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    Hubble découvre 16 exoplanètes au fin fond de la Voie Lactée

    Le télescope spatial Hubble a découvert 16 planètes extrasolaires candidates gravitant autour d'étoiles lointaines dans la région centrale de notre galaxie, la Voie lactée.

    Ce filon de planètes a été détecté au cours d'une étude de Hubble, appelée SWEEPS (Sagittarius Window Eclipsing Extrasolar Planet Search). Hubble a scruté 180 000 étoiles dans le renflement central de 26 000 années-lumière de large de notre galaxie, un quart du diamètre du disque en spirale de la Voie lactée. Les résultats paraissent dans l'édition du 5 octobre de Nature.


    Vue d'artiste d'une planète à ultra courte période en rotation autour de son étoile

    L'équipe internationale d'astronomes a découvert l'existence de 16 planètes gravitant très rapidement autour de leurs étoiles respectives (entre 0,4 et 3,2 jours). Les objets semblent être des planètes de gaz géantes de faible densité similaires à Jupiter, tournant autour d'étoiles plus petites que le Soleil.

    Les astronomes ont été capables d'estimer la masse de deux des planètes en utilisant les capacités du VLT (Very Large Telescope) au Chili. L'une était moins de 3,8 fois aussi massive que Jupiter, l'autre d'approximativement 10 fois la masse de Jupiter.

    Cinq des exoplanètes nouvellement découvertes représentent un nouveau type extrême de planètes. Ces planètes à ultra courte période (USPP: Ultra-Short-Period Planet), tournoient autour de leur étoile en moins d'un jour.

    Source: Gilbert Javaux - PGJ Astronomie
    Illustration: NASA, ESA, A. Schaller

  • #2
    Une planète extrasolaire bientôt à la portée des télescopes optiques
    Par Jean Etienne, Futura-Sciences, le 13/10/2006 à 08h41

    L'exoplanète la plus proche de notre Système solaire tourne autour d'Epsilon Eridani, une jeune étoile de seulement 0,83 masse solaire située à 10,5 années-lumière, une misère à l'échelle de l'Univers. Et il est très possible que le télescope spatial Hubble puisse bientôt la discerner par l'observation directe.


    Vue d'artiste de ce à quoi pourrait ressembler l'exoplanète autour d'epsilon de l'Eridan
    Environ 1,55 fois plus massive que Jupiter, cette géante gazeuse dénommée Epsilon Eridani b tourne en 2502 jours (moins de 7 années) autour de son étoile à une distance de 3,39 UA. Bien que déjà suspectée dès 2000, sa découverte en 2002 avait été effectuée par analyse des oscillations qu'elle induit par effet de gravitation sur son propre système.

    Les observations de Hubble indiquent que la planète tourne dans le même plan qu'un disque de poussières dont la présence avait déjà fait soupçonner sa présence plusieurs années auparavant. Suivant les chercheurs, il est très possible, et même probable que des analyses ultérieures des irrégularités orbitales démontrent la présence d'une deuxième planète plus éloignée, Epsilon Eridani c, de seulement un dixième de la masse de Jupiter et tournant en 280 années à 40 UA de l'étoile centrale.

    Mais surtout, les astronomes estiment qu'Epsilon Eridani b pourrait devenir visible en 2007 lors de sa plus grande distance angulaire avec son étoile par Hubble, ainsi que par certains instruments terrestres parmi les plus performants. Déjà, des programmes d'observation sont planifiés.

    Fritz Benedict, de l'Université du Texas, estime qu' Epsilon Eridani b pourrait retenir des satellites de nature tellurique dont la température de surface permettrait de conserver de l'eau à l'état liquide, réunissant ainsi des conditions favorables à l'éclosion de la vie.

    Rappelons que l'observation directe depuis la Terre de planètes extrasolaires se heurte à de très grandes difficultés, essentiellement induites par la grande différence de luminosité entre les deux astres et au halo qui noie l'exoplanète. A titre de comparaison, observer une géante gazeuse orbitant autour d'une étoile de catégorie moyenne revient à discerner, depuis Lyon, une luciole voletant à 40 centimètres de la lentille d'un phare situé en Bretagne.

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    • #3
      Des super-Terres naissent de tempêtes de neige cosmiques

      Les 200 planètes connues qui gravitent autour d'autres étoiles sont d'une incroyable diversité. Parmi elles, une poignée de mondes possèdent une masse comprise entre 5 et 15 fois celle de la Terre. Les astronomes pensent que ces "super-Terres" sont les boules de glace rocheuses plutôt que des géantes de gaz comme Jupiter.

