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Faouzi Rebaïne à Constantine : «Nous ne pouvons concevoir un pays avec un Président malade»

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  • Faouzi Rebaïne à Constantine : «Nous ne pouvons concevoir un pays avec un Président malade»

    Alors que des bus transportant «les fidèles» affluaient de différentes wilayas vers la salle omnisports de l’OPOW de Chahid Hamlaoui bondée déjà de monde pour la circonstance du meeting de Abdelmalek Sellal, représentant du Président-candidat, non loin, Faouzi Rebaïne peinait lui à remplir la modeste salle du centre culturel Rachid Ksentini.
    Et ils n’étaient pas à l’étroit ses sympathisants et autres curieux, venus écouter son très bref discours enclenché par une mise au point à l’endroit du ministre de l’Intérieur, récusant ses assurances quant à la neutralité de l’administration. Accusée pour son parti-pris flagrant au profit du Président-sortant et ses représentants de compagne issus du gouvernement en exercice, l’administration s’est rendue coupable selon lui de partialité dans une joute supposée ouverte et protégée des dérives.
    Faouzi Rebaïne, qui s’interroge sur le rôle et/ou le silence de la Commission nationale de supervision des élections présidentielles, désavoue par la même occasion cette dernière qui ne saurait être impartiale du fait que ses membres aient été désignés par le Président-candidat. C’est pourquoi dit-il, «je n’introduirai aucun recours car je le fais solennellement devant tous les Algériens».
    La tiédeur de la salle contrastant avec le ton offensif et emballé n’irritera pas le président de AHD 54 qui louera le choix libre de son assistance qui aura échappé aux «pressions exercées par l’administration sur des citoyens afin qu’ils souscrivent à la cause du Président-candidat». Des ministres en exercice sillonnant le pays dans le cadre de la campagne électorale pour le compte du Président-sortant discréditent par avance, selon lui, ces joutes et alertent sur une fraude massive qui affecterait le vote du 17 avril prochain et marqué par une propagande entamée avant l’heure à ses dires, par le désormais président de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, qui a parcouru les 48 wilayas en distribuant des enveloppes non prévues par la loi de finances. Le Premier ministre par intérim n’est pas en reste des critiques de Faouzi Rebaïne qui considère sa nomination anticonstitutionnelle et son staff inopérant face aux préoccupations citoyennes pour sa servitude à la cause d’un candidat. Il ira plus loin s’agissant du président du Conseil constitutionnel quand il évoquera la question de la corruption : «Moi-même j’ai remis mon dossier de candidature à un président du Conseil constitutionnel impliqué dans l’affaire Khalifa».
    S’estimant en mesure de rendre à la justice son indépendance et son autorité et de réhabiliter la Cour des comptes dans son rôle de contrôle des dépenses publiques, il vilipendera Bouteflika pour son «hostilité à cette dernière pour avoir fait l’objet de ses examens et dû son salut à l’intervention du défunt président Chadli Bendjedid qui l’avait grâcié». Aussi, Bouteflika est accablé d’avoir ramené dans ses bagages Chakib Khelil dont le nom est étroitement lié aux scandales de Sonatrach. «Nous ne pouvons pas concevoir un avenir pour ce pays avec un président malade. Assez de hogra. Nous avons le courage politique pour engager le changement radical alors qu’ils n’ont même pas l’intention d’admettre une mutation. Nous sommes venus pour construire l’Etat qu’ils n’ont pas réussi à mettre sur pied en 50 ans», finira-t-il par pester.
    K. G.

    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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