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La Tunisie a entrepris la restauration de la synagogue de Ghriba en vue du pèlerinage juif qui aura lieu le mois prochain.
Le 26 mars, le ministère des Affaires religieuses attribué des fonds afin de restaurer la plus ancienne synagogue d'Afrique, située sur l'île tunisienne de Djerba.
Le pèlerinage de Djerba aura lieu du 13 au 18 mai. L'édition de cette année de cette manifestation religieuse fait suite à l'adoption par la Tunisie d'une nouvelle constitution qui garantit à tous la liberté de croyance.
La Tunisie compte sur cette manifestation religieuse pour promouvoir une bonne image du pays et encourager les touristes étrangers à revoir leurs idées.
Le nombre de visiteurs étrangers a chuté après l'attentat terroriste de 2002 à Djerba, lorsqu'un kamikaze d'al-Qaida avait lancé un camion rempli d'essence contre la synagogue de Ghriba, tuant seize touristes européens et cinq Tunisiens. La révolution avait ensuite de nouveau fait baisser le nombre de touristes.
Le conservateur officiel de cette synagogue et leader de la communauté juive Perez Trabelsi s'est félicité de l'attention portée par le gouvernement tunisien aux ressortissants de confession juive et à leurs célébrations religieuses.
Il a souligné que sa communauté bénéficiait d'un soutien depuis 1990 de la part du ministère des Affaires religieuses, du gouvernorat de Médenine et de différentes associations.
"Ces fonds permettent également l'entretien de la synagogue", a-t-il expliqué. "Nos demandes ont toujours été satisfaites, que ce soit de la part du gouvernement ou des autorités régionales", a-t-il précisé à Magharebia.
La communauté juive vit en paix et en harmonie avec les Musulmans tunisiens, a-t-il ajouté.
Il s'attend à une forte présence de visiteurs étrangers lors du prochain pèlerinage.
"C'est vrai que leur nombre a diminué ces trois dernières années, mais je suis optimiste sur le fait que cette année sera meilleure", a-t-il confié.
Un avis partagé par la ministre du Tourisme Amel Karboul. S'exprimant lors d'une conférence de presse organisée le 14 mars, elle a expliqué s'attendre à voir des milliers de Juifs faire ce pèlerinage à Djerba, notamment après que leur nombre se fut fortement contracté après la révolution.
Le Président Moncef Marzouki a également récemment apporté son soutien à la communauté juive de Tunisie. Lors d'une visite, le 16 mars, à une exposition sur les synagogues à La Goulette, il a déclaré que la communauté juive de Tunisie était une composante essentielle de la diversité culturelle du pays.
La Tunisie est fière de ses enfants juifs, a-t-il déclaré.
Les citoyens apportent eux aussi leur soutien à la position du gouvernement.
"Il est bon que le gouvernement soit équitable. De même que l'on construit des mosquées pour les Musulmans, il faut aussi entretenir les lieux de culte des Chrétiens et des Juifs, ainsi que leurs monuments, afin d'éviter toute discrimination religieuse", a expliqué Aziz Bouriel, propriétaire d'un garage, à Magharebia.
Et d'ajouter : "Ils représentent tous un important patrimoine religieux et culturel montrant la diversité de notre pays. Ils doivent être protégés parce que cela sert notre image à l'étranger et attire des milliers de touristes."
"Cette initiative reflète l'égalité de traitement assurée par l'Etat envers les citoyens, quelle que soit leur appartenance religieuse", reconnaît également Nadia Abdelli, 43 ans, enseignante dans un lycée.
"Cela se traduit par le fait d'assurer une vie décente aux minorités présentes sur le territoire. Nous sommes tous les serviteurs de Dieu, et les Juifs ont le droit de vivre parmi nous dans la sécurité et la dignité, notamment après avoir manifesté leur loyauté envers la patrie", ajoute-t-elle.
Magharebia
Le 26 mars, le ministère des Affaires religieuses attribué des fonds afin de restaurer la plus ancienne synagogue d'Afrique, située sur l'île tunisienne de Djerba.
Le pèlerinage de Djerba aura lieu du 13 au 18 mai. L'édition de cette année de cette manifestation religieuse fait suite à l'adoption par la Tunisie d'une nouvelle constitution qui garantit à tous la liberté de croyance.
La Tunisie compte sur cette manifestation religieuse pour promouvoir une bonne image du pays et encourager les touristes étrangers à revoir leurs idées.
Le nombre de visiteurs étrangers a chuté après l'attentat terroriste de 2002 à Djerba, lorsqu'un kamikaze d'al-Qaida avait lancé un camion rempli d'essence contre la synagogue de Ghriba, tuant seize touristes européens et cinq Tunisiens. La révolution avait ensuite de nouveau fait baisser le nombre de touristes.
Le conservateur officiel de cette synagogue et leader de la communauté juive Perez Trabelsi s'est félicité de l'attention portée par le gouvernement tunisien aux ressortissants de confession juive et à leurs célébrations religieuses.
Il a souligné que sa communauté bénéficiait d'un soutien depuis 1990 de la part du ministère des Affaires religieuses, du gouvernorat de Médenine et de différentes associations.
"Ces fonds permettent également l'entretien de la synagogue", a-t-il expliqué. "Nos demandes ont toujours été satisfaites, que ce soit de la part du gouvernement ou des autorités régionales", a-t-il précisé à Magharebia.
La communauté juive vit en paix et en harmonie avec les Musulmans tunisiens, a-t-il ajouté.
Il s'attend à une forte présence de visiteurs étrangers lors du prochain pèlerinage.
"C'est vrai que leur nombre a diminué ces trois dernières années, mais je suis optimiste sur le fait que cette année sera meilleure", a-t-il confié.
Un avis partagé par la ministre du Tourisme Amel Karboul. S'exprimant lors d'une conférence de presse organisée le 14 mars, elle a expliqué s'attendre à voir des milliers de Juifs faire ce pèlerinage à Djerba, notamment après que leur nombre se fut fortement contracté après la révolution.
Le Président Moncef Marzouki a également récemment apporté son soutien à la communauté juive de Tunisie. Lors d'une visite, le 16 mars, à une exposition sur les synagogues à La Goulette, il a déclaré que la communauté juive de Tunisie était une composante essentielle de la diversité culturelle du pays.
La Tunisie est fière de ses enfants juifs, a-t-il déclaré.
Les citoyens apportent eux aussi leur soutien à la position du gouvernement.
"Il est bon que le gouvernement soit équitable. De même que l'on construit des mosquées pour les Musulmans, il faut aussi entretenir les lieux de culte des Chrétiens et des Juifs, ainsi que leurs monuments, afin d'éviter toute discrimination religieuse", a expliqué Aziz Bouriel, propriétaire d'un garage, à Magharebia.
Et d'ajouter : "Ils représentent tous un important patrimoine religieux et culturel montrant la diversité de notre pays. Ils doivent être protégés parce que cela sert notre image à l'étranger et attire des milliers de touristes."
"Cette initiative reflète l'égalité de traitement assurée par l'Etat envers les citoyens, quelle que soit leur appartenance religieuse", reconnaît également Nadia Abdelli, 43 ans, enseignante dans un lycée.
"Cela se traduit par le fait d'assurer une vie décente aux minorités présentes sur le territoire. Nous sommes tous les serviteurs de Dieu, et les Juifs ont le droit de vivre parmi nous dans la sécurité et la dignité, notamment après avoir manifesté leur loyauté envers la patrie", ajoute-t-elle.
Magharebia