Après être intéressé par une prise de participations dans le capital de l’entreprise tunisienne SNDP-AGIL, Naftal s’intéresse à l’entreprise libyenne Tamoil qui opère sur le marché européen.
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Prise de participations de Naftal dans le capital de SNDP-AGIL
La Tunisie tente de relancer l’Algérie
La Nouvelle Répubique
10-10-2006
M. Zentar
Beaucoup d’interrogations ont été soulevées sur les raisons ayant amené Naftal à retirer son offre de prise de participation dans le capital de la société tunisienne SNDP versée dans la distribution des produits pétroliers. Les commentateurs tunisiens en sont même arrivés à qualifier Naftal de boudeur, puisque, laissaient-ils entendre, le retrait de l’offre algérienne a contraint les autorités tunisiennes à reporter l’opération. Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines, a apporté, avant-hier, lors du forum d’El-Moudjahid, une partie de la réponse en indiquant que Naftal ne pouvait attendre «éternellement» une réponse des tunisiens qui, au demeurant, n’avait que deux soumissionnaires pour les 35% du capital mis en concurrence.
Un éclaircissement apporté en présence de l’ambassadeur de Tunisie en Algérie qui ne manquera pas de se rapprocher, en aparté, de l’actuel P-DG de Naftal, Salah Cherouana, pour lui indiquer que le gouvernement vient de relancer le processus. Une manière de souffler à l’oreille du premier responsable de Naftal l’intérêt de voir la filiale de Sonatrach reprendre langue avec les propriétaires de la SNDP-AGIL.
Naftal, pour sa part, n’a pas abandonné sa volonté de détenir des actifs à l’étranger sous quelque forme que ce soit pour peu qu’ils génèrent des profits.
Pour Salah Cherouana : «Naftal reste ouverte à tous types de partenariat qui garantissent les intérêts mutuels soit à travers la création de joint-venture ou de sociétés mixtes, voire même procéder à des échanges d’actifs.»
Sur ce registre, le distributeur national de produits pétroliers dit «accorder la priorité aux marchés maghrébins et africains qui offrent des opportunités attractives d’investissement et des avantages favorables de proximité». Il faut dire que la SNDP accapare entre 45% et 47% de son marché domestique pour la distribution des carburants sous la marque AGIL. Elle dispose, par ailleurs, d’un intéressant patrimoine avec 188 stations-services, alors que son chiffre d’affaires avait atteint, au titre de l’exercice 2003, année du lancement de l’appel à manifestation, les 567 millions de dinars tunisiens (375 millions d’euros), avec un bénéfice net après impôt qui s’était élevé à 8 millions de dinars (5 millions d’euros).
Dans le même chapitre, Chakib Khelil a éludé la réponse sur une éventuelle implication de la société nationale de distribution des produits pétroliers dans la course au rachat du libyen Tamoil, entreprise autrement plus intéressante que son homologue tunisienne. Tamoil est une compagnie de distribution de pétrole opérant sur le marché européen, avec un important réseau qui atteint les 3 000 stations-services se répartissant à travers les Pays-Bas, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne et l’Espagne. Elle possède, par ailleurs, trois raffineries implantées sur le vieux continent. Détenue à 100% par National Oil Company - entreprise publique libyenne - Tamoil est estimée à 2,5 milliards d’euros. Sur un autre plan, la firme à Kaddafi sponsorise le club italien la Juventus de Turin pour un montant avoisinant les 22 millions d’euros par an.
Des mastodontes de l’industrie pétrolière auraient déjà manifesté de l’intérêt pour la société libyenne. C’est le cas d’Hitachi CVG Gazprom ou First Reserve. L’envolée des cours du pétrole avec ses conséquences sur les prix à la pompe ne manquera pas d’attirer les distributeurs et par la même occasion renchérir la valeur de la Tamoil. Sonatrach fait partie de ces multinationales qui tente de diversifier leurs portefeuilles en prospectant, notamment, à l’international les opportunités qui s’offrent. Groupe pétrolier intégré, Sonatrach, à travers l’infructueuse expérience de la SNPD mais, également, par les exportations directes de Naftal et Naftec, exprime la volonté de faire de son aval une puissance.
