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Bonjour, le groupe TaTa n'a rien à envier à Mittal Steel...
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En rendant public son intérêt pour le sidérurgiste anglo-néerlandais Corus, le conglomérat indien Tata ne fait que confirmer l'ambition de son président Ratan Tata de devenir rapidement un groupe mondial.
Premier producteur privé indien d'acier, Tata Steel a, selon le quotidien économique Business Standard, provisionné environ 8,5 milliards de dollars (6,8 milliards d'euros) pour une éventuelle reprise de Corus. Se refusant à commenter ce cas particulier, R. Gopalakrishnan, directeur général de Tata Sons, la holding du groupe, a affirmé : "Nous cherchons des occasions dans tous les domaines où nous sommes présents. Nous ne manquons pas de ressources. Nous avons un très bon bilan financier."
Avec 21,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2005-2006 (2,8 % du produit intérieur brut indien), 96 sociétés opérant dans 54 pays, Tata, qui emploie plus de 200 000 personnes, a une capitalisation boursière de 46,9 milliards de dollars. Il est présent aussi bien dans l'acier que l'informatique, la finance ou l'automobile en passant par l'hôtellerie ou le thé.
Depuis qu'il a pris les rênes de la compagnie en 1991, année du début des réformes économiques en Inde, Ratan Tata, 69 ans, a multiplié par sept les revenus du groupe. Ce parsi (zoroastrien), qui croit à la responsabilité des riches vis-à-vis des défavorisés, n'a jamais caché son intention d'"étendre les ailes du groupe au-delà de l'Inde pour devenir un conglomérat indien chez lui sur toute la planète".
En 2000, le rachat par Tata Tea du groupe anglais Tetley pour la somme de 435 millions de dollars - la plus grosse somme versée alors par un groupe indien pour une société étrangère - ouvrait une série d'acquisitions qui se sont multipliées dans tous les domaines.
AUSSI DE NOMBREUX PROJETS EN INDE
La semaine dernière, Tata annonçait l'achat de 33 % du producteur de thé sud-africain Joekels. Tata Tea vient aussi de prendre 30 % de participation dans la compagnie américaine Energy Brands, qui fabrique des boissons aromatisées pour 677 millions de dollars, la plus grosse somme jusque-là dépensée par Tata pour des acquisitions à l'étranger.
En 2004, Tata Motors payait 120 millions de dollars le Coréen Daewoo Truck, en 2005, Tata Consultancy Services, la première firme indienne de services informatiques, rachetait la plus grande compagnie chilienne de services informatiques, consolidant sa présence dans quatorze pays d'Amérique latine, soulignant par la même occasion la volonté de M. Tata de privilégier les marchés des pays en développement dans lesquels le groupe indien peut faire une différence. Dans l'hôtellerie, Tata, qui possède déjà à New York l'Hôtel Pierre, a annoncé son intention d'acquérir le Ritz-Carlton à Boston. Le groupe prévoit de dépenser dans les années à venir 26 milliards de dollars pour ses acquisitions.
Si Tata Steel - qui a déjà racheté le Singapourien NatSteel Asia (2 millions de tonnes d'acier par an) et 40 % du Thaï Millenium Steel (1,7 million de tonnes), acquiert Corus, il sera avec 25 millions de tonnes par an dans les dix premiers sidérurgistes mondiaux. La somme éventuellement payée pour Corus serait aussi la plus importante jamais payée par un groupe indien pour un achat à l'étranger. Mittal Steel, qui vient de racheter Arcelor pour 25 milliards d'euros, est certes dirigé par l'Indien Lakshmi Mittal mais le groupe est une société néerlandaise.
Le groupe Tata a aussi de nombreux projets d'expansion en Inde dont l'un des plus ambitieux est le lancement à l'horizon 2008 d'une petite voiture au prix d'environ 2 000 dollars. Selon M. Tata, le concepteur du projet, la firme espère vendre 1 million de ce type de voitures par an. Les ventes de voitures s'établissent aujourd'hui en Inde à 1,1 million d'unités. Dans le même esprit, Tata veut construire en l'Inde 200 hôtels avec des chambres-salles de bains à 20 dollars la nuit.
