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Présence britannique en Irak remise en cause

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  • Présence britannique en Irak remise en cause

    Le vent de lassitude qui s'est emparé de la Grande-Bretagne à propos de l'intervention en Irak gagne désormais le sommet de sa hiérarchie militaire. Dans un entretien paru dans l'édition du vendredi 13 octobre du Daily Mail, le chef d'état-major de l'armée britannique, le général Dannatt, estime que la présence des forces britanniques en Irak n'est pas seulement inutile, mais pire encore, qu'elle aggrave les problèmes de sécurité dans ce pays. Il préconise en conséquence leur retrait rapide.

    Cette présence militaire est de plus en plus remise en question outre-Manche par une opinion publique gagnée par l'incompréhension, au vu d'un bilan humain toujours plus lourd, et en l'absence flagrante de progrès sur le terrain. La Grande-Bretagne a perdu en Irak 119 de ses soldats. La baisse de popularité de Tony Blair, allié indéfectible de George Bush, condamné à se retirer d'ici à un an de son poste de premier ministre, a préparé le terrain pour une réelle remise en cause de l'intervention en Irak. "L'intention initiale était de mettre en place une démocratie libérale qui serve d'exemple pour la région, qui soit pro-occidentale et qui puisse avoir un effet bénéfique sur l'équilibre au Proche-Orient. C'était notre espoir, et quant à savoir si c'était un espoir raisonnable ou naïf, l'histoire en jugera. Je ne crois pas que nous soyons en train de réaliser ça. Je crains que nous ne devions réviser à la baisse notre ambition", déclare dans l'interview le général Dannatt, qui porte là un coup dur aux ambitions affichées par Tony Blair.

    Sortant de la réserve généralement attendue de militaires en exercice, le général Dannatt, qui a pris ses fonctions à la tête de l'état-major en août, a laissé entendre que les 7 000 soldats britanniques déployés en Irak n'étaient plus les bienvenus. "La campagne militaire que nous avons menée en 2003 consistait de fait à enfoncer la porte. Si nous bénéficiions d'un certain consensus au début, il s'est transformé en simple tolérance et, ensuite, en grande partie, en intolérance. C'est un fait", souligne-t-il. Le général estime, en outre, que la présence militaire britannique en Irak aggrave également l'insécurité ailleurs dans le monde. "Je ne dis pas que les difficultés que nous connaissons dans le monde entier découlent de notre présence en Irak mais il ne fait aucun doute que notre présence en Irak les exacerbe", a-t-il déclaré au Daily Mail.

    LA DÉMOCRATIE EN IRAK, UNE "NAÏVETÉ"

    Le général Dannatt critique aussi le manque de préparation de l'après-guerre par la coalition sous commandement américain. "Je pense que l'histoire montrera que les préparatifs pour la période succédant à la première phase de combats, réussie, étaient insuffisants, et davantage fondés sur de l'optimisme que sur une planification raisonnée", dit-il.

    Alors que le général se demande si le rêve du premier ministre d'instaurer une démocratie libérale en Irak n'est pas pure "naïveté", Downing Street ne démord pas de sa position officielle et estime toujours rendre un service au peuple irakien. Une porte-parole du cabinet Blair a publié, en réponse à l'interview du général Dannatt, un communiqué auquel le ministère de la défense a fait écho. "Il est important que les gens se souviennent que nous sommes en Irak à la demande expresse du gouvernement irakien démocratiquement élu, afin de le soutenir dans le cadre du mandat défini par une résolution de l'ONU", souligne le 10, Downing Street. Tony Blair avait déclaré par le passé que les forces britanniques devraient rester en Irak jusqu'à ce que le gouvernement irakien soit en mesure de se charger de la sécurité.

    Une inflexibilité qui dépasserait presque celle de George W. Bush. Mercredi 11 octobre, à un mois des élections de mi-mandat, le président américain s'est dit prêt à réajuster la stratégie de Washington en Irak.

    Le monde du 13/10/2006

  • #2
    Qu'un aussi haut responsablie militaire fait de tels déclarations à quelques mois de son arrivée, cela augure des changements majeurs en Irak. Pour les britaniques, et par effet de contagion pour les américains à moyen terme.

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    • #3
      Cela veut surtout dire que dès le début le projet d'attaque de l'Irak n'étaity ni pour le pétrole (bien que ce dernier y joue un rôle évidemment), ni pour la démocratie, mais simplement pour partitioner ce pays et le faire plonger 500 ans en arrière. Le but était de créer une guerre civile afin de sécuriser à long terme l'état sioniste. La liquidation systématiques des scientifiques irakiens n'est pas là pour me contredire.
      Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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      • #4
        Je crois que l'objectif premier de l'administration bush fut le pétrole, au vu de leur CV. Mais aussi des objectifs politiques de s'implanter dans la région, et faire de l'Irak la base arrière pour un reversement des régimes de la région. Il semble qu'ils soient très loins du compte, et s'il y a un grand gagnant de cette aventure, c'est l'Iran qui joue et jouera un rôle central dans la région, avec 60% de schiite en Irak. Le problème Kurde est une autre bombe à retardement...

        Je ne crois pas que sur cette aventure, les américains aient une stratégie implacable. Des objectifs clairs, oui, mais ils sont bien loins du compte.

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        • #5
          Mais aussi des objectifs politiques de s'implanter dans la région, et faire de l'Irak la base arrière pour un reversement des régimes de la région.
          Tout à fait d'accord avec toi sur ce point, et tu partages également le mêmes opinions que moi sur le grand gagnant de la cagnotte, incontestablement l'Iran. Quand on pense qu'ils voulaient s'approcher en partie pour déstabiliser l'Iran et qu'ils l'ont renforcé on se dit que les néo-conservateurs finalement ne sont pas très brillants. Il ont fait deux erreurs consécutives qui ont propulsé le monde chiite : l'Irak et le Liban, sans compter le renversement des talibans qui a permis à lla Perse de se rapprocher de son voisin afghan.

          Du coup à coup sûr l'Iran deviendra une puissance nucléaire et est déjà une puissance geo-stratégique avec ce fameux détroit d'Ormuz qui bloqué pourrait paralyser une bonne partie de la planète.
          Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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          • #6
            Dans ce genre d'enjeux, la prudence est de mise, et les américains ont les ressources de boulversements importants. en l'état actuel des choses, je partage tes conclusions, mais rien n'est figé... Regarde seuelemnt comment ils ont poussé Saddam Hussein à commetre l'erreur d'envaillir le Koweit, pour en faire la paria du monde... Les plus grands démons, nous les posédons et c'est à nous de les maitriser. Ils ne font que jouer aux echecs avec ces démons, et la partie est très loin d'être finie...
            Dernière modification par ibnrushd, 13 octobre 2006, 12h07.

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