      Alors que les théoriciens peuvent expliquer comment de tels mondes se forment autour d'étoiles similaires à notre Soleil, la découverte de super-Terres autour de minuscules étoiles naines rouges peut surprendre. Une nouvelle étude suggère que certains de ces mondes s'agglomèrent rapidement lorsque les températures locales chutent et que le gaz environnant l'étoile se condense en glace.


      Vue d'artiste d'une boule de glace rocheuse gravitant autour d'une étoile naine rouge
      Cliquer sur l'image pour l'agrandir (1,2 Mo)
      "Nous pensons que certaines super-Terres ont pu se former durant une 'tempête de neige cosmique'. Mais c'est une tempête qui enveloppe la planète entière et qui dure des millions d'années", déclare l'astronome Scott Kenyon du Smithsonian Astrophysical Observatory.

      Toutes les planètes se forment dans le disque de gaz et de poussières qui entoure une étoile 'nouveau-née'. Les planètes rocheuses se forment à proximité de l'étoile, où il fait chaud, alors que les planètes glacées et gazeuses se forment plus loin à l'extérieur, où il fait froid. Quand il était jeune, le Soleil était une étoile relativement stable, ce qui a provoqué naturellement la formation progressive de petits mondes rocheux dans le Système Solaire interne et de plus grands mondes gazeux dans le Système Solaire externe.

      En revanche, les systèmes planétaires autour de petites étoiles naines rouges subissent les bouleversements excessifs du début de leur histoire. Pendant que la jeune étoile évolue, elle s'obscurcit. Le disque intérieur chaud commence à geler, ce qui crée les conditions pour que la vapeur d'eau et d'autres gaz volatiles se condensent en flocons de neige et en petites boules de glace. "C'est comme un énorme front froid qui balaierait l'espace en direction de l'étoile", explique Grant Kennedy de l'observatoire du Mont Stromlo en Australie. "Les glaces ajoutent leurs masse aux planètes en formation, et facilitent également l'agglomération des particules. Les deux effets se combinent pour produire une planète de plusieurs fois la taille de la Terre".

      Les disques qui entourent les petites étoiles naines rouges contiennent moins de matériau que le disque qui a formé le Système Solaire. Sans "tempêtes de neige" à l'intérieur de ces plus petits disques, il n'y aurait pas assez de matière pour constituer les super-Terres.

      Bien que les astronomes aient découvert quelques super-Terres gravitant autour d'étoiles naines rouges, il pourrait s'avérer difficile de trouver parmi celles-ci des mondes hospitaliers pour l'espèce humaine. Toutes les super-Terres connues sont des mondes glacials sans eau liquide. Les étoiles naines rouges sont si obscures et si froides que leurs "zones habitables" sont très proches de l'étoile, là où il n'existe que très peu de matériaux de formation de planète. "Il est difficile d'imaginer quoi que ce soit de plus grand que Mercure ou que Mars dans la zone habitable d'une étoile naine rouge", indique Kenyon.

      Les astronomes ont présenté leurs travaux dans un article écrit par Kennedy, Kenyon, et Benjamin Bromley (de l'université de l'Utah) devant être publié dans Astrophysical Journal Letters.

      Source: Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics
      Illustration: David A. Aguilar (CfA)
      Dernière modification par absent, 14 octobre 2006, 14h52.

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      • #4
        COROT, le chasseur de planètes, est lancé

        Lancement réussi du télescope spatial COROT (COnvection ROtation and planetary Transits) pour une mission d'astronomie pleine d'ambition qui vise à découvrir de nouvelles planètes tournant autour d'autres étoiles que le Soleil et mieux comprendre le fonctionnement interne des astres (voir notre news).


        Lancement de COROT depuis Baïkonour

        Le lanceur, une fusée Soyouz 2.1B, a décollé à 15h23 (heure de Paris) le 27 décembre 2006 de son pas de tir du cosmodrome de Baïkonour. Le satellite devait atteindre son orbite moins d'une heure plus tard ce qui a été confirmé à 17h15 par J-Y. Le Gall, directeur d'Arianespace en direct de Baïkonour.

