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Hausse rapide des importations de céréales dans les pays arabes

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    HAUSSE RAPIDE DES IMPORTATIONS DE CÉRÉALES DANS LES PAYS ARABES


    Sara Rasmussen,
    traduite par Franck Gressier, Marc Zischka et Frédéric Jouffroy

    Bien que les pays arabes, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ne représentent que 5 % de la population mondiale, ils captent plus de 20 % des exportations mondiales de céréales. Les importations dans cette région du monde sont passées de 30 millions de tonnes en 1990 à presque 70 millions de tonnes en 2011, et représentent aujourd’hui presque 60 % de la consommation de céréales. De par les pénuries d’eau, le peu de terres cultivables disponibles, et une production qui plafonne, ces importations vont vraisemblablement continuer à progresser.

    L'Egypte est le plus grand producteur de céréales du monde arabe, avec presque 40 pour cent de la production totale de la région. Sa production a doublé au cours des 20 dernières années, mais il est peu probable que celle-ci continue à croître, la quasi-totalité de l'eau douce et des terres arables disponibles dans le pays étant déjà dédiée à des usages agricoles.

    Dans les années 1980, L'Arabie Saoudite a commencé à pomper à grande profondeur ses réserves d’eau fossile, ce qui lui a permis de cultiver le désert. Grâce à des subventions à la production représentant plusieurs fois le niveau des cours mondiaux, elle a réussi au début des années 1990s à devenir le deuxième pays arabe pour la production de blé. A son maximum, cette production atteignait le double de la consommation du pays, qui exportait alors l'excédent. Cependant, cette production s’est mise ensuite à chuter avec le quasi épuisement des aquifères. L'Arabie Saoudite prévoit la baisse progressive et l’arrêt de sa production de blé à l'horizon 2016. En 25 ans, le pays sera passé, pour ses besoins en blé, de la situation d'exportateur à celle de dépendance totale aux importations.


    La production céréalière plafonne partout dans le monde arabe, mais dans le même temps, la demande augmente rapidement avec la poussée démographique. Depuis 1960, la population de la région a presque quadruplé pour atteindre 360 millions, et devrait encore augmenter de 260 millions de personnes d’ici 2050, ce qui va accroître considérablement la pression sur des ressources en terres et en eau déjà très sollicitées.

    La croissance de la demande en céréales ne s'explique cependant pas seulement par la démographie: Dans de nombreux pays arabes, des politiques encouragent la production de viande, ce qui a considérablement accru la quantité de céréales utilisée pour nourrir le bétail et la volaille, qui est passée de moins d'un demi-million de tonnes en 1970 à 40 millions de tonnes en 2011. L’augmentation de la consommation de viande et de produits laitiers a fait progresser celle de céréales par personne de 50% sur la même période.


    Jusqu'à présent, les importations de céréales ont permis de combler le fossé grandissant entre la production et la consommation existant dans ces pays. Mais la seule croissance démographique va accroître la demande en céréales dans les pays arabes du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord de près de 200 millions de tonnes d'ici 2050, ce chiffre représentant les deux tiers des exportations mondiales de céréales actuelles. Une augmentation de la consommation de viande doperait encore la demande. Les approvisionnements en céréales vont devenir de plus en plus difficile à garantir avec l'accroissement prévisible de la concurrence sur les marchés d'importation.
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    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

  • #2
    Dans les années 1980, L'Arabie Saoudite a commencé à pomper à grande profondeur ses réserves d’eau fossile, ce qui lui a permis de cultiver le désert. Grâce à des subventions à la production représentant plusieurs fois le niveau des cours mondiaux, elle a réussi au début des années 1990s à devenir le deuxième pays arabe pour la production de blé. A son maximum, cette production atteignait le double de la consommation du pays, qui exportait alors l'excédent. Cependant, cette production s’est mise ensuite à chuter avec le quasi épuisement des aquifères. L'Arabie Saoudite prévoit la baisse progressive et l’arrêt de sa production de blé à l'horizon 2016. En 25 ans, le pays sera passé, pour ses besoins en blé, de la situation d'exportateur à celle de dépendance totale aux importations.
    Le chemin islamiste est tout (abruti, malade, dangereux, ...) sauf réaliste et durable.

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    • #3
      Pourtant c'est un penseur arabe qui a dit quelque chose d'extraordinnaire en matiére de sécurité nationale:
      ويل لأمة تأكل مما لا تنتج و تلبس مما لا تنسج

      traduction personelle.

      Malheur à une nation qui se nourrit de ce qu'elle ne produit pas et qui se vêt de ce qu'elle ne tisse pas.


      :22:

      la dependance alimentaire par rapport à l'étranger conjugué avec l'absence d'un réel consensus national est la pire chose qui puisse fragiliser la sécirité nationale.

      Tous les Etats arabes sont dans cette situation.:22:

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      • #4
        on ne sera jamais indépendant alimentairement

        on est trop nombreux pour une région aride

        on est foutu sur ce aspect de géopolitique
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        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

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        • #5
          on ne sera jamais indépendant alimentairement

          on est trop nombreux pour une région aride

          on est foutu sur ce aspect de géopolitique
          du tout, il y a toujours un moyen mais pour çà faut faire fonctionner les cerveaux des hauts responsables de ces pays là.

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