Françoise Chipaux
09.10.06 LE MONDE
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En rendant public son intérêt pour le sidérurgiste anglo-néerlandais Corus, le conglomérat indien Tata ne fait que confirmer l'ambition de son président Ratan Tata de devenir rapidement un groupe mondial.
Premier producteur privé indien d'acier, Tata Steel a, selon le quotidien économique Business Standard, provisionné environ 8,5 milliards de dollars (6,8 milliards d'euros) pour une éventuelle reprise de Corus. Se refusant à commenter ce cas particulier, R. Gopalakrishnan, directeur général de Tata Sons, la holding du groupe, a affirmé : "Nous cherchons des occasions dans tous les domaines où nous sommes présents. Nous ne manquons pas de ressources. Nous avons un très bon bilan financier."
Avec 21,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2005-2006 (2,8 % du produit intérieur brut indien), 96 sociétés opérant dans 54 pays, Tata, qui emploie plus de 200 000 personnes, a une capitalisation boursière de 46,9 milliards de dollars. Il est présent aussi bien dans l'acier que l'informatique, la finance ou l'automobile en passant par l'hôtellerie ou le thé.
Depuis qu'il a pris les rênes de la compagnie en 1991, année du début des réformes économiques en Inde, Ratan Tata, 69 ans, a multiplié par sept les revenus du groupe. Ce parsi (zoroastrien), qui croit à la responsabilité des riches vis-à-vis des défavorisés, n'a jamais caché son intention d'"étendre les ailes du groupe au-delà de l'Inde pour devenir un conglomérat indien chez lui sur toute la planète".
En 2000, le rachat par Tata Tea du groupe anglais Tetley pour la somme de 435 millions de dollars - la plus grosse somme versée alors par un groupe indien pour une société étrangère - ouvrait une série d'acquisitions qui se sont multipliées dans tous les domaines.
AUSSI DE NOMBREUX PROJETS EN INDE
La semaine dernière, Tata annonçait l'achat de 33 % du producteur de thé sud-africain Joekels. Tata Tea vient aussi de prendre 30 % de participation dans la compagnie américaine Energy Brands, qui fabrique des boissons aromatisées pour 677 millions de dollars, la plus grosse somme jusque-là dépensée par Tata pour des acquisitions à l'étranger.
En 2004, Tata Motors payait 120 millions de dollars le Coréen Daewoo Truck, en 2005, Tata Consultancy Services, la première firme indienne de services informatiques, rachetait la plus grande compagnie chilienne de services informatiques, consolidant sa présence dans quatorze pays d'Amérique latine, soulignant par la même occasion la volonté de M. Tata de privilégier les marchés des pays en développement dans lesquels le groupe indien peut faire une différence. Dans l'hôtellerie, Tata, qui possède déjà à New York l'Hôtel Pierre, a annoncé son intention d'acquérir le Ritz-Carlton à Boston. Le groupe prévoit de dépenser dans les années à venir 26 milliards de dollars pour ses acquisitions.
Si Tata Steel - qui a déjà racheté le Singapourien NatSteel Asia (2 millions de tonnes d'acier par an) et 40 % du Thaï Millenium Steel (1,7 million de tonnes), acquiert Corus, il sera avec 25 millions de tonnes par an dans les dix premiers sidérurgistes mondiaux. La somme éventuellement payée pour Corus serait aussi la plus importante jamais payée par un groupe indien pour un achat à l'étranger. Mittal Steel, qui vient de racheter Arcelor pour 25 milliards d'euros, est certes dirigé par l'Indien Lakshmi Mittal mais le groupe est une société néerlandaise.
Le groupe Tata a aussi de nombreux projets d'expansion en Inde dont l'un des plus ambitieux est le lancement à l'horizon 2008 d'une petite voiture au prix d'environ 2 000 dollars. Selon M. Tata, le concepteur du projet, la firme espère vendre 1 million de ce type de voitures par an. Les ventes de voitures s'établissent aujourd'hui en Inde à 1,1 million d'unités. Dans le même esprit, Tata veut construire en l'Inde 200 hôtels avec des chambres-salles de bains à 20 dollars la nuit.
Françoise Chipaux
09.10.06 LE MONDE
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