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La pauvreté a reculé, mais l'écart continue de se creuser entre les riches et les populations à bas revenu. Une épée de Damoclès sur la confiance qu'inspire ce pays.
Le pays dirigé par le président Jacob Zuma est parvenu à réduire la pauvreté. En 2011, celle-ci touchait environ 45 % des habitants, qui ont amélioré leur sort grâce notamment aux allocations enfants et vieillesse. "Cependant, les inégalités dans notre société restent un sérieux problème", souligne le dernier rapport de l'agence nationale des statistiques Stats SA portant sur la période 2006 à 2011. Première économie africaine, l'Afrique du Sud comptait en 2011 quelque 23 millions de personnes disposant de moins de 620 rands par mois (43 euros au cours actuel), le minimum nécessaire à l'époque pour manger et s'acheter des biens de première nécessité.
Cela signifie que 45,5 % des Sud-Africains (54 % parmi la majorité noire et près de 70 % en zones rurales) souffraient de la pauvreté, contre 57,2 % en 2006, selon Stats SA. L'extrême pauvreté, définie comme le fait de ne pas avoir assez d'argent pour manger à sa faim, a également reculé sur la période, affectant environ 10 millions de Sud-africains, soit 20,2 % de la population, contre 26,6 % en 2006. Le système d'aide sociale, qui s'est massivement démultiplié depuis 2000, passant de 3 à 15 millions d'allocataires, a joué un rôle-clé dans cette évolution.
Sur une échelle de 0 à 1, les inégalités entre foyers ont atteint 0,69 en 2011
"Conçues initialement comme une mesure à court terme face à la pauvreté, les allocations sociales sont devenues de façon croissante une source de revenus en Afrique du Sud", souligne le rapport. En particulier dans les provinces rurales souffrant d'un chômage chronique, Limpopo, Cap-Oriental ou KwaZulu-Natal. D'autres facteurs ont cependant contribué à améliorer les revenus de certains ménages : des hausses salariales supérieures à l'inflation et une dépendance croissante au crédit. Héritage du régime d'apartheid qui avait exclu la majorité noire, les inégalités demeurent à "un niveau élevé, parmi les plus élevés au monde", souligne par ailleurs Stats SA.
Le coefficient de Gini, mesurant les différences de revenus entre foyers, atteint 0,69 en 2011 en Afrique du Sud, sur une échelle de 0 à 1. Le zéro correspond à l'absence d'inégalités. "Peu de choses ont changé durant les années observées (2006 à 2011). À long terme, si l'on veut atteindre l'objectif d'un coefficient de Gini de 0,6 en 2030, l'accent doit être davantage mis sur les problèmes structurels qui perpétuent les inégalités dans le pays", souligne Stats SA.
le point
Le pays dirigé par le président Jacob Zuma est parvenu à réduire la pauvreté. En 2011, celle-ci touchait environ 45 % des habitants, qui ont amélioré leur sort grâce notamment aux allocations enfants et vieillesse. "Cependant, les inégalités dans notre société restent un sérieux problème", souligne le dernier rapport de l'agence nationale des statistiques Stats SA portant sur la période 2006 à 2011. Première économie africaine, l'Afrique du Sud comptait en 2011 quelque 23 millions de personnes disposant de moins de 620 rands par mois (43 euros au cours actuel), le minimum nécessaire à l'époque pour manger et s'acheter des biens de première nécessité.
Cela signifie que 45,5 % des Sud-Africains (54 % parmi la majorité noire et près de 70 % en zones rurales) souffraient de la pauvreté, contre 57,2 % en 2006, selon Stats SA. L'extrême pauvreté, définie comme le fait de ne pas avoir assez d'argent pour manger à sa faim, a également reculé sur la période, affectant environ 10 millions de Sud-africains, soit 20,2 % de la population, contre 26,6 % en 2006. Le système d'aide sociale, qui s'est massivement démultiplié depuis 2000, passant de 3 à 15 millions d'allocataires, a joué un rôle-clé dans cette évolution.
Sur une échelle de 0 à 1, les inégalités entre foyers ont atteint 0,69 en 2011
"Conçues initialement comme une mesure à court terme face à la pauvreté, les allocations sociales sont devenues de façon croissante une source de revenus en Afrique du Sud", souligne le rapport. En particulier dans les provinces rurales souffrant d'un chômage chronique, Limpopo, Cap-Oriental ou KwaZulu-Natal. D'autres facteurs ont cependant contribué à améliorer les revenus de certains ménages : des hausses salariales supérieures à l'inflation et une dépendance croissante au crédit. Héritage du régime d'apartheid qui avait exclu la majorité noire, les inégalités demeurent à "un niveau élevé, parmi les plus élevés au monde", souligne par ailleurs Stats SA.
Le coefficient de Gini, mesurant les différences de revenus entre foyers, atteint 0,69 en 2011 en Afrique du Sud, sur une échelle de 0 à 1. Le zéro correspond à l'absence d'inégalités. "Peu de choses ont changé durant les années observées (2006 à 2011). À long terme, si l'on veut atteindre l'objectif d'un coefficient de Gini de 0,6 en 2030, l'accent doit être davantage mis sur les problèmes structurels qui perpétuent les inégalités dans le pays", souligne Stats SA.
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