestablement, non. La véritable date d’indépendance est le 3 juillet 1962. Cependant, le 19 mars annonce le premier référendum pour l’autodétermination de l’Algérie, et le 3 juillet le jour, à la fois, de la proclamation des résultats du référendum, celui de la reconnaissance par la France de l’indépendance de l’Algérie, du transfert des pouvoirs à l’Exécutif provisoire présidé par Abderrahmane Farès, et enfin, de l’entrée à Alger, dans l’après-midi, du président du GPRA, Benyoucef Benkhedda, accompagné de la quasi-totalité de son gouvernement.
      Les accords de cessez-le-feu ont-ils été appliqués par les deux parties, algérienne et française ?
      Contrairement à ce qui est dit ici et là, les Accords d’Evian ont été appliqués. Preuve en est, l’indépendance de l’Algérie avec un territoire immense (dont bien sûr le Sahara et ses richesses), le transfert de toutes les institutions de souveraineté au nouveau pouvoir algérien, le départ de l’armée française (les avantages militaires dont les Français ont bénéficié étaient compris dans le cadre des Accords d’Evian). Au cours de la période transitoire, où l’ALN et les forces françaises «cohabitaient », peu d’incidents graves ont été signalés. Le cessez-le-feu a été respecté jusqu’au jour de l’indépendance. Une commission nationale de cessez-le-feu, dirigée conjointement, pour le FLN, par le commandant Mohamed Allahoum, et du côté français, par le colonel Navelet, a réussi globalement sa mission. En revanche, l’OAS a essayé de remettre en cause le cessez-le-feu avec des attentats quasi quotidiens dont les cibles furent souvent les civils musulmans et les libéraux européens.
      Que sont devenus les acteurs de ces accords ?
      Le chef de la délégation algérienne fut Krim Belkacem et le principal négociateur fut sans conteste Saâd Dahlab. La crise de l’été 1962 a complètement bouleversé les rapports de force au sein du FLN. Par conséquent, ceux qui ont négocié les Accords d’Evian se sont retrouvés marginalisés au lendemain de l’indépendance, ce qui explique que pendant très longtemps cette séquence fondamentale de notre histoire a été complètement occultée. Les Algériens se rappellent que, avant 1988, dans le journal télévisé, on montrait les images de la délégation française et non celle du FLN… Sur un autre plan, en raison de cette crise de 1962 et d’autres qui vont suivre (1965 et 1967, notamment), des compétences politiques, à l’exemple de Saâd Dahlab, n’ont pas pu faire profiter le pays de leurs expériences, c’est l’un des drames de notre pays.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        privatisation de la mémoire historique
        .

        -connerie lâchée...

        Personne ne peut privatiser l histoire collective
        Elle n est pas un espace restreint ou bien quelque chose qui se limite en quelques personnes ..

        l histoire et mémoire de la révolution algérienne continue .. elle se corrige elle même ..
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #5
          Envoyé par houari16
          -connerie lâchée...
          En tant que fils de chahid, président d'association et membre de l’exécutif de la fédération d'ayant-droits de chouhada, je t'aurais insulté si je n'étais pas respectueux de ma personne.

          Notre mémoire historique, comme notre indépendance sont usurpées. C'est la triste réalité.

          P.

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          • #6
            @Pangeen

            Au moins comprend ou va ma réflexion !!!

            l histoire et mémoire de la révolution algérienne continue .. elle se corrige elle même ..
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

            Commentaire


            • #7
              Ces accords d' Evian ayant prévu l'organisation d'un référendum d'autodétermination, ce référendum a eu lieu le 01 juillet 1962.

              Les résultats ayant été proclamés le 03 juillet 1962, je me permets de publier des extraits du journal officiel relatifs à ce référendum,au transfert de pouvoir et à l'acceptation de ces pouvoirs pour servir la mémoire .








              Comme vous pouvez le constater, le premier président de l'Algérie indépendante était Abderhamane Farès et non BEN-BELLA comme BOUTEFLIKA et son clan ont voulu nous le faire croire quand ils avaient instrumentalisé nos universités pour lui décerner un doctorat honoris causa.

              Comme vous pouvez le constater, notre indépendance ( transferts de pouvoirs ), c'est le 03 juillet 1962 et non le 05 juillet 1962.

              Pour mémoire, la date du 05 juillet correspond à celle du 5 juillet 1830 ( remise des clefs de la ville d'Alger par DEY HUSSEIN au général DE BOURMONT )

              Je prends à témoin notre mémoire collective.