        Le satellite est placé sur une orbite circulaire inertielle à 900 km d'altitude avec une inclinaison de 90°. Cette altitude permet une répétition tous les sept jours du cycle des opérations. Quant à cette orbite, elle a été choisie car elle permet l'observation continue pendant plus de 150 jours de zones du ciel jamais cachées par la terre, qui sont perpendiculaires à l'orbite. Le plan de l'orbite (longitude du noeud ascendant à 12.5 degrés) est choisi pour permettre l'observation en été du centre de la galaxie, et en hiver de la direction opposée.

        La fusée Soyouz utilisée est une des deux versions qui seront exploitées depuis le Centre spatial Guyanais de Kourou à partir de 2008. Ces 2 versions sont connues sous la dénomination de Soyouz 2.1A et 2.1B. Elles se différencient par leur troisième étage. Elles ont été modifiées et adaptées de façon à répondre à la réglementation européenne et française en particulier, notamment en ce qui concerne les procédures de sauvegarde. Surtout, les Soyouz Kourou seront équipées d'un système embarqué de liaison avec le sol et seront conçues pour être mis en oeuvre verticalement. Enfin, elles seront équipées de nouvelles coiffes, déjà utilisées pour les lancements MetOp et COROT et embarqueront de nouveaux calculateurs électriques qui ne sont pas 'encore' qualifiés pour les vols habités.


        Premiers résultats scientifiques

        Les premiers résultats scientifiques ne sont pas prévus avant plusieurs mois. Deux mois de recette du satellite sont prévus de façon à s'assurer du bon fonctionnement des charges utiles et scientifiques. D'après Jean Schneider, un des scientifiques impliqués dans le projet, les premières découvertes intéressantes pour le grand public, c'est-à-dire des exoplanètes, sont prévues au mieux au printemps pour des Jupiter Chauds et fin 2007 pour des Super-Terres.

        On entend ça et là que des planètes de la taille de la Terre seront découvertes par COROT. Or, Annie Baglin, responsable de la mission et chercheuse au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Lesia), tient à préciser que bien que cela soit possible, il est cependant peu probable que ce télescope spatial en débusque !

        Dernière précisions, qu'entend-t-on par Jupiter Chaud et Super-Terre ? Rappelons le mini psychodrame qui s'est joué l'été dernier autour de la définition de l'appellation d'une planète dans le Système Solaire. Il en va de même dans le cas des exoplanètes: bien que 220 de ces objets aient été découverts, il n'existe pas aujourd'hui de règle clairement établie pour les définir ! Pour de nombreux astronomes, toutefois, on entend par Jupiter chaud des exoplanètes de type jovien dont la masse est inférieure à environ 13 fois celle de Jupiter et qui sont très proches de leur étoile. Quant aux Super-Terres, il s'agit de planètes telluriques similaires à la Terre et de taille égale à moins de 2,5 rayons terrestres. Au-delà, il est peu probable qu'une planète tellurique de cette taille se forme.


        L'orbite polaire circulaire de COROT permettra les observations en continu
        de deux grandes régions opposées du ciel pendant plus de 150 jours chacune.
        La raison pour laquelle ces deux secteurs sont opposés est qu'à cause de
        la rotation de la Terre, la lumière solaire interfère avec les observations
        au bout de 150 jours. COROT pivote alors de 180° et commence à observer l'autre secteur
        Source: flashespace.com et CNES
        Illustrations: CNES

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        • #5
          Très intéressant…L'objectif de la mission "Corot" maintenant, est de trouver des exoplanètes similaires à la Terre. Ce qui permettra peut-être à l'humanité de trouver la vie ailleurs que sur Terre! Mais une meilleure compréhension du fonctionnement des étoiles demeure l’objectif important de la la mission. Déjà, quelque 220 exoplanètes ont été découvertes à l'extérieur du système solaire, selon les infos. Ces dernières sont surtout d'énormes planètes gazeuses qui tournent autour de leur étoile.

          Merci pour l’article Far-Solitaire. Merci pour ce topic qui regroupe ces merveilles.

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          • #6
            petite question : Pluton n'est plus considéré comme une planète mais pourquoi ?

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            • #7
              hahaha, tu es triste pour pluto wily ?
              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...ighlight=pluto
              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...ighlight=pluto

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              • #8
                ben oui j'suis triste Far mon moyen mémo technik pour retenir les noms des planètes et leur caractéristique ne fonctionnent plus!! :22:

                merci pour les liens, je comprend mieux now si je résume c'est à cause de sa trajectoire et de sa taille
                Dernière modification par wilaya, 28 décembre 2006, 19h19.

