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CANCER. Une prise de sang pour dépister

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    Une équipe française a mis au point un test sanguin permettant d’identifier des tumeurs

    CANCER. “La recherche des mutations des cellules tumorales pourrait bientôt se faire à partir d’un simple prélèvement sanguin", annonce Alain Thierry, chargé de recherche Inserm à l’Institut de Recherche de Cancérologie de Montpellier. Et pour cause : ses travaux, publiés le 23 mars dernier dans la revue Nature Medicine, décrivent un test sanguin, baptisé Intplex, permettant d’identifier des mutations sur les cellules tumorales.

    Un test plus rapide et moins cher

    Pour la mise en place de sa nouvelle méthode, Alain Thierry s’est basé sur le fait que les cellules de la tumeur libèrent de l'ADN dans la circulation sanguine, en quantité très faible. « Auparavant, on testait les mutations en intervenant directement sur le tissu de la tumeur, explique-t-il. Mais ce processus était long, entre 10 et 20 jours, et très coûteux. »

    Sa technique permettrait en revanche de connaître le résultat en deux jours. La méthode a été validée par une étude sur 106 personnes atteintes de cancers colorectaux métastatiques, l'un des plus fréquents en France. Mais, selon lui, la technique serait valable pour tous les cancers.

    Le cancer colorectal est le 3e par son incidence et son taux de mortalité pour les hommes et les femmes dans les pays occidentaux (un million de nouveau cas par an dans le monde, 600 000 en décèdent). Le taux de survie à 5 ans des patients atteints d’un cancer colorectal est de l’ordre de 65% et de 10% chez les patients métastatiques.

    Un progrès logistique et non révolutionnaire

    Alain Thierry ne compte pas en rester là. "Mon équipe et moi allons prochainement engager des discussions avec le ministère de la Santé, explique t-il. Il y a un avantage pratique, de diminution des coûts pour le système de santé, mais aussi qualitatif, car plus le diagnostic est rapide et plus les traitements sont efficaces."

    Bien que ces recherches soient prometteuses, certains cancérologues restent mesurés quant au véritable progrès réalisé. « L'avancée de cette méthode est de nature technique : elle est simple, rapide, peu onéreuse, analyse Gilles Freyer, cancérologue au CHU de Lyon. Mais le prélèvement de la tumeur reste nécessaire pour étudier les particularités génétiques servant à prédire l'efficacité de certains médicaments utilisés. ». Une condition indispensable pour mettre en place une thérapie ciblée. C'est "un progrès logistique et non révolutionnaire", ajoute Gilles Freyer.

    Source: sciencesetavenir
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