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En Algérie, rien ne change... sauf la société

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  • En Algérie, rien ne change... sauf la société

    « Tout ce qu’ils nous proposent, c’est de devenir flics ! »

    par Pierre Daum, avril 2014 Aperçu

    Ouargla, désert triste. L’ancien cinéma Le Sedrata n’a plus projeté de films depuis au moins vingt ans. Aucune salle de théâtre ni de spectacle, aucun centre culturel, aucune bibliothèque municipale, aucun espace vert, même pas un stade de football. Aucune échoppe, fût-elle sordide, où boire une bière ou un mauvais whisky, comme à Alger ou à Oran. Rien que des trottoirs défoncés, un vieux ksar qui tombe en ruine, et des maisons sans charme étendues à l’infini, façades et toitures couvertes de paraboles. Seuls lieux de vie, des cybercafés, refuge des jeunes en mal d’ailleurs. Même le Front de libération nationale (FLN), le vieux parti conservateur, en a installé un dans ses locaux.
    Quand Alger s’est-il préoccupé pour la dernière fois de cette grande ville de deux cent mille habitants, chef-lieu d’un vaste département, mais perdue à huit cents kilomètres au sud du pays ? Il y a très longtemps, sans doute. Seules l’artère principale et quelques rues adjacentes ont droit à l’asphalte, crevassé ici ou là. Pour le reste, les citoyens doivent se contenter d’une terre tassée et poussiéreuse. « Ils nous laissent crever ici, alors que juste à côté il y a le pétrole, qui leur rapporte des milliards ! » Mabrouk s’étrangle de rage. A 29 ans, ce jeune homme qui a la peau noire des Algériens du Sud n’a « jamais travaillé ». C’est-à-dire qu’il n’a jamais obtenu de poste stable et définitif. Il a suivi une petite formation de mécanicien, puis s’est marié. Le couple dispose d’une chambre dans la maison des parents du mari. L’épouse travaille-t-elle ? « Non. » On insiste : cherche-t-elle du travail ? Silence. « Non. Si moi, je ne travaille pas, elle ne travaille pas non plus. La valeur de l’homme descend lorsque sa femme travaille. » Mabrouk survit grâce à ses parents et à quelques journées de labeur par mois, ici ou là, comme manœuvre sur un chantier ou vendeur au marché. Le tarif ? 500 dinars la journée (5 euros).
    Tous les matins, sauf le vendredi, Mabrouk, Omar, Tahar, Abdelmalek, Tarek, Khaled, Hamza et une dizaine d’autres (...)


    le monde dipolamatique

  • #2
    Le sahara ,le grand oublié de nos politiciens , ils y vont juste avant les élections pour draguer des citoyens desesérement marginalisés mais qui répondent toujours présents le jour du vote ... intriguant
    « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

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