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                • #9
                  tout à fait wilaya, surtout la taille.
                  Dernière modification par absent, 04 janvier 2007, 22h56.

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                  • #10
                    L'atmosphère de deux exoplanètes analysée par le télescope Spitzer

                    Le télescope spatial Spitzer, observant l'Univers dans l'infrarouge, a permis de caractériser l'atmosphère de deux exoplanètes grâce à des mesures poussées. C'est ainsi la première fois qu'une équipe d'astronomes réussit à déterminer la composition moléculaire atmosphérique d'une planète extra solaire, celle-ci étant, dans le cas de cette étude, une géante gazeuse du même type que Jupiter.


                    Vue d'artiste d'une exoplanète nuageuse de la taille de Jupiter
                    à proximité de son étoile
                    Les premières conclusions indiquent que les atmosphères observées sont plus sèches et plus nuageuses que prévu. La présence d'eau sous forme de vapeur n'a cependant pas pu être prouvée malgré les théories la prévoyant. Enfin la présence de silicates (petits grains de sable) a été relevée pour une des deux planètes au sein de différentes couches atmosphériques, ce qui n'avait jamais été observé auparavant pour les géantes gazeuses de notre système solaire.

                    Les astronomes espèrent désormais pouvoir caractériser les atmosphères des exoplanètes telluriques avec l'aide, entre autre, du télescope spatial français Corot lancé en fin d'année dernière.


                    Principe de la détermination du spectre d'une exoplanète

                    Source: Etats-Unis Espace - bureau du CNES de l'Ambassade de France aux Etats-Unis
                    Illustrations: NASA/JPL-Caltech/ T. Pyle et R. Hurt (SSC)

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                    • #11
                      Première observation d'eau dans l'atmosphère d'une exoplanète

                      Par Jean Etienne, Futura-Sciences, le 11/04/2007 à 16h18


                      Si aujourd'hui la découverte de planètes en dehors de notre Système solaire ne surprend plus personne, nos connaissances s'affinent sans cesse sur leur nature. Un pas important vient d'être franchi avec la mise en évidence pour la première fois d'eau dans l'atmosphère d'une exoplanète par l'équipe du Pr Travis Barman, astronome à l'observatoire Lowell de Flagstaff, en Arizona.

                      Afin de permettre cette observation, les astronomes ont utilisé le télescope spatial Hubble et profité d'un passage de HD209458b devant son étoile.

                      Surnommée Osiris et distante de 150 années-lumière de la Terre dans la constellation de Pégase, la masse de cette planète est de 0,69 et son rayon de 1,32 en comparaison à Jupiter. Cela lui confère une densité de 0,38, inférieure à celle de Saturne, autrement dit il s'agit d'une géante gazeuse qui pourrait flotter dans un océan à sa mesure et sa période de révolution est de 3,52 jours.

                      Quant à son étoile, HD209458, elle ressemble à notre Soleil dont elle partage la classe de type GOV avec 1,05 masse solaire pour une température de surface de 5942°K.

                      A plusieurs reprises, Osiris avait déjà fait parler d'elle :

                      En 1999, première observation du passage d'une exoplanète devant son étoile, et première mise en évidence d'une atmosphère;

                      En 2003, première observation d'une atmosphère d'hydrogène en cours d'évaporation;

                      En 2004, première détection d'oxygène et de carbone dans une atmosphère d'exoplanète.


                      Travis Barman n'est pas surpris de la découverte de vapeur d'eau dans une atmosphère d'exoplanète. Au contraire il se dit confiant, car cette présence avait été pressentie depuis un bon moment, non seulement pour Osiris, mais pour beaucoup d'autres planètes extrasolaires.

                      Barman signale toutefois que Osiris, par sa nature de géante gazeuse, est peu propice à l'éclosion de la vie, du moins telle que nous la connaissons, mais concède qu'il s'agit d'une pièce importante apportée au puzzle. L'eau, en effet, joue un rôle capital en tant que solvant dans toutes les réactions biochimiques indispensables à l'existence de la vie telle que nous pouvons la concevoir, et cette découverte est considérée comme essentielle par les chercheurs et les exobiologistes.

