Louisa Hanoune a poursuivi sa campagne pour la présidentielle en faisant, hier, une escale à Mostaganem. Sous un ciel gris, mais avec une assistance des grands jours – « ici les gens aiment Louisa », nous dira un observateur du cru – la candidate a animé un meeting sous le signe de l’actualité diplomatique.
Ainsi, les visites annoncées du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, qu’il devrait effectuer la semaine prochaine, et de l’Emir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, n’ont pas été de son goût. Elles lui ont même servi de prétexte pour tirer sur Washington et Doha qu’elle accuse d’œuvrer ensemble pour l’instauration d’un leadership « ennemi de la souveraineté des pays ». « D’aucuns estiment que notre parti exagère les menaces étrangères qui pèsent sur l’Algérie, mais la visite du ministre américain des Affaires étrangères et de l’Emir du Qatar dans notre pays en pleine campagne électorale confirme nos appréhensions à ce sujet», a-t-elle déclaré à la Maison de la culture Abderrahmane-Kaki où elle a animé son meeting. « Les Etats-Unis et le Qatar ne se soucient guère de la démocratie en Algérie et de la transparence des élections, mais de leurs propres intérêts d’expansionnistes et de spoliateurs », a-t-elle martelé, qualifiant les Etats-Unis et le Qatar « d’exportateurs du printemps arabe ». Aucun Algérien, « conscient et sage, ne marchera avec ceux qui veulent perturber la situation en Algérie », a-t-elle poursuivi, convaincue de la « sagesse et de l’intelligence du peuple ». Durant 55 minutes de discours, elle a pratiquement réglé ses comptes avec les dirigeants américains et qataris : «Méfiez vous des USA et du Qatar », a-t-elle appelé du haut du podium. Au plan interne, Louisa Hanoune n’a pas non plus joué sur la concession en estimant que la situation est «en décomposition avancée» «infestée par le pouvoir de l’argent et la pieuvre politico-financière». « L’argent sale entré au Parlement, a-t-elle martelé, veut s’infiltrer partout, à tous les postes de pouvoir». Elle a promis de ne pas favoriser les grands groupes étrangers, de sortir des grands accords commerciaux qui étranglent l’Algérie. Elle affirmera que «son programme» va permettre d’opérer des réformes dans plusieurs secteurs de la vie du citoyen et de l’Etat, à savoir la justice, l’enseignement supérieur, la culture, l’environnement, le social, le sport, le développement humain et tout ce qui touche de loin ou de près le citoyen. Allusion faite aux conséquences d’un scrutin peu suivi, elle a appelé les Algériens à « se rendre massivement aux urnes ». «Si nous ne sortons pas la tête haute de ce scrutin, nous aurons un pays à la merci des intérêts étrangers», a-t-elle alerté. Un risque que Louisa Hanoune veut éviter en demandant aux électeurs « d’aller voter », en promettant de «réformer profondément le système de gouvernance». «Il faut une IIe République, qui soit synonyme de démocratie, de citoyenneté pleine, de justice indépendante, de pluralisme», a-t-elle encore plaidé.
REPORTERS.DZ
Ainsi, les visites annoncées du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, qu’il devrait effectuer la semaine prochaine, et de l’Emir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, n’ont pas été de son goût. Elles lui ont même servi de prétexte pour tirer sur Washington et Doha qu’elle accuse d’œuvrer ensemble pour l’instauration d’un leadership « ennemi de la souveraineté des pays ». « D’aucuns estiment que notre parti exagère les menaces étrangères qui pèsent sur l’Algérie, mais la visite du ministre américain des Affaires étrangères et de l’Emir du Qatar dans notre pays en pleine campagne électorale confirme nos appréhensions à ce sujet», a-t-elle déclaré à la Maison de la culture Abderrahmane-Kaki où elle a animé son meeting. « Les Etats-Unis et le Qatar ne se soucient guère de la démocratie en Algérie et de la transparence des élections, mais de leurs propres intérêts d’expansionnistes et de spoliateurs », a-t-elle martelé, qualifiant les Etats-Unis et le Qatar « d’exportateurs du printemps arabe ». Aucun Algérien, « conscient et sage, ne marchera avec ceux qui veulent perturber la situation en Algérie », a-t-elle poursuivi, convaincue de la « sagesse et de l’intelligence du peuple ». Durant 55 minutes de discours, elle a pratiquement réglé ses comptes avec les dirigeants américains et qataris : «Méfiez vous des USA et du Qatar », a-t-elle appelé du haut du podium. Au plan interne, Louisa Hanoune n’a pas non plus joué sur la concession en estimant que la situation est «en décomposition avancée» «infestée par le pouvoir de l’argent et la pieuvre politico-financière». « L’argent sale entré au Parlement, a-t-elle martelé, veut s’infiltrer partout, à tous les postes de pouvoir». Elle a promis de ne pas favoriser les grands groupes étrangers, de sortir des grands accords commerciaux qui étranglent l’Algérie. Elle affirmera que «son programme» va permettre d’opérer des réformes dans plusieurs secteurs de la vie du citoyen et de l’Etat, à savoir la justice, l’enseignement supérieur, la culture, l’environnement, le social, le sport, le développement humain et tout ce qui touche de loin ou de près le citoyen. Allusion faite aux conséquences d’un scrutin peu suivi, elle a appelé les Algériens à « se rendre massivement aux urnes ». «Si nous ne sortons pas la tête haute de ce scrutin, nous aurons un pays à la merci des intérêts étrangers», a-t-elle alerté. Un risque que Louisa Hanoune veut éviter en demandant aux électeurs « d’aller voter », en promettant de «réformer profondément le système de gouvernance». «Il faut une IIe République, qui soit synonyme de démocratie, de citoyenneté pleine, de justice indépendante, de pluralisme», a-t-elle encore plaidé.
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