              P.
              Dernière modification par Pangeen, 20 mars 2014, 01h47.

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              • #8
                @Pangeen

                histoire et mémoire de la révolution algérienne continue .. ce sont un droit et devoir .. elle se corrige elle même ..
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                Commentaire


                • #9
                  Envoyé par houari16
                  histoire et mémoire de la révolution algérienne continue .. ce sont un droit et devoir .. elle se corrige elle même ..
                  Pour corriger l'histoire, il faut des IRGAZEN ( des fhels ) comme pour mener une révolution.

                  Les traîtres sont des bâtards qui détournent révolution et histoire .

                  P.

                  Commentaire


                  • #10
                    @Pangeen

                    tu arrives à la conclusion


                    un droit et devoir .. elle se corrige elle même ..
                    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                    Commentaire


                    • #11
                      Amar Mohand-Amer, historien et professeur au CRASC d’Oran : « Ceux qui ont négocié les Accords d’Evian se sont retrouvés marginalisés »
                      le CNRA son but :
                      l indépendance de tout le territoire algérien ,
                      Leur vœux a été exhaussé

                      Aprés
                      le post-indépence prévu par les accords d Evian ( indépendance dans l interdépendance banni !!!).

                      le France n avait vu que dalle , ni prévu le cours de l histoire algérienne qui continue ..
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par houari16

                        ...
                        Aprés
                        le post-indépence prévu par les accords d Evian ( indépendance dans l interdépendance banni !!!).

                        le France n avait vu que dalle , ni prévu le cours de l histoire algérienne qui continue ..
                        Ce que tu dois savoir, c'est que sans KENNEDY, il n' y aurait jamais eu d'accord d' EVIAN ( je me suis déjà expliqué sur ce forum à ce propos ).

                        Que dans cette négociation , il y avait deux France , celle qui négociait à EVIAN et celle qui avait négocié au château d'AULNY avec BEN-BELLA.

                        Que jusqu'à aujourd'hui, c'est le plan de la France de Jacques Foccart ( négociation avec BEN-BELLA ) qui est en oeuvre dans notre pays.

                        P.
                        Dernière modification par Pangeen, 20 mars 2014, 03h15.

                        Commentaire


                        • #13
                          @SOLAS
                          Merci pour le partage de l'Interview de Merdaci , que personnellement je n'ai découvert que récemment à travers l'un de ses ouvrages qui m'a été offert par un ami qui y avait retrouvé le nom de mon père cité parmi les premiers lettrés algériens qui avaient opté pour promouvoir la condition des leurs et de permettre l'émergence de la révolution armée.

                          KHORE

                          Commentaire


                          • #14
                            Au cours de la période transitoire, où l’ALN et les forces françaises «cohabitaient », peu d’incidents graves ont été signalés. Le cessez-le-feu a été respecté jusqu’au jour de l’indépendance. Une commission nationale de cessez-le-feu, dirigée conjointement, pour le FLN, par le commandant Mohamed Allahoum, et du côté français, par le colonel Navelet, a réussi globalement sa mission. En revanche, l’OAS a essayé de remettre en cause le cessez-le-feu avec des attentats quasi quotidiens dont les cibles furent souvent les civils musulmans et les libéraux européens.
                            Je confirme

                            Membre d'une cellule FLN, W5N2, nous n'avions plus à craindre de nous réunir dans un local devenu siège permanent, situé à quelques mètres d'un bain maure occupé par la gendarmerie mobile française.

                            C'est à cette époque que j'avais compris les visées des ji3anines et de ceux qui n'avaient rejoint le maquis que pour leurs intérêts personnels. De là où ils étaient en Tunisie, ils nous avaient ordonnés d'interdire tout achat par les Constantinois de biens que les Français en partance bradaient. Puis, pour écarter tout contestataire au pouvoir des nouveaux envahisseurs, le Commandant SLIMANE , Kaid Ahmed fera exécuter le frère libéré de prison que l'organisation avait chargé de la coordination des différentes cellules en vue de préparer la relève des autorités françaises. N'eurent droit au chapitre et au pouvoir que les envahisseurs rentrés des frontières et ceux qui acceptèrent leur autorité sous la menace de leur armes et de leur jugement expéditif.
                            Je venais, en idéaliste et ould 3aya, de participer à la lutte contre un colon pour être repris en main par un autre, plus acide et féroce.
                            Dernière modification par KHORE, 20 mars 2014, 04h52.

                            Commentaire


                            • #15
                              @KHORE

                              LE CORDON ombilical des accords d Evian coupé !!!

                              -le France n avait vu que dalle , ni prévu le cours de l histoire algérienne qui continue ..
                              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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