Depuis quelques années, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, tente de donner à la Sonatrach une dimension internationale, avec l’objectif de réaliser 30% de son chiffre d’affaires d’ici à quatre ans.
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Prise de participations de Naftal dans le capital de SNDP-AGIL
La Tunisie tente de relancer l’Algérie
La Nouvelle Répubique
10-10-2006
M. Zentar
Beaucoup d’interrogations ont été soulevées sur les raisons ayant amené Naftal à retirer son offre de prise de participation dans le capital de la société tunisienne SNDP versée dans la distribution des produits pétroliers. Les commentateurs tunisiens en sont même arrivés à qualifier Naftal de boudeur, puisque, laissaient-ils entendre, le retrait de l’offre algérienne a contraint les autorités tunisiennes à reporter l’opération. Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines, a apporté, avant-hier, lors du forum d’El-Moudjahid, une partie de la réponse en indiquant que Naftal ne pouvait attendre «éternellement» une réponse des tunisiens qui, au demeurant, n’avait que deux soumissionnaires pour les 35% du capital mis en concurrence.
Un éclaircissement apporté en présence de l’ambassadeur de Tunisie en Algérie qui ne manquera pas de se rapprocher, en aparté, de l’actuel P-DG de Naftal, Salah Cherouana, pour lui indiquer que le gouvernement vient de relancer le processus. Une manière de souffler à l’oreille du premier responsable de Naftal l’intérêt de voir la filiale de Sonatrach reprendre langue avec les propriétaires de la SNDP-AGIL.
Naftal, pour sa part, n’a pas abandonné sa volonté de détenir des actifs à l’étranger sous quelque forme que ce soit pour peu qu’ils génèrent des profits.
Pour Salah Cherouana : «Naftal reste ouverte à tous types de partenariat qui garantissent les intérêts mutuels soit à travers la création de joint-venture ou de sociétés mixtes, voire même procéder à des échanges d’actifs.»
Sur ce registre, le distributeur national de produits pétroliers dit «accorder la priorité aux marchés maghrébins et africains qui offrent des opportunités attractives d’investissement et des avantages favorables de proximité». Il faut dire que la SNDP accapare entre 45% et 47% de son marché domestique pour la distribution des carburants sous la marque AGIL. Elle dispose, par ailleurs, d’un intéressant patrimoine avec 188 stations-services, alors que son chiffre d’affaires avait atteint, au titre de l’exercice 2003, année du lancement de l’appel à manifestation, les 567 millions de dinars tunisiens (375 millions d’euros), avec un bénéfice net après impôt qui s’était élevé à 8 millions de dinars (5 millions d’euros).
Dans le même chapitre, Chakib Khelil a éludé la réponse sur une éventuelle implication de la société nationale de distribution des produits pétroliers dans la course au rachat du libyen Tamoil, entreprise autrement plus intéressante que son homologue tunisienne. Tamoil est une compagnie de distribution de pétrole opérant sur le marché européen, avec un important réseau qui atteint les 3 000 stations-services se répartissant à travers les Pays-Bas, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne et l’Espagne. Elle possède, par ailleurs, trois raffineries implantées sur le vieux continent. Détenue à 100% par National Oil Company - entreprise publique libyenne - Tamoil est estimée à 2,5 milliards d’euros. Sur un autre plan, la firme à Kaddafi sponsorise le club italien la Juventus de Turin pour un montant avoisinant les 22 millions d’euros par an.
Des mastodontes de l’industrie pétrolière auraient déjà manifesté de l’intérêt pour la société libyenne. C’est le cas d’Hitachi CVG Gazprom ou First Reserve. L’envolée des cours du pétrole avec ses conséquences sur les prix à la pompe ne manquera pas d’attirer les distributeurs et par la même occasion renchérir la valeur de la Tamoil. Sonatrach fait partie de ces multinationales qui tente de diversifier leurs portefeuilles en prospectant, notamment, à l’international les opportunités qui s’offrent. Groupe pétrolier intégré, Sonatrach, à travers l’infructueuse expérience de la SNPD mais, également, par les exportations directes de Naftal et Naftec, exprime la volonté de faire de son aval une puissance.
Depuis quelques années, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, tente de donner à la Sonatrach une dimension internationale, avec l’objectif de réaliser 30% de son chiffre d’affaires d’ici à quatre ans.
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