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Les écoles coraniques extrémistes prennent pied en Libye

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  • Les écoles coraniques extrémistes prennent pied en Libye

    Du fait de l'absence d'institutions d'Etat, les écoles coraniques en Libye sont libres de fonctionner avec leurs propres moyens. Mais les habitants de Benghazi s'inquiètent du nombre croissant de prédicateurs radicaux et de leur influence sur les enfants.

    Face à l'afflux d'extrémistes venus d'autres pays qui se sont rués en Libye après la révolution du 17 février, les citoyens craignent désormais que certaines écoles ne soient utilisées pour instiller une idéologie radicale au sein de la jeunesse.

    Comme l'explique le président de l'Observatoire libyen des droits de l'Homme Abdul Nasser Ahmed, il n'existe "aujourd'hui aucun suivi des écoles coraniques par suite des faibles moyens sont disposent les institutions de l'Etat et de l'absence d'un ministère des Affaires religieuses et de son rôle de surveillance".

    "Chaque groupe islamique, qu'il soit extrémiste ou modéré, est ainsi en mesure de contrôler plusieurs de ces écoles coraniques et de les utiliser pour promouvoir son idéologie, dont manifestement, pour certains, une idéologie takfiriste extrémiste, comme Ansar al-Sharia", explique-t-il.

    Samia Mahmoud, employée de 33 ans à l'inspection académique de Benghazi, explique que "certaines écoles présentent un changement idéologique et instillent des idées extrémistes qui n'ont rien à voir avec l'Islam".

    "Ce sont des gens corrompus qui prétendent être pieux. Soyez attentifs ; les enfants sont votre responsabilité ; ne les précipitez pas dans un abysse. Ils sont jeunes et ne peuvent faire la distinction entre le bien et le mal", met-elle en garde.

    Pour Fathi Abdelmounaim, 39 ans, présentatrice de la chaîne de télévision al-Manara, "ces écoles coraniques posent en réalité un problème : elles ne se contentent pas d'aider les enfants à mémoriser le Coran, certaines d'entre elles propagent une idéologie extrémiste et distribuent des brochures et des pamphlets au moyen desquels elles diffusent une culture de la haine."

    "Je parle ici sur la base de mon expérience personnelle, pour avoir dû retirer mon jeune frère de l'une de ces écoles après avoir remarqué que le sheikh qui la dirigeait lui inculquait des idées extrémistes", explique-t-elle.

    "Dans ces mosquées, ils affirment que la démocratie relève du kufr", souligne-t-elle. "Il existe une vidéo montrant un groupe de Libyens rendant visite à un sheikh saoudien qui leur explique : 'le Congrès général national (CGN) est infidèle ; ne participez pas aux élections, elles sont kufr ; voulez-vous être comme les Juifs et les Chrétiens ?' Lorsqu'il lui ont répliqué qu'il n'y avait ni Juifs ni Chrétiens en Libye, il leur a dit qu'il y avait les Frères musulmans, qui sont encore pires."

    Ces gens dirigent des mosquées "qui échappent aujourd'hui à tout contrôle de l'Etat", a ajouté Abdelmounaim. "Le ministère des Affaires religieuses dispose d'une liste de ces mosquées."

    Pour sa part, Ali Massoud, 27 ans, employé au bureau de l'état civil, explique que "certaines des choses qui se produisent au sein des écoles coraniques de la part de ceux qui se proclament sheikhs font trembler".

    "Le projet de ces écoles coraniques, hors de tout contrôle de l'Etat et des familles, est extrêmement dangereux pour les enfants... Nous devons savoir quels conseils et quels enseignements sont donnés à nos enfants", déclare Mohamed Attia, salarié de 37 ans sur un champ pétrolier, à Magharebia.

    "Mais la chose la plus effrayante est qu'ils instillent une idéologie extrémiste dans l'esprit de nos enfants par le biais de certains extrémistes qui prennent l'Islam comme couverture", ajoute-t-il. "L'Etat et les familles doivent donc surveiller de près ces écoles coraniques."

    Amina Ezzedine, enseignante de 26 ans, relate sa propre expérience de l'extrémisme religieux.

    "Laissez-moi vous raconter le choc que j'ai éprouvé lorsque ma voisine a laissé sa voiture à l'aéroport avec un message d'adieu adressé à sa famille. Après de courtes recherches, la mère a découvert que sa fille de 33 ans, médecin, était partie en Syrie via la Turquie pour y mener le jihad. C'est ce qu'elle expliquait dans son message", raconte-t-elle.

    "J'ai été très surprise de penser que cette jeune femme bien éduquée s'était livrée au jihad annikah", conclut-elle

    Magharébia

  • #2
    d'un autre côté personne ne s'attendait à voir des annexes du MIT essaimer un peu partout en lybie ...
    Dernière modification par xenon, 02 avril 2014, 20h13.
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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