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Lorsque le Roi Mohammed VI du Maroc a assisté aux prières du vendredi 28 mars dans une mosquée de Tanger, l'évènement n'est pas passé inaperçu.
Le sermon était délivré par le cheikh Mohamed Fizazi, qui avait purgé une peine de prison pour avoir inspiré les auteurs des attentats à la bombe de Casablanca en 2003.
Fizazi a déclaré aux fidèles que l'insécurité était symptomatique d'une recrudescence de la haine entre les êtres humains. Le combat contre ce fléau contraint les oulémas à expliquer aux fidèles la relation entre les droits et les devoirs.
Les observateurs marocains s'accordent à dire que ce prêche, loin d'être un fait religieux isolé, marque un tournant dans les relations entre le gouvernement et les salafistes.
La présence du souverain devrait permettre de réconcilier les personnalités salafistes symboliques avec "la sphère politico-légale", a expliqué Iqbal El Khazfi, du Centre des sciences politiques de l'université de Casablanca.
"Mohamed Fizazi, figure emblématique du salafisme takfiriste au Maroc, serait dans un tel contexte l'exemple phare de cette reconversion souhaitée par les autorités publiques marocaines", a-t-il expliqué.
Depuis 2011, date à laquelle le Maroc a commencé à relâcher des salafistes condamnés aux termes de la loi antiterroriste, "il ambitionnait de recadrer la pensée salafiste vers davantage de modération et d'intégration dans la société", a souligné le militant des droits de l'Homme Redouane Fajjaj.
Pour le politologue Manar Slimi, le Maroc, par cette nouvelle approche, "donne aux salafistes une chance de revoir leurs positions".
Cette initiative s'adresse surtout "aux éléments extrémistes en détention ou en liberté qui n'affichent jusqu'à présent aucun signe de révision".
Le pardon royal accordé aux salafistes emprisonnés porte ses fruits. Depuis sa libération il y a trois ans, Fizazi a suivi une voie modérée.
"Lorsque vous excluez le jihadisme salafiste, celui que redoute l'Etat parce qu'il a recours au jihad armé, le reste ne constitue pas une menace. Le salafisme traditionnel est pacifique", a expliqué Fizazi à Magharebia lors d'un entretien exclusif accordé l'été dernier.
"Un Musulman n'est pas un ange et il n'y a pas de mal à ce qu'il revoie ses outils de travail et ses méthodes pour la prédication", a-t-il déclaré lors d'une récente apparition à la télévision. "Il doit reconnaître ses erreurs si sa démarche s'avère un jour viciée."
Comme Fizazi, Omar El Haddouchi et Hassan Kettani semblent en passe de réviser leurs convictions. Ces théologiens salafistes avérés avaient bénéficié d'une grâce en 2012.
Dans un message vidéo publié sur un site web administré par son compagnon Hassan El Kettani, Omar Haddouchi s'est déclaré opposé à ce que de jeunes combattants marocains soient envoyés en Syrie.
Comme eux, Mohamed El Maghraoui, un salafiste actif dans la création d'écoles coraniques à Marrakech, a expliqué à son retour de deux ans d'exil en Arabie saoudite que ses commentaires à propos du mariage de fillettes de neuf ans avaient été mal compris et qu'il ne s'était jamais considéré lui-même comme un moufti appelé à se prononcer sur le sujet.
"Le prêche de Mohamed Fizazi devant le Roi Mohammed VI s'inscrit parfaitement dans un nouveau contexte marqué par une révision des convictions et des démarches de part et d'autre", a expliqué Ismail Khadir, membre du mouvement des jeunes de l'Union socialiste des forces populaires (USFP
Magharebia
Le sermon était délivré par le cheikh Mohamed Fizazi, qui avait purgé une peine de prison pour avoir inspiré les auteurs des attentats à la bombe de Casablanca en 2003.
Fizazi a déclaré aux fidèles que l'insécurité était symptomatique d'une recrudescence de la haine entre les êtres humains. Le combat contre ce fléau contraint les oulémas à expliquer aux fidèles la relation entre les droits et les devoirs.
Les observateurs marocains s'accordent à dire que ce prêche, loin d'être un fait religieux isolé, marque un tournant dans les relations entre le gouvernement et les salafistes.
La présence du souverain devrait permettre de réconcilier les personnalités salafistes symboliques avec "la sphère politico-légale", a expliqué Iqbal El Khazfi, du Centre des sciences politiques de l'université de Casablanca.
"Mohamed Fizazi, figure emblématique du salafisme takfiriste au Maroc, serait dans un tel contexte l'exemple phare de cette reconversion souhaitée par les autorités publiques marocaines", a-t-il expliqué.
Depuis 2011, date à laquelle le Maroc a commencé à relâcher des salafistes condamnés aux termes de la loi antiterroriste, "il ambitionnait de recadrer la pensée salafiste vers davantage de modération et d'intégration dans la société", a souligné le militant des droits de l'Homme Redouane Fajjaj.
Pour le politologue Manar Slimi, le Maroc, par cette nouvelle approche, "donne aux salafistes une chance de revoir leurs positions".
Cette initiative s'adresse surtout "aux éléments extrémistes en détention ou en liberté qui n'affichent jusqu'à présent aucun signe de révision".
Le pardon royal accordé aux salafistes emprisonnés porte ses fruits. Depuis sa libération il y a trois ans, Fizazi a suivi une voie modérée.
"Lorsque vous excluez le jihadisme salafiste, celui que redoute l'Etat parce qu'il a recours au jihad armé, le reste ne constitue pas une menace. Le salafisme traditionnel est pacifique", a expliqué Fizazi à Magharebia lors d'un entretien exclusif accordé l'été dernier.
"Un Musulman n'est pas un ange et il n'y a pas de mal à ce qu'il revoie ses outils de travail et ses méthodes pour la prédication", a-t-il déclaré lors d'une récente apparition à la télévision. "Il doit reconnaître ses erreurs si sa démarche s'avère un jour viciée."
Comme Fizazi, Omar El Haddouchi et Hassan Kettani semblent en passe de réviser leurs convictions. Ces théologiens salafistes avérés avaient bénéficié d'une grâce en 2012.
Dans un message vidéo publié sur un site web administré par son compagnon Hassan El Kettani, Omar Haddouchi s'est déclaré opposé à ce que de jeunes combattants marocains soient envoyés en Syrie.
Comme eux, Mohamed El Maghraoui, un salafiste actif dans la création d'écoles coraniques à Marrakech, a expliqué à son retour de deux ans d'exil en Arabie saoudite que ses commentaires à propos du mariage de fillettes de neuf ans avaient été mal compris et qu'il ne s'était jamais considéré lui-même comme un moufti appelé à se prononcer sur le sujet.
"Le prêche de Mohamed Fizazi devant le Roi Mohammed VI s'inscrit parfaitement dans un nouveau contexte marqué par une révision des convictions et des démarches de part et d'autre", a expliqué Ismail Khadir, membre du mouvement des jeunes de l'Union socialiste des forces populaires (USFP
Magharebia
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