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Tunisie : les lois ont été manipulées pour servir les intérêts du clan Ben ALI

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  • Tunisie : les lois ont été manipulées pour servir les intérêts du clan Ben ALI

    L’ancien régime tunisien s’est servi de la réglementation en vigueur et a créé de nouvelles lois pour servir les intérêts de la famille de l’ex-président Ben Ali et des proches. La réglementation a été manipulée au point que ce groupe de privilégiés avait la mainmise, à la fin de 2010, sur plus de 21 % des bénéfices réalisés par le secteur privé dans le pays », révèle une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Banque Mondiale (BM).

    Intitulée Mainmise de la famille Ben Ali sur l’Etat tunisien, l’étude est publiée aujourd’hui, vendredi 28 mars, dans la série des documents de travail de la BM consacrée à la recherche sur les politiques.

    Selon les auteurs de ce document, le clan Ben Ali, défini comme le groupe de personnes reconnues coupables de corruption dont les biens ont été confisqués, a investi dans des secteurs lucratifs dont l’accès était protégé, principalement par un système d’autorisations préalables et le recours au pouvoir exécutif, pour modifier la législation en faveur du régime, créant ainsi un système à grande échelle de capitalisme de copinage.

    Les auteurs ont établi une base de données unique portant sur 220 entreprises liées à Ben Ali et recensées par la commission de confiscation créée peu de temps après le soulèvement de 2011, afin de recenser et de confisquer les biens appartenant aux proches de l’ancien président Ben Ali. L’analyse des données de la commission révèle que les entreprises étudiées étaient étroitement liées à la famille de l’ancien président. L’examen des données des entreprises et des décrets signés par Ben Ali sur une période de 17 ans prouvent que la législation a souvent servi à promouvoir les intérêts du clan et à les protéger de la concurrence. Les données collectées font état de 25 décrets promulgués au cours de cette période qui introduisaient de nouvelles exigences d’autorisation préalable dans 45 secteurs différents et de nouvelles restrictions en matière d’investissements directs étrangers (IDE) dans 28 secteurs. Conséquence : plus d’un cinquième des bénéfices du secteur privé revenait aux entreprises des proches du régime.

    -l'économiste maghrébin
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