                      Reste maintenant à perfectionner nos moyens d'investigation afin de pouvoir, non seulement, réduire la limite d'observation des planètes extrasolaires, mais encore affiner les possibilités d'analyse de leurs atmosphères, ce qui sera fait avec la prochaine génération de satellites astronomiques et de télescopes spatiaux.





                      Vue d'artiste d'Osiris, dont l'atmosphère s'échappe dans l'espace.
                      Crédits : NASA/JPL.

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                      • #12
                        Gliese 581c, première planète extraterrestre compatible avec la vie

                        Par Jean Etienne, Futura-Sciences, le 25/04/2007 à 16h04


                        La découverte autour de l'étoile Gliese 581 (Gl 581) d'une planète extraterrestre marque une étape importante car, pour la première fois, celle-ci réunit toutes les caractéristiques considérées comme indispensables à l'apparition éventuelle d'une forme de vie.

                        Depuis maintenant douze années, les scientifiques ne cessent de détecter des planètes en dehors de notre Système solaire. Depuis la première découverte par Michel Mayor en 1995, les observations se sont succédées et leur nombre approche à présent les 230.

                        Mais la plupart n'ont amené que des déceptions. La majorité ne sont que des astres morts, en orbite autour d'un cadavre stellaire qui les a enveloppées de ses rayonnements mortels avant d'agoniser. On connaît aujourd'hui des planètes en orbite autour d'étoiles normales, d'étoiles géantes, d'étoiles naines, d'étoiles doubles, et même d'étoiles triples. On a même observé des planètes solitaires qui ne tournent autour de rien du tout.

                        On connaît des mondes recelant des traces d'eau, des géantes gazeuses, et même des planètes potentiellement rocheuses comme la nôtre. Certaines ont été photographiées. Mais aucune ne présentait cette dose minimale d'hospitalité qui aurait fait entrevoir une possibilité, même réduite, d'abriter la vie. Aussi la découverte de Gliese 581c représente-t-elle un intérêt exceptionnel.


                        L'étoile Gliese 581. Crédit ESO.

                        Les scientifiques disposent maintenant de plusieurs technologies pour mettre en évidence les mondes extraterrestres. Pour Gliese 581c, c'est l'analyse de la vitesse radiale de son étoile qui a été utilisée, sur la base des données obtenues au moyen du télescope Harps (High Accuracy Radial Velocity for Planetary Searcher) de 3,6 mètres de l'observatoire européen (ESO) de la Silla, au Chili. Une planète en orbite imprime à son soleil de légères oscillations par effet gravitationnel, et la mesure de celles-ci permet non seulement d'en détecter la présence, mais encore d'en déterminer la masse, la vitesse de révolution ainsi que la distance à l'étoile. Mais ce n'est pas tout, l'analyse fine de ces données permet aussi de déterminer si ces oscillations sont provoquées par un ou plusieurs objets, et d'en calculer les caractéristiques. On appréciera mieux l'extrême difficulté de mettre ces déplacements en évidence en signalant que dans le cas de Gliese 581, la vitesse radiale mesurée est de 2 à 3 mètres par seconde, soit environ 9 km/heure !


                        Schémas des vitesses radiales mesurées induites par les trois planètes connues orbitant autour de Gliese 581. En haut, Gliese 581 b, découverte en 2005. Au centre, Gliese 581c et en bas Gliese 581d, qui représente 8 fois la masse de la Terre et dont la vitesse de révolution est de 84 jours. Crédit ESO.

                        Gliese 581 est une étoile de type naine rouge située à 20,5 années-lumière de nous, dans la constellation de la Balance. Une première planète avait déjà été détectée il y a 2 ans, Gliese 581b, comparable à Neptune (15 fois la masse de notre Terre) et orbitant en 5,4 jours. Gliese 581c, la dernière découverte, tourne en 13 jours seulement à une distance de 11 millions de kilomètres (contre une moyenne approximative de 150 millions de km pour la Terre. Elle mesurerait 1,5 rayon terrestre et sa gravité en surface serait de 2,2 g.

                        La proximité de la planète par rapport à son étoile pourrait faire conclure un peu trop rapidement à des conditions incompatibles à la vie telle que nous la connaissons. Eh bien non, car cette dernière est une naine rouge, bien moins chaude que notre Soleil, de sorte que la température de surface de la planète est estimée entre 0 et 40°C. Autrement dit, Gliese 581c est parfaitement à même de retenir des océans d'eau liquide, ce solvant indispensable à l'élaboration des matières organiques complexes qui ont permis notre propre émergence.

