La vérité a fini par éclater dans l'affaire des réfugiés syriens refoulés par le Maroc. Le palais royal marocain avait concocté un scénario à la fois inhumain et machiavélique : refouler des réfugiés syriens en détresse vers les frontières algériennes et, ensuite, accuser l'Algérie de les avoir chassés. Quelques semaines après ce scandale, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) vient de remettre les pendules à l'heure.
En effet, le HCR a déploré lundi le refoulement par le Maroc de 15 réfugiés syriens, embarqués sur un vol vers la Turquie, et exhorté Rabat à accorder une protection temporaire aux autres ressortissants de ce pays.
«Ce matin, selon les informations que nous avons pu obtenir, sur un groupe de 21 personnes dont une dizaine d'enfants, 15 ont été envoyées par avion sur Istanbul», a déclaré à l'AFP la représentante du HCR au Maroc, Ursula Schulze-Aboubacar, précisant que les six autres (dont une femme enceinte) se trouvaient dans l'après-midi en zone de transit à l'aéroport de Casablanca.
«J'ai essayé de prendre contact avec les autorités, sans succès. J'ai contacté des organisations des droits de l'homme. Nous avons tout essayé. J'étais même à l'aéroport hier (dimanche), mais on ne nous a pas donné accès aux Syriens», a-t-elle ajouté.
Mme Schulze-Aboubacar a affirmé que le HCR avait arrêté le mois dernier l'enregistrement des réfugiés syriens au Maroc, après que les autorités eurent évoqué l'imminence d'un programme de régularisation, et avec la promesse, d'ici là, d'une garantie du non-refoulement. «C'est pour cela que le refoulement de ce matin me déçoit», a-t-elle commenté.
Le HCR affirme avoir enregistré au total un peu plus d'un millier de réfugiés syriens, jusqu'en février, date à laquelle il dit avoir obtenu de nouvelles assurances d'un programme spécifique imminent. Depuis, nous attendons un signe des autorités, a avancé Mme Schulze-Aboubacar.
Le Maroc a récemment durci le ton à l'égard des réfugiés syriens. Vendredi, le ministère de l'Intérieur a menacé d'expulser certains de ces réfugiés, accusés de perturber les mosquées et les fidèles en s'adonnant à la mendicité, voire, selon certains médias, en tenant des discours politiques, a rapporté l'AFP.
Pour rappel, le Maroc avait, en janvier de l'année en cours, accusé l'Algérie d'avoir refoulé 70 réfugiés syriens vers les frontières marocaines.
Le ministère marocain des Affaires étrangères a même convoqué l'ambassadeur d'Algérie au Maroc pour «protester» contre cette mesure inventée pourtant de toutes pièces par le palais royal marocain. L'Algérie avait à son tour convoqué l'ambassadeur du Maroc à Alger.
Les autorités ont exprimé leur «forte réprobation» suite aux présumées expulsions de ressortissants syriens vers le territoire marocain.
Mounir Abi
En effet, le HCR a déploré lundi le refoulement par le Maroc de 15 réfugiés syriens, embarqués sur un vol vers la Turquie, et exhorté Rabat à accorder une protection temporaire aux autres ressortissants de ce pays.
«Ce matin, selon les informations que nous avons pu obtenir, sur un groupe de 21 personnes dont une dizaine d'enfants, 15 ont été envoyées par avion sur Istanbul», a déclaré à l'AFP la représentante du HCR au Maroc, Ursula Schulze-Aboubacar, précisant que les six autres (dont une femme enceinte) se trouvaient dans l'après-midi en zone de transit à l'aéroport de Casablanca.
«J'ai essayé de prendre contact avec les autorités, sans succès. J'ai contacté des organisations des droits de l'homme. Nous avons tout essayé. J'étais même à l'aéroport hier (dimanche), mais on ne nous a pas donné accès aux Syriens», a-t-elle ajouté.
Mme Schulze-Aboubacar a affirmé que le HCR avait arrêté le mois dernier l'enregistrement des réfugiés syriens au Maroc, après que les autorités eurent évoqué l'imminence d'un programme de régularisation, et avec la promesse, d'ici là, d'une garantie du non-refoulement. «C'est pour cela que le refoulement de ce matin me déçoit», a-t-elle commenté.
Le HCR affirme avoir enregistré au total un peu plus d'un millier de réfugiés syriens, jusqu'en février, date à laquelle il dit avoir obtenu de nouvelles assurances d'un programme spécifique imminent. Depuis, nous attendons un signe des autorités, a avancé Mme Schulze-Aboubacar.
Le Maroc a récemment durci le ton à l'égard des réfugiés syriens. Vendredi, le ministère de l'Intérieur a menacé d'expulser certains de ces réfugiés, accusés de perturber les mosquées et les fidèles en s'adonnant à la mendicité, voire, selon certains médias, en tenant des discours politiques, a rapporté l'AFP.
Pour rappel, le Maroc avait, en janvier de l'année en cours, accusé l'Algérie d'avoir refoulé 70 réfugiés syriens vers les frontières marocaines.
Le ministère marocain des Affaires étrangères a même convoqué l'ambassadeur d'Algérie au Maroc pour «protester» contre cette mesure inventée pourtant de toutes pièces par le palais royal marocain. L'Algérie avait à son tour convoqué l'ambassadeur du Maroc à Alger.
Les autorités ont exprimé leur «forte réprobation» suite aux présumées expulsions de ressortissants syriens vers le territoire marocain.
Mounir Abi
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