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Ben M’Hidi : Dahou Ould Kablia répond à Yacef Saâdi

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  • Ben M’Hidi : Dahou Ould Kablia répond à Yacef Saâdi

    Dahou Ould Kablia, ancien ministre de l’Intérieur, président de l’Association des Anciens du MALG, nous a fait parvenir une contribution dans laquelle il répond à Yacef Saâdi concernant le rôle de Larbi Ben M’Hidi pendant la guerre de libération.

    « Nous assistons depuis quelques temps à des déclarations tonitruantes de Yacef Saâdi, d’habitude mesuré et responsable.

    Il a, certes, des choses à dire sur ce qui s’est passé à Alger durant sa période d’activité entre 1955 et 1957, date de son arrestation, mais cela lui donne-t-il le droit de porter maintenant des jugements équivoques sur ses pairs et sur ses chefs ?

    Je ne comprends pas ce que Yacef Saâdi voulait insinuer en affirmant que Larbi Ben M’Hidi n’a jamais porté une arme ni tiré un coup de feu. Ce point mérite des explications.

    Je voudrais donc, pour compléter son information, rappeler une série de faits que Larbi Ben M’Hidi a vécus avant qu’il ne rejoigne la ville d’Alger.

    Lors de la distribution des rôles, en prévision de l’action armée du 1er novembre 1954, Larbi Ben M’Hidi, en sa qualité de Chef de la Zone V, avait programmé pour le déclenchement une dizaine d’opérations parmi lesquelles :

    1- l’attaque de la maison forestière de la Mare d’eau près de la ville de Sig par le groupe de Zabana

    2- l’attaque de la Gendarmerie de Cassaigne par le groupe de Ben Abdelmalek Ramdane

    3- l’attaque de la caserne de Medina el-Djedida à Oran par le groupe de Hadj Benallah et Cheriet.

    4- l’attaque d’un dépôt des chemins de fer à Ain T’émouchent par le groupe de Mohamed Fertas et Benhaddou Bouhdjar, futur colonel Athmane

    5- l’attaque de la maison forestière de Mizab, près de la frontière marocaine par Abdelhafid Boussouf et Abdelkader Maâtiche, futur commandant Djaber

    6- l’incendie du dépôt d’alfa de Blachette à Khelf Allah près de Saida par Mohamed Brahim

    7- Enfin, l’attaque de la maison forestière de Ahfir, sur les hauteur de Tlemcen, opération qu’il a lui-même mené, avec un groupe de dix militants, dont Mohamed Bouzidi, connu plus tard sous le pseudonyme de Ogb Ellil, un autre militant connu sous le pseudonyme de El Wahrani, etc.

    Il est facile de remarquer que les cibles désignées par Larbi Ben M’Hidi, toutes militaires ou paramilitaires, répondaient à un objectif stratégique important, à savoir récupérer des armes, dont sa Zone avait grandement besoin.

    Outre le fait que ces actions ont permis de concrétiser l’objectif de récupération attendu, elles ont eu un impact considérable sur l’état d’esprit des Colons, dont l’Oranie constituait le plus grand fief.

    Le fait suivant que je souhaite évoquer concerne les raisons et les conditions qui sont à l’origine de sa venue à Alger.

    C’est à la demande expresse d’Abane Ramdane que Larbi BEN M’Hidi a décidé de rejoindre Alger. M. Thaâlbi Tayeb, dit Si Allel, a servi d’intermédiaire en effectuant plusieurs missions auprès de ce dernier, fin 1955 et début 1956.

    En effet, Abane Ramdane souhaitait la présence de Larbi Ben M’Hidi à ses côtés pour mener ensemble la grande bataille politique qui se jouait à cette époque au cœur même du pouvoir colonial.

    Abane Ramdane connaissait les qualités et le grand engagement de Larbi Ben M’Hidi et comptait sur sa présence pour asseoir solidement et durablement le cours de la révolution.

    C’est donc à son retour du Caire, où Larbi Ben M’Hidi s’était rendu pour insister et exiger des responsables du FLN de l’extérieur un soutien plus conséquent au front intérieur, qu’il délégua son commandement de la Zone V à Abdelhafid Boussouf pour rejoindre Abane Ramdane en avril 1956.

    Ce faisant, Larbi Ben M’Hidi a agi en responsable politique, conscient des enjeux et des lourdes responsabilités qu’il assumerait et des risques qu’il braverait. Son lourd parcours de militant du MTLD et de l’OS, du CRUA et du Comité des 22, l’avait grandement préparé à ce rôle au sommet de la pyramide.

    Monsieur Yacef Saaâdi, Larbi Ben M’Hidi n’est pas un homme ordinaire. Vous le savez mieux que quiconque. Vos affirmations, mal interprétées, risquent de porter préjudice à la mémoire d’un Grand Homme, un Grand Responsable, un Meneur d’hommes, dont le destin, dès le 1er novembre, lui commandait de défendre des idéaux, de commander des hommes et de les conduire au combat. N’est-ce pas lui qui disait « mettez la révolution dans la rue et elle sera portée par des millions de bras ? ».

    Larbi Ben M’Hidi a guidé, avec ses pairs, le FLN vers l’exaltante réappropriation de la dignité et de la liberté. Il n’avait donc plus besoin de porter une arme ».

    tsa
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Merci pour ce partage .

    en mémoires de

    Djamila BENMHIDI et de Fadila SAADANE

    qui resteront toujours vivantes pour moi.
    Dernière modification par KHORE, 23 mars 2014, 15h50.

    Commentaire


    • #3
      Ben M'hidi - Allah Yarh'mou - est au dessus de tout cela ;
      Nul n'est à la hauteur pour le justifier..ou le défendre !

      Par contre j'aurai préféré que DOK lève le voile sur l’historique du minable Yacef Saadi !!..
      D'autant que DOK sponsorise directement une revue consacrée à la mémoire de la révolution...

      Commentaire

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