                        "En raison de sa température et de sa relative proximité de la Terre, cette planète va devenir très probablement une cible très importante des futures missions spatiales consacrées à la vie extra-terrestre", se réjouit un des auteurs de la découverte, Xavier Delfosse, de l'université de Grenoble.

                        Une troisième planète, Gliese 581d, orbite également autour de l'étoile, mais sa masse (8 x la Terre) et la distance de son orbite, parcourue en 84 jours, la rend nettement moins propice à la vie.




                        Vue d'artiste de ce que pourrait être Gliese 581c.
                        Crédits : ESO

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                        • #13
                          Découverte de la plus massive des exoplanètes en transit

                          Des astronomes du CfA (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics) ont annoncé avoir découvert la planète extrasolaire en transit connue la plus massive. La planète géante gazeuse, appelée HAT-P-2b (ou HD 147506b), représente plus de huit fois la masse de Jupiter, la plus grande planète dans notre Système Solaire. Sa puissante gravité l'entasse dans une boule légèrement plus grande que Jupiter.


                          Vue d'artiste d'une exoplanète

                          HAT-P-2b montre d'autres caractéristiques peu communes. Elle a une orbite fortement ovale qui l'amène à près de 5 millions de kilomètres de son étoile avant de l'emporter trois fois plus loin, à une distance de 15,5 millions de kilomètres. Si l'orbite de la Terre était aussi elliptique, nous ferions une boucle allant presque à Mercure pour pratiquement atteindre ensuite Mars. En raison de son orbite, HAT-P-2b se réchauffe énormément quand elle passe près de l'étoile, puis se refroidit lorsque sa boucle l'éloigne à nouveau. Bien quelle ait une période orbitale très courte de seulement 5,63 jours, c'est la planète de plus longue période connue qui transite, ou passe devant, son étoile hôte.

                          "Cette planète est si peu habituelle que nous avons d'abord pensé que c'était une fausse alerte - quelque chose qui semblait être une planète mais qui ne l'était pas," commente l'astronome Gaspar Bakos du CfA. "Mais nous avons éliminé chaque autre possibilité, aussi nous savions que nous avions une planète vraiment étrange." Bakos est l'auteur principal d'un article soumis à Astrophysical Journal décrivant la découverte.

                          HAT-P-2b satellise une étoile de type F, qui est presque deux fois aussi grande et légèrement plus chaude que le Soleil, située à environ 440 années-lumière dans la constellation d'Hercule. Une fois tous les 5 jours et 15 heures, elle passe directement devant l'étoile vue depuis la Terre - une sorte de mini éclipse. Un tel passage donne aux astronomes une occasion unique de mesurer la taille physique d'une planète à partir de la quantité de diminution de luminosité.


                          Presque une étoile...

                          Ces mesures de luminosité pendant le passage prouvent que HAT-P-2b fait environ 1,18 fois la taille de Jupiter. En mesurant comment l'étoile vacille pendant que la pesanteur de la planète l'attire, les astronomes ont déduit que la planète contient environ 8,2 fois la masse de Jupiter. Une personne de 75 kilogrammes sur Terre ferait pencher la balance à 1050 kilogrammes, et subirait 14 fois la gravité de la Terre en se tenant à la surface visible (en haut des nuages) de HAT-P-2b.

                          L'astronome du CfA et co-auteur Robert Noyes indique: "Toutes les autres planètes en transit connues sont des "Jupiters chaudes". HAT-P-2b est chaude, mais ce n'est pas une Jupiter. Elle est beaucoup plus dense qu'une planète comme Jupiter ; en fait, elle est aussi dense que la Terre bien qu'elle soit principalement faite d'hydrogène."

                          "Cet objet est proche de la frontière entre une étoile et une planète," ajoute le co-auteur Dimitar Sasselov de Harvard. "Avec 50% de plus de masse, elle aurait pu commencer la fusion nucléaire pendant une courte période."

                          Une caractéristique étonnante de HAT-P-2b est son orbite fortement excentrique (e=0,5). Les forces gravitationnelles entre l'étoile et la planète tendent à rendre circulaire l'orbite d'une planète rapprochée. Il n'y a aucune autre planète connue ayant à la fois une telle excentricité et une orbite si proche. De plus, toutes les autres planètes en transit connues ont des orbites circulaires.

