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Le camp de Jénine phare de la résistance

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    Palestine occupée - 23 mars 2014
    Le camp de Jénine phare de la résistance

    Par Fadwa Nassar


    Trois martyrs sont tombés à l’aube du 22 mars, dans le camp de Jénine : Hamza Abul Heija (22 ans), des Brigades al-Qassam, Mahmoud Abu Zina (27 ans), des Brigades al-Quds et Yazan Jabbarin (23 ans), des Brigades des martyrs d’al-Aqsa. Trois martyrs qui symbolisent l’unité du fusil et de la résistance à l’occupation. Les martyrs Abul Heija et Abu Zina étaient recherchés et poursuivis par les services sécuritaires de l’Autorité Palestinienne, depuis plusieurs mois. Hamza Abul Heija, des Brigades al-Qassam, est le fils du dirigeant du Hamas, sheikh Jamal Abul Heija, prisonnier depuis 2002. Ayant vécu en prison dans la même cellule en 2004, Mohamad Kanaané (Abnaa al-Balad) dit à son propos : « Un peuple ayant en son sein de telles statures ne peut que remporter la victoire. »


    Le camp de Jénine est devenu la « bête noire » de l’occupant et des services sécuritaires de l’Autorité Palestinienne, parce qu’il a refusé et refuse toujours d’être pacifié, par les nombreuses ONGs qui y végètent pour détourner son peuple de la voie de la résistance, et par les multiples initiatives, nationales et internationales, qui veulent le soumettre. Mais le camp de Jénine, c’est le camp de la résistance et de l’unité des formations combattantes. Nul besoin de grands discours appelant à l’unité, nul besoin d’appels à la fraternité ou à la lutte, le souvenir du martyr Mahmoud Tawalbeh et du martyr Abu Jandal tombés en 2002 lors de la défense du camp, reste vif car ses racines sont profondes, aussi profondes que l’histoire du peuple palestinien.

    Le camp de Jénine indique une nouvelle fois la chemin de la libération : la lutte unie des formations combattantes contre l’occupation, l’auto-défense contre les services sécuritaires de l’Autorité Palestinienne et surtout, l’enracinement au sein des masses populaires. Dans un ouvrage récent paru sur « la résistance populaire palestinienne », Linda Tabar et Alaa al-Izza, qui ont limité leur étude à la Cisjordanie occupée, mettent en valeur l’expérience du camp de Jénine, où la résistance armée est non seulement soutenue par les réfugiés du camp, mais aussi protégée et sans cesse alimentée. Selon les deux auteurs, le camp de Jénine et sa résistance restent le seul exemple d’une lutte qui brise les cadres des accords d’Oslo (démantèlement du territoire et du peuple palestiniens) précisément à cause de l’unité des combattants et du peuple, ce qui en fait une résistance populaire armée, et à cause de leur refus de se soumettre à la « réalité ».

    C’est le chemin de sheikh Bassam Saadi qui, à peine libéré de prison, est déjà recherché par l’occupant et les forces sécuritaires de l’Autorité, qui n’ont pas hésité à investir sa maison et à casser les meubles, et dont l’épouse Nawal Saadi est tenue prisonnière depuis plus d’un an. Plusieurs membres des Brigades des martyrs al-Aqsa sont toujours prisonniers et tous les martyrs tombés pour la défense du camp et de la Palestine, toutes formations confondues, inspirent, par leur conduite de leur vivant et par leur martyre, les jeunes et moins jeunes, femmes et hommes du camp.

    La résistance populaire armée dérange. D’abord, l’ennemi qui réalise l’impossibilité de pacifier le camp, car tous les jours, ce sont de nouveaux combattants qui prennent la relève de ceux qui tombent, car dans le camp de Jénine, et même dans la région de Jénine, c’est l’esprit de la résistance qui prévaut, apprise non dans les livres, mais dans le sang qui abreuve cette terre tant aimée et cette cause sacrée. Lorsqu’au lendemain du martyre des trois combattants, ce dimanche 23 mars, l’occupant investit le village de ‘Arrabe pour kidnapper sheikh Khodr Adnane, dirigeant au mouvement du Jihad islamique, ce sont tous les jeunes de ‘Arrabe qui ont accouru et protégé sheikh Adnane, avant de repousser l’occupant. Dans le camp de Jénine et aux alentours, les hommes et femmes de la résistance, les enfants et les familles de la résistance, sont prêts au martyre pour défendre la seule voie assurant la dignité du peuple palestinien. Deux des blessés au cours de cette incursion sanglante de l’occupation dans le camp de Jénine ont expliqué qu’ils voulaient tout simplement transporter le corps du martyr Hamza Abul Heija à sa famille. Des snipers installés sur les toits leur ont tiré dessus.

    Sont également dérangés par l’unité des combattants et de la résistance tous ceux qui misent sur d’autres options et d’autres voies, ainsi que tous ceux qui se frottent les mains lorsque des frictions apparaissent entre ces branches armées. Ce qui explique pourquoi leurs médias n’ont pas jugé important de diffuser les paroles et les gestes des martyrs avant qu’ils ne soient tués, ni leur combat unitaire, ni le rassemblement unitaire des formations combattantes à Gaza, ni les paroles des dirigeants du Hamas et du Jihad islamique.

    Cependant, un communiqué commun des Brigades al-Quds et al-Qassam, publié juste après l’incursion sanglante des sionistes, annonce que « le sang des martyrs du camp de Jénine ne partira pas vainement, il sera une malédiction qui poursuivra les sionistes assassins » et que « notre peuple et notre résistance poursuivront l’ennemi jusqu’à ce qu’il quitte notre terre ». Les formations de la résistance ont également fait porter la responsabilité de ces assassinats à l’Autorité palestinienne qui poursuit ce qui est appelé la « ccopération sécuritaire » avec l’ennemi, et qui poursuit les négociations, avant de conclure que « la résistance sera l’expression véritable de la conscience de notre peuple, de ses choix et décisions ». Dans leur communiqué, les Brigades de la résistance insistent sur l’affrontement armé qui a opposé les combattants aux forces de l’occupation, car dans le camp et la région de Jénine, c’est dans la lutte armée contre l’ennemi sioniste que se forge l’unité et que se concrétise la lutte pour la libération de la Palestine.

    ISM France

  • #2
    Ce qui a été ravi par la force ne peut être repris que par la force. C'est une loi de l'Histoire.

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