Tweet
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, candidat à un quatrième mandat, mène désormais une campagne par procuration, à travers son ex-premier ministre devenu directeur de campagne. Abdelmalek Sellal a ainsi promis ce dimanche une "démocratie participative" en cas de réélection de son candidat.
Au pouvoir depuis 15 ans, le président sortant, 77 ans, apparaît considérablement amoindri par les suites d'un AVC en avril 2013 qui avait nécessité son hospitalisation à Paris. Malgré ses soucis, Abdelaziz Bouteflika a adressé samedi soir une lettre aux Algériens, reproduite par l'agence APS, dans laquelle il défend sa candidature et estime que "les difficultés liées à ma santé ne semblent pas me disqualifier à vos yeux ou plaider en faveur de ma décharge des lourdes responsabilités qui ont eu raison d'une bonne partie de mes capacités."
Sans plus de détails
A ses yeux apte au service, le président use de son directeur de campagne pour battre le pavé par procuration. Abdelmalek Sellal est donc monté au front électoral ce dimanche. Devant un millier de partisans tassés dans une salle du centre culturel de Adrar, ville saharienne située à 1.400 km au sud-ouest d'Alger., celui-ci a promis "une démocratie large" dans la Constitution amendée en 2014. "Dès 2014, il y aura un changement dans la Constitution. L'Algérie aura une démocratie large, une démocratie participative. Tous les citoyens participeront au développement du pays", a poursuivi l'ex-Premier ministre, devenu directeur de campagne pour la troisième fois consécutive. "Nous allons élargir les prérogatives des élus du peuple et les partis de l'opposition auront leurs droits constitutionnels", a-t-il encore affirmé, sans donner plus de détails.
Ironie de cette déclaration, le dernier changement constitutionnel date de 2008 en Algérie lorsqu'il y a eu amendement pour permettre à Abdelaziz Bouteflika de briguer un troisième mandat, alors que les mandats présidentiels étaient limités à deux.
Depuis plus d'un mois, les rassemblements contre un 4e mandat se sont multipliés. Jusqu'à la semaine dernière, la police dispersait à coups d'interpellations ces manifestations. Elle a changé de tactique et se contente désormais de les encadrer. Cinq partis d'opposition et l'ex-chef du gouvernement, Ahmed Benbitour ont pour leur part créé une Coordination nationale pour le boycottage du scrutin. Ils ont réuni vendredi des milliers de partisans dans une salle d'Alger. Et pour la première fois depuis son retrait de la présidence en 1999, Liamine Zeroual, est sorti de son silence en réclamant l'"alternance du pouvoir".
L HUMA
S.G.
Au pouvoir depuis 15 ans, le président sortant, 77 ans, apparaît considérablement amoindri par les suites d'un AVC en avril 2013 qui avait nécessité son hospitalisation à Paris. Malgré ses soucis, Abdelaziz Bouteflika a adressé samedi soir une lettre aux Algériens, reproduite par l'agence APS, dans laquelle il défend sa candidature et estime que "les difficultés liées à ma santé ne semblent pas me disqualifier à vos yeux ou plaider en faveur de ma décharge des lourdes responsabilités qui ont eu raison d'une bonne partie de mes capacités."
Sans plus de détails
A ses yeux apte au service, le président use de son directeur de campagne pour battre le pavé par procuration. Abdelmalek Sellal est donc monté au front électoral ce dimanche. Devant un millier de partisans tassés dans une salle du centre culturel de Adrar, ville saharienne située à 1.400 km au sud-ouest d'Alger., celui-ci a promis "une démocratie large" dans la Constitution amendée en 2014. "Dès 2014, il y aura un changement dans la Constitution. L'Algérie aura une démocratie large, une démocratie participative. Tous les citoyens participeront au développement du pays", a poursuivi l'ex-Premier ministre, devenu directeur de campagne pour la troisième fois consécutive. "Nous allons élargir les prérogatives des élus du peuple et les partis de l'opposition auront leurs droits constitutionnels", a-t-il encore affirmé, sans donner plus de détails.
Ironie de cette déclaration, le dernier changement constitutionnel date de 2008 en Algérie lorsqu'il y a eu amendement pour permettre à Abdelaziz Bouteflika de briguer un troisième mandat, alors que les mandats présidentiels étaient limités à deux.
Depuis plus d'un mois, les rassemblements contre un 4e mandat se sont multipliés. Jusqu'à la semaine dernière, la police dispersait à coups d'interpellations ces manifestations. Elle a changé de tactique et se contente désormais de les encadrer. Cinq partis d'opposition et l'ex-chef du gouvernement, Ahmed Benbitour ont pour leur part créé une Coordination nationale pour le boycottage du scrutin. Ils ont réuni vendredi des milliers de partisans dans une salle d'Alger. Et pour la première fois depuis son retrait de la présidence en 1999, Liamine Zeroual, est sorti de son silence en réclamant l'"alternance du pouvoir".
L HUMA
S.G.