                          L'explication la plus probable est la présence d'un second monde situé plus à l'extérieur dont la gravitation influence HAT-P-2b et perturbe son orbite. Bien que les données existantes ne puissent pas confirmer une deuxième planète, elles ne peuvent pas l'exclure non plus.

                          HAT-P-2b satellise l'étoile HD 147506. Avec la magnitude visuelle de 8.7, HD 147506 est la quatrième étoile la plus lumineuse connue pour héberger une planète en transit, rendant l'étoile (mais pas la planète) visible dans un petit télescope de 75 mm.

                          HAT-P-2b a été découverte en utilisant un réseau de petits télescopes automatisés connu sous le nom de HATNet, qui a été conçu et construit par Bakos. Le réseau HAT se compose de six télescopes, quatre à l'Observatoire Whipple du Smithsonian Astrophysical Observatory en Arizona et deux à son installation au Submillimeter Array d'Hawaii. En tant qu'élément d'une campagne internationale, le télescope Wise HAT, situé dans le désert de Negev (Israël) a également participé à la découverte. Les télescopes HAT conduisent des observations robotiques par chaque nuit claire, chacune couvrant un secteur du ciel de 300 fois la taille de la Pleine Lune avec chaque exposition. Environ 26 000 observations différentes ont été faites pour détecter les diminutions périodiques d'intensité dues au transit.

                          Source: Gilbert Javaux - PGJ Astronomie
                          Illustration: David A. Aguilar (CfA)

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                          • #14
                            Corot découvre sa première exoplanète !

                            Elle s'appelle CoRoT-Exo-1b, mesure entre 200 et 250 000 km de diamètre et tourne autour de son étoile en 1,5 jour seulement. Mais pour tous les ingénieurs et scientifiques ayant pris part au projet CoRoT, elle est surtout la preuve éclatante que le satellite auquel ils ont consacré tant d'années d'effort fonctionne à merveille, et ne s'arrêtera pas en si bon chemin.


                            Transit d'une planète (diminution de la luminosité de l'étoile hôte,
                            quand la planète passe devant elle) observé par Corot.
                            Il s'agit d'une planète géante très chaude. Sa période est de 1,5 jour et son rayon évalué
                            entre 1,5 et 1,8 fois celui de Jupiter. Grâce à des observations spectroscopiques au sol,
                            on a pu mesurer aussi la masse de la planète, soit 1,3 celle de Jupiter.
                            L'étoile hôte est une étoile naine analogue au Soleil

                            Cette nouvelle venue est ce que les astronomes appellent un "Jupiter chaud", une planète gazeuse surchauffée du fait de la proximité de son étoile. Dotée d'une masse équivalant à 1,3 fois celle de Jupiter, elle tourne autour d'une étoile semblable au Soleil, mais située à plus de 1 500 d'années-lumière de nous.

                            Pour Annie Baglin, investigatrice principale de la mission CoRoT, "la précision des données que nous livre CoRoT est particulièrement impressionnante. La courbe de lumière du transit est si détaillée qu'elle nécessitera des analyses complémentaires. Il n'est pas exclu de pouvoir y distinguer des traces de la lumière de l'étoile se réfléchissant sur la planète, avec la perspective d'en tirer des informations sur son atmosphère."


                            A l'écoute des vibrations des étoiles

                            Mais Corot n'est pas qu'un chasseur d'exoplanètes (voir aussi notre news). Il a aussi la capacité de discerner les infimes oscillations qui viennent déformer la surface des étoiles, tout comme les bouillonnements viennent perturber la surface d'une casserole d'eau portée à ébullition. En étudiant ces oscillations (une discipline que les astronomes appellent l'astérosismologie), il est possible de comprendre ce qui se trame sous la surface des étoiles.

                            Et dans ce domaine aussi les nouvelles sont excellentes. Corot a ainsi pu étudier pendant 60 jours consécutifs une lointaine cousine du Soleil, et mettre en évidence la présence de modes d'oscillations de sa surface qui permettront de préciser sa structure interne et son âge.

                            Qu'il s'agisse de la détection d'exoplanètes ou de l'étude des vibrations des étoiles, ces premiers résultats dépassant largement les espérances des scientifiques sont de très bon augure sur la moisson finale de découvertes que devrait permettre de récolter Corot.

                            Source et illustration: CNES - 03/05/2007

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